..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

vendredi 21 octobre 2011

Histoire cochonne



Grâce à M. Paul Hodell-Hallite, un ami de Facebook, j'ai eu ce matin la joie ineffable de lire un très intéressant article. Pour ceux qui auraient la flemme de le lire in extenso, je le résumerai. Dans un charmant village d'Ardèche, Alba-la-Romaine, vivent côte à côte les familles G. et B. Comme bien des voisins, ils entretiennent d'excellentes relations. M. G. montre ses fesses aux enfants B. tandis que M. B. déclare que « La cabane (NDLR : du cochon), va brûler avec de l’essence. Mais pas vu, pas pris. Ils font ch… ces Français de m… ». Bref, tout va pour le mieux dans le meilleur des voisinages possibles.

Les plus perspicaces d'entre vous auront  noté qu'un porcin semble être venu semer le trouble entre ces braves gens. Eh oui ! Ce suidé est, pour reprendre l'expression d'Audiard,"la mouche dans le lait", la pomme de discorde, le grain de sable qui va venir détraquer la délicate mécanique de l'amitié et du vivre ensemble. En effet, selon M. B. les G. auraient donné au porc son prénom : Mohamed !  Plutôt que de se sentir  flatté de cette délicate attention, M. B., bon musulman, s'en offusqua. Il crut y déceler on-ne-sait-quelle insulte raciste puisqu'il saisit le MRAP local de l'affaire.

De son côté, les G. nient la réalité de ces faits. Selon Mme G., le cochon, qui ne lui appartient pas, s'appellerait en vérité "Babe, comme dans le film."

C'est parole contre parole. 

Si quand les G. appelaient ce cochon de passage, d'emprunt ou d'adoption "Babe",   M. B. entendait "Mohamed", on ne saurait trop lui conseiller de passer un test d'audition, voire de consulter un psy, histoire de se faire expliquer le sens du mot "paranoïa".

Si, au contraire,  les G. avaient bel et bien surnommé le porcin de discorde "Mohamed", son homonyme d'outre-clôture n'aurait pu y voir qu'une de ces plaisanteries de bon voisinage qui ne saurait résister à un franc échange de coups de feux à l'arme lourde. Au lieu de cela, il saisit le MRAP ! Alors que les G., eux, ne l'ont pas fait lorsque le facétieux B. les traitait, dans un accès de bonhommie bien compréhensible, de "Français de m...".

Le pire est que la direction locale du MRAP au lieu, comme l'eût fait tout en chacun, d'éclater d'un irrépressible rire à l'énoncé de ces différends semble prendre l'affaire au sérieux...

Cette histoire me fait repenser à un ivrogne breton, rencontré du temps de ma jeunesse, qui avait nommé son chien "Pompidou" et le traitait ...  ...comme un chien ! Je ne me souviens pas que le président, vexé, ait poursuivi l'irrespectueux citoyen. A moins que, se  contentant d'en rire, personne n'ait jugé utile de prévenir le bon auvergnat des affronts qu'on lui faisait quotidiennement subir ?

Peut-être que les temps et les gens ont changé ?

jeudi 20 octobre 2011

L'Education Nationale va finir par avoir des problèmes d'effectifs...




Il y a deux jours, une ex-collègue et néanmoins bonne copine m'annonçait par mail qu'une autre prof, selon le site de la radio locale, avait été "fusillée". Je crus d'abord à une plaisanterie. Mais force fut, après m'être rendu sur le site en question, de constater qu'il n'en était rien. Une professeur de français de mon ex-collège avait bel et bien été victime de deux coups de feux tirés à bout portant par son ex-mari qui lui avait tendu une embuscade tandis qu'elle quittait son domicile en compagnie de sa fille et de ma remplaçante pour se rendre au travail. ! 

Le coupable a d'ailleurs été arrêté hier, après avoir, comme il se doit, tiré sur les gendarmes. Sa victime n'est pas morte, mais a néanmoins dû être héliportée vers un hôpital parisien.

Je me suis toujours demandé comment un homme pouvait en arriver à devenir ce qu'il est coutume de nommer un "forcené". Ça demeurera pour moi comme la plupart des gens un mystère...

Quoi qu'il en soit, entre ceux qui s'immolent ou se suicident de manière plus classique, ceux qui se mettent à découper du gendarme au sabre et ceux qui se font tirer comme des lapins ça va finir par faire beaucoup de défections. Si on ajoute à cela la baisse des candidatures aux concours, ce système d'éducation que le monde entier nous envie (ou devrait nous envier) risque à terme de souffrir d'un problème d'effectifs.

mercredi 19 octobre 2011

Réflexions sur le verbe décéder.



