A un commentaire que j’eus la faiblesse de laisser sur le blog d’un antisarkoziste notoire, il
me fut répondu ce qui suit :
« Non cher ami,
juan n’a pas une vision simpliste. Il n’est qu’à écouter M. Lepen lorsqu’un
journaliste ou un auditeur pose une question qui l’oblige à répondre clairement
pour l’entendre proférer des énormités odieuses dignes de son père. Elle ment
avec un aplomb superbe et essaie de camoufler derrière un patriotisme
revendiqué une vision de notre pays parfaitement incompatible avec son essence
et son histoire , sans parler de la brutalité cynique de ses positions sur les
immigrés ou les étrangers d’une manière générale. Ces gens -là, s’il arrivait
qu’ils accèdent au pouvoir détruiraient notre pays et arriveraient à mettre le
feu en Europe.
« Il est encore fécond le ventre de la bête immonde » écrivait Berthold Brecht. Il n’ y a qu’une seule attitude possible envers les fascistes: la lutte à mort parce qu’ils nous l’imposent.
Si vous n’en êtes pas convaincu; j’ai bien peur qu’un jour prochain vous ayez à les subir. Et il sera trop tard. J’espère de toutes mes forces ne pas voir cela avant de quitter ce monde. »
« Il est encore fécond le ventre de la bête immonde » écrivait Berthold Brecht. Il n’ y a qu’une seule attitude possible envers les fascistes: la lutte à mort parce qu’ils nous l’imposent.
Si vous n’en êtes pas convaincu; j’ai bien peur qu’un jour prochain vous ayez à les subir. Et il sera trop tard. J’espère de toutes mes forces ne pas voir cela avant de quitter ce monde. »
C’est moi qui souligne cette phrase révélatrice. Ne croyez
pas qu’il s’agisse des propos d’un ultra gauchiste rabique. Celui qui écrit ces
mots se définit comme un vieux militant socialiste, « comme Gérard Filoche ».
On nous a beaucoup parlé dernièrement de la « parole
libérée » de la droite. Selon nos amis de gauche, les propos inacceptables
de certains leaders de la droite dite « républicaine » auraient eu
pour effet de banaliser les opinions non moins inacceptables du FN et de favoriser
des discours chargés de haine. Certes.
Outre le fait que, selon les mêmes, une parole se devrait d’être
contrainte, ce brave vieux nous montre
si nécessaire que la parole n’a besoin d’aucune libération à gauche, vu qu’il
est parfaitement admis qu’il faille « lutter à mort » contre les « fascistes » et cela « parce
qu’ils nous l’imposent ».
Ça me rappelle une fausse publicité dans le Brand new bok des Monty Python
vantant les mérites d’un art d’auto-défense Gallois (Le LLap-goch) dont le
principe de base était le suivant : si la meilleure forme de défense est l’attaque
et que l’élément essentiel de toute attaque
réussie est la surprise, la meilleure
manière de vous protéger de tout assaillant est donc de l’attaquer avant qu’il
ne vous attaque ou mieux avant que l’idée
même de vous attaquer ne lui soit venue à l’esprit.
Ainsi, ce vieillard pacifique autant que débonnaire se voit-il
donc contraint à une lutte à mort contre les « fascistes » avant même
que ceux-ci n’aient songé à engager le
moindre combat. Sans compter que c’est lui et ses pareils qui décident qui est « fasciste »
et qui ne l’est pas.
On peut aisément deviner qu’à ses yeux si vous ne sautez pas
de joie à l’idée du « mariage pour tous », si l’immigration de masse
ne provoque en vous qu’un enthousiasme modéré, si vos conceptions de l’histoire
de la France diffèrent des siennes, si vous
professez un patriotisme de mauvais aloi (et probablement un patriotisme tout
court), vous serez, quels que soient votre pacifisme et votre profond respect
des institutions démocratiques, un « fasciste ». Si vous et une
majorité de vos concitoyens, par votre vote, portiez au pouvoir des gens susceptibles de
mettre en pratique vos nauséabondes conceptions, vous lui imposeriez la lutte à
mort. Rien moins.
Ces gens-là seraient risibles s’ils n’étaient inquiétants.