..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

jeudi 19 avril 2012

Hollande : le rire empoisonné !

"C'est gentil d'avoir mis la cravate que je t'ai offerte. En plus, elle met  les couleurs de ton nez en valeur"


Je ne sais pas vous, mais moi, il me fait rire.  Je le regardais hier soir sur TF1. J’ai été pris d'hilarité. Lui ? Président ?  On ne peut pas le détester.  La haine requiert  un objet.  Lui,  par son inexistence,  ne sait engendrer qu’un rire teinté de tristesse.

Et pourtant, des rigolos, dans la politique, ce n’est pas ce qui manque ! Mais lui… Il a un charisme  de clerc de notaire. Un qui aurait un peu triché à l’examen. Un qui vous donne envie d’appeler le patron tant on a peur d’avoir affaire à l’homme de ménage qui aurait piqué son costume.

Il est à se rouler par terre. Parce que pleurer ne sert à rien.

Et, si ça se trouve, les Français vont en faire un président ! Ça en dit plus long sur eux que sur lui. Parce que sur lui, il n’y a rien à dire. Sauf à  connaître l’euphorie du fan, la totale nullité du personnage se voit comme son  nez au milieu de sa triste figure.

Quand je regarde les sondages, je me dis que ce n’est pas possible. Pourtant il faut bien se rendre à l’évidence : ça l’est. Ce pays avachi pourrait mettre à sa tête ce médiocre apparatchik !

Et s’il n’y avait que ça ! Mais à sa gauche monte un Mélenchon au sourire si faux et animé d’une méchanceté si réelle qu’il ferait vomir un rat jusque là gaillard. Il se peut  qu’alliés à d’autres qui les vomissent, mais qu’une presse de crétins qui se rêvent progressistes a su manipuler, ils finissent par  donner à la France la majorité qui saura la conduire au tombeau.

A moins que… 

P.S. Je m'aperçois avec horreur qu'Aristide vient de rallier le camp batavophile ! On aura tout vu ! Ma perspicacité légendaire m'amène cependant à douter de la sincérité de cette adhésion.

mercredi 18 avril 2012

Sosthène et ses lapins (Parabole)




Sosthène est un homme foncièrement bon, un démocrate dont le cœur saigne au vu de la moindre atteinte aux libertés.

Pour gagner sa vie, il se mit en tête d’élever des lapins.  Toutefois, il voulait les élever de manière citoyenne. Foin des clapiers et des clôtures ! Ses lapins s’ébattraient en toute liberté sur un vaste terrain. Les lapereaux, du moins ceux d’entre eux qui ne furent dévorés par quelque prédateur terrestre ou venu des airs, s’en accommodèrent plutôt bien. Seulement, la liberté, ça ne connaît pas de limites. Les survivants, jusqu’au dernier, désertèrent le terrain  pour s’égailler un peu partout. 

Sosthène ne se découragea pas. Si les lapins désertaient son champ, c’est qu’il manquait de moyens et surtout d’effectifs. Il se procura de nouveaux lapins, équipa son champ d’abris ouverts, de mangeoires et d’abreuvoirs en libre-service et embaucha des éducateurs. Au diable l’avarice ! Curieusement, les lapins qu’il relâcha semblèrent peu tenir compte des sages conseils  que leur prodiguaient leurs bienveillants protecteurs. Ils continuaient de fuir et d’aller se faire bouffer ailleurs par renards, buses ou autres chats de passage.

Sosthène ne se découragea pas, etc.

Vous me direz que ce Sosthène est un triste imbécile et qu’au lieu de persévérer dans des erreurs qui le mèneront à une faillite certaine il ferait mieux d’adopter une approche plus  traditionnelle, au risque de se montrer moins ami des libertés.

Je vous trouve bien sévère avec Sosthène. Vienne un gouvernement de gôche, il ferait un excellent ministre. De l’intérieur, de la justice ou encore de l’Education Diverse et Multiculturelle.

mardi 17 avril 2012

Allez, on en rajoute 60 000, ça va tout résoudre !





Il y a une dizaine d’années, je regardais vaguement une connerie américaine (je pratique volontiers  la redondance) à la télé en compagnie de ma fille. Je suppose que c’était surtout elle qui la regardait, vu que moi, les séries américaines… Ça se passait dans une école, du niveau lycée, vu que les élèves semblaient avoir dans les vingt-cinq ans comme c’est la règle du genre. Ce qui m’étonna, ce fut le fait que ces élèves-vétérans avaient un comportement curieux. Bien qu’en cours, certains téléphonaient, mangeaient, écoutaient leur walkman, bavardaient et  accordaient généralement une attention distraite à ce que pouvait bien dire le prof.

