M. Fillon me surprend. J’ai toujours trouvé le personnage
falot, doué d’un charisme d’amibe, à droite par erreur. Et voilà qu’il révèle de
nouvelles facettes de sa personnalité multiple. L’homme est mauvais comme la gale et prêt à tout dans son refus de défaite !
Les rebondissements d’hier semblent montrer à quel point le
personnage est soit stupide, soit méchant, soit les deux. Il s’aperçoit que des
votes n’auraient pas été comptabilisés ! N’y avait-il pas d’observateurs
du camp Fillon à la Cocoe ? Ne sont-ils pas coupables de n’avoir rien
remarqué ? Et puis ces fameux 1300 bulletins n’apporteraient qu’une avance
d’une vingtaine de voix au bon François. Avance que pourrait annuler une
enquête sur certains résultats curieux des Alpes-Maritimes.
Tout cela, M. Fillon le sait. Et voilà, cerise sur le gâteau,
qu’il annonce dans la foulée ne plus vouloir de la présidence de l’UMP, qu’il appelle
à une direction provisoire ayant à sa tête M. Jupé et brandit la menace des
tribunaux. On dirait que le mouton a bouffé du lion !
Comment expliquer un tel comportement ? Expression de
la souffrance d’un ego froissé ? Réflexe politique d’un fanatique de l’Extrême-Centre ? Quoi qu’il en soit, M. Fillon s’est comporté
au mieux en apprenti sorcier, au pire en nihiliste, en tout cas en
irresponsable. A moins qu’il n’ait un
agenda caché…
Son attitude semble devoir mener à une scission de L’UMP, une
partie rejoignant le centre, une autre allant plus à droite. Faute d’avoir pu
entraîner son parti, M. Fillon préfère le détruire. Pense-t-il vraiment qu’ainsi
se constituera une majorité ?
Le scénario catastrophe serait lors des prochaines présidentielles de voir un centre,
une droite et un FN se partager les suffrages de l’opposition avec probablement
le FN au second tour face au candidat socialiste. Avec le résultat que l’on
peut deviner.
Je n’y crois pas vraiment.
La nature a horreur du vide. La droite a besoin d’un leader.
Le temps comblera l’un en suscitant l’autre. Car un leader, il y en a un. Il
doit avoir bien du mal à dissimuler son sourire. Aujourd’hui il bavarde avec un
juge Gentil. Demain, il sera de retour et renverra les Fillon, Jupé, Borloo et
compagnie à leur néant.