..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

mercredi 27 février 2013

Pub




Le Crédit Agricole, ma banque chérie depuis bientôt vingt ans, fait en ce moment une campagne de publicité qui m’a bien inquiété. De quoi s’agit-il ?

Des clients posent la question : « Que faites-vous avec l’argent qu’on vous confie ? » Le Monsieur  de la banque tente de gagner du temps en déclarant qu’il est rare qu’on lui pose cette question. Les clients se font inquisiteurs : « Vous prenez des risques avec ? », « Vous spéculez sur les marchés étrangers ? » Ce qui serait très mal, je suppose, parce que si pour le banquier ce n’est que de l’argent,  pour les clients c’est tous leurs projets… Ne se laissant pas démonter, M. Crédit Agricole leur assure que leur argent reste dans la région. Les clients paraissent rassurés et déclarent qu’ils ne le savaient pas.  L’intéressant dialogue se termine là : un contre-zoom vertical  partant de la place où ces braves gens discutaient le bout de gras nous amène à voir l’ensemble de la région tandis que, prenant le relais, une voix féminine (Mme Crédit Agricole ?) explique que l’argent sert à financer des projets locaux : écoles, logements, entreprises. OUF !

Heureusement  qu’elle est arrivée la dame, parce que moi je ne m’étais jamais posé la question de savoir ce que le Crédit faisait avec mes sous. Dès qu’elle fut formulée, me vinrent des idées. Contrairement aux clients du clip, et leurs craintes de spéculations, je m’imaginais les gens du CA dépenser follement mes sous en boissons capiteuses, filles faciles,  riches mets pour les hommes, fanfreluches, bijoux, belles toilettes pour les femmes (ou le contraire, ne soyons pas sexiste) .  Je les voyais rouler carrosse avec l’argent de tous mes projets !  Qu’il reste ou non dans la région m’était complètement égal. La certitude qu’ils menaient la grande vie localement  n’avait rien de vraiment rassurant.

L’intervention de la dame mit fin à mes craintes. Mon argent n’était pas dilapidé comme je l’avais craint un instant mais investi localement dans des projets utiles. Je revenais de loin !

Ça c’est de la bonne pub : créer  l’angoisse pour terminer sur un message de confiance est habile. On sort de cette douche écossaise rasséréné et bien décidé à continuer d’embellir son âme en leur confiant nos trois sous puisqu’ils en font si bon usage.

mardi 26 février 2013

Cinoche



Face au cinéma, il y a bien des attitudes possibles. On peut en attendre la révélation de vérités profondes sur toutes sortes de graves sujets, on peut se contenter de voir des images qui bougent vite avec tout plein de boum-badaboums dedans, on peut ne s’en réjouir qu’en voyant des malades mentaux répandre des flots d’hémoglobine, on peut en attendre toutes sortes d’émotion délicates face aux heurs, malheurs et autres galipettes de personnages touchants, on peut exiger qu’il fasse rire, etc.

Toutefois, je constate de plus en plus qu’il est  très à la mode de gerber sur le cinéma français. C’est dans l’air du temps. Et il y a à cela une logique. A pays de merde, ciné de merde, littérature de merde, politique de merde, économie de merde, etc. Dire que je ne partage pas cet avis va de soi. J’aime mon pays et je n’aime pas qu’on le décrie. Que ce soit le fait de nos enrichisseurs  ou de ceux qui se déclarent leurs ennemis farouches.

Ainsi, pas plus tard que dimanche soir, j’ai pris plaisir à regarder Je vous trouve très beau. Oh, je n’irai pas jusqu’à dire qu’il s’agit d’un sommet, qu’on en sort transformé, qu’il y a la vie avant et après. Je ne dirai ça d’aucun film ni même d’aucun livre. Tout ce que je demande à un spectacle c’est de me faire oublier ma montre et, quand je suis dans une salle, le relatif inconfort du siège. Ça n’arrive pas souvent, c’est arrivé dimanche.