Hier soir, écrivant de mes nouvelles à une amie, j'eus soudain un doute : le verbe "décéder" se conjuguait-il avec l'auxiliaire être ou avoir ? Incapable de trancher, je consultai donc mon fidèle Google qui m'amena vers un tableau de conjugaison. La bonne réponse était "être".

Ce tableau me plongea cependant dans une grande perplexité. Si, pour la première personne du singulier ou du pluriel, on peut à la rigueur envisager d'utiliser ce verbe au présent et au futur ( "je décède, nous décéderons") en revanche, il est difficile d'envisager comment pourraient être utilisées les temps du passé. Exemple : "En 1992, j'étais décédé mais maintenant ça va beaucoup mieux".

De même, la deuxième personne, même au présent et au futur me semble difficile à caser dans la conversation : des phrases telles que "Marcel, il me semble que tu décèdes !" ou "Selon moi, vous décéderez demain !" font preuve d'un manque de tact certain. Il en va de même pour les temps du passé : "On m'a dit que vous étiez décédé, je m'aperçois avec bonheur qu'il n'en est rien !"

Ne serait-il pas plus convenable de considérer que ce verbe est défectif  et que seule la troisième personne lui convient ? Surtout qu'il ne s'agit que d'un euphémisme remplaçant "mourir" devenu tabou et qu'il me semble lui-même être devenu trop violent laissant la place à "partir" ou "quitter"...

mardi 18 octobre 2011

Test : Êtes-vous un plombier ?



Comme tout un chacun vous vous demandez parfois si vous ne seriez pas un plombier. Ce rapide test vous permettra de mettre fin à votre questionnement. 
 Dans la série des test, j'ai un temps songé à vous proposer "Êtes-vous un crustacé ?" mais la question m'a paru moins urgente que celle que j'ai finalement retenue.


Groupe A :
1. Utilisez-vous quotidiennement un chalumeau afin de souder entre eux des tuyaux de cuivre ?
2. Au cas où votre client a de moindre moyens, remplacez-vous cuivre et soudure par PER et sertissage ?
3. Passez-vous une partie de votre temps de travail sous des éviers ?
4. Fait-on appel à vos services pour installer ou réparer douches, lavabos, éviers, cuvettes de WC ou tout autre article sanitaire nécessitant un raccordement au réseau de l'eau ?
5. La caisse à outil qui vous sert quotidiennement contient-elle des joints d'étanchéité et tout plein de petits bidules en cuivre ?

Groupe B :


N.B. : Les questions du Groupe B ne s'adressent qu'à ceux qui ont répondu par l'affirmative aux questions du groupe A
1. Riez-vous sous cape à la pensée de la tête que fera votre client en recevant votre "petite" note ?
2. Menez-vous de front trois (voire plus) chantiers en laissant sur chacun une boite à outils tandis que vous vous rendez de l'un à l'autre ?
3. Prétendez-vous TOUJOURS qu'il vous manque un outil indispensable que vous allez chercher en facturant, bien entendu, le temps de votre absence au client ?
4. Passez-vous le temps que vous êtes supposé consacrer à la recherche de l'outil manquant au bistrot du coin ?
5. La piscine intérieure de votre résidence principale est-elle plus grande que les piscines chauffées de vos résidence secondaires ?

RÉSULTATS : 

Si vous avez répondu positivement à TOUTES les questions du groupe A, vous êtes sans conteste un plombier.
Si vous n'avez répondu positivement qu'à la question 3, vous n'êtes pas un plombier. Peut-être n'êtes vous qu'un peu timide ? Ou un rien farouche ?

Si vous avez répondu OUI à toutes les questions du groupe B, vous êtes un excellent artisan.
Si vous n'avez répondu OUI qu'aux questions 2, 3 et 4, vous êtes un ouvrier plombier. Votre heure viendra peut-être un jour... Sait-on jamais ?

lundi 17 octobre 2011

L'immigration en Sud-Manche.




Ils sont là, partout. Ils ont leur journaux, leurs magasins, leur nourriture, leurs entreprises...

On ne voit qu'eux dans les magasins de bricolage ou autres jardineries. Ils s'attardent en groupes bruyants au milieux des allées, s'exprimant dans un langage étrange, riant entre eux. J'en ai même vu installer leurs enfants dans un coin de magasin. Tandis que les parents faisaient leurs emplettes, les petits monstres lisaient tranquillement. Ils ne sont pas comme nous !

Et puis leurs voitures... C'est le passager qui les conduit ! Heureusement, ils placent le volant de son côté ! Certains poussent la rouerie jusqu'à se faire immatriculer en France, pour mieux nous inquiéter : imaginez les sueurs froides de qui voit dans son rétroviseur s'approcher un véhicule dont le conducteur est absorbé dans la lecture d'un journal !