Je communiquai mon étonnement à ma fille, lui disant que ces américains, quand même, ils allaient loin dans le n’importe quoi, un pareil laxisme me paraissant un rien improbable. Ma progéniture, bien que n’ayant pas encore vingt-cinq ans, était elle-même lycéenne à l’époque. Ma surprise incrédule l’étonna.  Elle me déclara que dans son lycée, établissement « « réputé »  du centre d’une paisible ville moyenne, c’était comme ça. De sceptique je devins abasourdi et lui demandai comment réagissaient les profs . « Ben, les vieux pètent les plombs et   les jeunes  font comme si de rien n’était ».

J’eus un peu de mal à en croire mes oreilles. Les bras faillirent m’en tomber. Dieu merci, ils étaient  et sont encore bien accrochés. D’un autre côté, ça m’aida à comprendre pourquoi les petits gars en grande difficulté à qui je tentais alors de faire partager mon petit savoir avaient tendance à qualifier mon style de dictatorial…

Je sais que les choses ont changé, que les  jeunes d’aujourd’hui ont des capacités inconnues de mon temps. Ils peuvent  écouter de la musique, téléphoner et suivre un cours en même temps.  Toutefois, je me demande si, malgré tout,  ces activités multiples ne nuiraient pas un tout petit peu à leur concentration. On pourrait même se demander si  l’écroulement du niveau que l’on a pu récemment constater ne pourrait pas, soyons audacieux,  être en partie dû à ces attitudes plus cool face à l’apprentissage.

On aurait tort. C’est dû au manque d’effectifs dans le corps enseignant. La solution, comme l’indique M. Flamby,  Futur-président-auto-proclamé©, consiste à embaucher 60 000 nouveaux professeurs. C’est beaucoup, ce n’est pas trop.   Et c’est plus facile à dire qu’à faire.

Évacuons d’emblée le côté financier de l’affaire : il intéresse peut-être les boutiquiers mais les âmes nobles l’ignorent. C’est ailleurs que gît le lièvre. Figurez-vous que, pour des raisons mystérieuses, les candidats, crise ou pas crise,  chômage ou pas chômage, ne se bousculent pas pour embrasser la noble profession d’enseignant ! Timidité maladive? Crainte irraisonnée que l’épousée ne soit vérolée ? Allez savoir…

Mais, encore une fois, supposons le problème résolu comme le fait régulièrement  M.  Flamby,  Futur-président-auto-proclamé© : à quoi serviraient 60 000 enseignants de plus si on ne les écoute pas ?  Et je n’ai même pas parlé d’établissements où règnent chahuts, violence, « incivilités », racket, drogue et autres manières d’exprimer  une inextinguible soif d’apprendre.

Il me semble que le problème ne se pose pas uniquement en termes d’effectifs.

lundi 16 avril 2012

Livres...




C’est bien beau de fabriquer des bibliothèques mais une fois qu’on les a finies il faut sortir les livres des cartons ou certains dormaient depuis des années. Et là, on s’aperçoit qu’il y en a bien plus que ne peuvent contenir les étagères. Alors, il faut trancher. Dans le vif. Et ce n’est pas facile.

Mes livres n’ont aucune valeur. Mes « Pléiade » ont mystérieusement disparu lors de mon premier divorce. Durant une crise financière j’ai vendu sur eBay les quelques éditions plus ou moins rares en ma possession. Un incendie, il y a quelques années, a noirci le reste.   Ce sont en grande majorité des livres de poche, des Folio. Certains ont plus de quarante ans. Ça vieillit mal, tout ça.

Pour résumer, ils auraient, sauf rares exceptions, leur place à la décharge. Surtout que j’ai été indemnisé lors de l’incendie. J’aurais pu acheter quelques milliers d’euros de livres neufs et balancer le tout

Seulement, ces livres c’est ma mémoire, même si je ne me souviens que rarement de leur contenu. Impossible de m’en défaire. Il fallait élaguer. Que jeter ? Que garder ?  Selon quels critères ?  L’état ? L’intérêt du contenu ? Mes goûts du moment ?  Un peu de tout ça ?

Je prendrai quelques exemples : Il y a peu de chance que je relise jamais Henry Miller. Mais la présence de ses livres dans mes rayons rappelle le jeune homme que j’ai été. Les deux tomes d’Ulysse, achetés à  Dreux il y a 39 ans, y a-t-il une chance que je parvienne,  lors d’une prochaine tentative,  à dépasser la dixième page ? Et les Céline tardifs qui me tombent des mains ? Pourquoi conserver douze romans de Modiano quand tous se ressemblent tant ? Et ces livres que je pense n’avoir jamais lus mais qu’une dédicace relie à un amour perdu ? 

Alors j'ai presque tout gardé, sachant pourtant que ces livres ne serviront jamais à personne. Que nul ne les lira plus. Si je ne gardais que ceux qu’il est possible que je relise voire que je conseille, mes étagères seraient quasi-vides. Sans livres, je me sentirais nu.