Ces anglais, tout de même !

dimanche 16 octobre 2011

J'ai honte !




Les sujets de billets ne manquent pas : j'en ai plein en réserve mais, ce matin, j'ai la flemme de me lancer dans un plus ou moins long exposé.

On peut aussi commenter l'actualité qui, comme chaque jour que Dieu fait, fourmille de nouveautés:
Pas plus tard qu'hier, la France s'est qualifiée pour la finale de la coupe du monde de rugby. Qu'en dire sinon que je m'en fous ?

Dans le monde entier, quelques (plus ou moins) jeunes gens, indignés comme c'est la mode, ont défilé en se déclarant être les 99% alors que, par leur nombre ils n'en étaient même pas 1,  de pour cent. Avouerai-je, à ma courte honte, que je me bats le coquillard de ceux qui défilent ici ou là pour ceci ou pour cela ? - Oui.

Aujourd'hui, le peuple de gôche va désigner celui ou celle qui affrontera notre bon président lors des prochaines présidentielles. Vu que je ne compte pas voter à gauche, ils pourraient présenter un cochon avec une casquette que ça ne changerait pas grand chose pour moi. Je m'en tape donc totalement.

En fait, l'actualité ne m'inspire rien d'autre que de l'ennui.

Deux choses positives cependant : les chenilles de piérides ont été dûment ratatinées par la froidure, me laissant à la tête d'un carré de choux tout de fine dentelle. Ce qui n'est pas donné à tout le monde. Et aussi, M. Goux est de retour et j'espère qu'il va nous régaler de ces billets savoureux qu'il mitonne si bien.

Comment n'aurais-je pas honte de mon indifférence à ce qui importe comme de mon intérêt pour le futile ?

samedi 15 octobre 2011

Prof, un métier où on s'éclate !



Une prof s'immole par le feu dans la cour de son lycée, en pleine récréation. Le lendemain, un autre zigouille au sabre japonais une femme policier à la préfecture de Bourges. Il ne peut, évidemment, s'agir que de pures coïncidences. On imagine mal une coordination :
- Qu'est-ce que tu fais, toi demain ?
- Je m’immolerais bien par le feu, histoire de manifester le malaise de la profession, et toi ?
- Moi, après-demain, je vais chercher un permis de port d'armes à la préfecture. S'il me le refusent, je compte bien en saucissonner quelques uns à coup de sabre, histoire de montrer que nos métiers sont mal rémunérés.

Impossible de tirer des conclusions générales pertinentes de faits isolés, découlant de problèmes personnels.

L'an dernier, il y aurait eu deux fois moins de candidats aux concours de professeurs. C'est conjoncturel, vous dit-on. Et les salaires, parlons-en des salaires. Et les réductions de postes, ça joue. Et les changements au niveau de la formation, vous en faites quoi ? On pourrait rétorquer à tout ça que la conjoncture, pas très favorable à l'emploi des jeunes, devrait au contraire les pousser vers un emploi stable. Que si les salaires ne sont pas terribles, ça ne date pas d'hier et que dans les autres secteurs d'activité les rémunérations ne s'envolent pas. Quant à la formation, ceux qui en ont fait l'expérience dans le passé ne peuvent que souhaiter que les pompiers soient mieux préparés à combattre l'incendie qu'ils ne l'étaient à enseigner...

A France Télécom, quand on se suicide, c'est à cause de la direction. A l’Éducation Nationale, c'est parce qu'on est fragile. La solution : cessons de recruter des gens vulnérables et on finira par y mettre moins volontiers fin à ses jours.

A part ça, pas trop de problèmes : la preuve, les enseignants n'ont pas de médecine du travail. Si ce n'est pas un signe de bonne santé, ça ! Bon, certains se montrent critiques, écrivent des livres sans queue ni tête sur je-ne-sais-quel malaise... Il y a des brebis galeuses partout.

On vous le dit, on vous le répète : le système d'éducation français est parmi les meilleurs du monde. Pas par ses résultats, certes, mais par nature. C'est indiscutable.

Tout ce qu'il lui faut, c'est une augmentation des salaires et des postes.

Ceux qui affirmeraient que l’Éducation Nationale est une pétaudière où les syndicats se refusent à identifier les problèmes réels, dont les parents attendent ce qu'elle ne peut donner (comme par exemple transformer leur petit chéri au QI d'huitre et à l'attention flottante en  génie) et dont les usagers ambitionnent souvent de réussir sans apprendre, sont des esprits chagrins.

En fait, tout va très bien Madame la marquise !