J’ai beaucoup de mal à me concentrer sur un film. Le livre me prend plus facilement. Contrairement à nombre de mes contemporains, le cinéma Etatsunien m’emmerde. Comme m’emmerderaient des films tournés par des fourmis ou des extraterrestres racontant des histoires de fourmis ou d’extraterrestres. Américanophobe je suis. En revanche, les films qui mettent en scène des êtres humains plus ou moins proches ont leur chance à mes yeux. Ainsi, en dehors des films français, j’apprécie les comédies anglaises ou italiennes. Je suis accessible à leur humour.

En fait, plus j’avance en âge et plus je ne supporte que la légèreté et le rire. Le drame, c’est tout juste bon pour la vie de tous les jours quand on la prend au sérieux, chose qui me devient de plus en plus difficile.

dimanche 24 février 2013

Qui en aura la garde ?




Notre société connaît des bouleversements profonds notamment au niveau de la famille.  Une loi prévoyant d’ouvrir le mariage à tous est en voie d’adoption, qui risque de rendre encore plus délicat le problème de la garde des enfants en cas d’échec de l’union. Y aura-t-il suffisamment de grues dans le port de Nantes pour permettre de résoudre les conflits opposant les anciens conjoints ? L’avenir nous le dira.

Cependant, tout douloureux qu’il soit, le problème de la garde des enfants n’est pas le seul qui se pose en cas de séparation. Il en est un sur lequel le législateur semble hésiter à se pencher tant il est épineux. Je veux parler de celui de la garde du beau-frère lorsque se sont créés des liens amicaux entre un mari et le frère de son épouse. Nous n’évoquerons pas le cas, somme toute assez rare, où des liens se créent entre une femme et le frère de son mari : si cette relation est à l’origine de la séparation, le problème se résout de lui-même.

Quand il est célibataire,sympathique et bricoleur le beau-frère est un  compagnon idéal pour un époux, si hétérosexuel soit-il. S’emmerdant chez lui, il est toujours prêt à rendre service. Les cuisines, les salles de bains à avoir été aménagées ou  repeintes en compagnie du beauf, comme on le surnomme affectueusement, ne se comptent plus. Un bon repas pour tout salaire en fait la main-d’œuvre la plus compétitive qui se puisse trouver sur le marché. Par ailleurs, il n’est pas rare que sous prétexte de rendre visite à sa sœur le beauf arrive à l’heure de l’apéro et offre au pochtron honteux une occasion de se livrer à de copieuses libations. Ça,c’est quand tout va bien.

Et puis il arrive que la zizanie s’installe. Souvent femme varie, comme disait le bon roi François… Et là se pose la question. Si le grief principal de l’ex-chère et tendre est que vous passez votre temps à vous arsouiller en compagnie du beauf, pas de problème. En revanche si le conflit porte sur un autre point, ça se corse. Bien souvent le beauf tendra à se ranger du côté de sa sœur par sens de la famille. Il feindra, comme le reste des siens, après bien des années (ce qui ne plaide pas en faveur de leur sens de l’observation), de s’apercevoir que vous n’êtes qu’un bon à rien doublé d’un triste con et qu’il n’a jamais pu vous blairer. Mais le cœur n’y sera pas. La solidarité familiale est certes une belle vertu mais elle peut être source de désarroi. Qui se soucie, en de tels cas, du devenir du beauf ?

Livré à lui-même, sans personne à aider et visiter il est fréquent que le beauf dépérisse. Vous me direz qu’il se peut que sa sœur trouve nouvelle chaussure à son pied et que cette dernière lui convienne. C’est possible, ce n’est pas assuré. Toutes les familles recomposées ne sont pas harmonieuses !

Il est donc urgent que les modalités du droit de garde du beauf soient  clairement définies, qu’après un entretien entre la juge des affaires familiales (en dehors de toutes pressions extérieures) et l’intéressé  il soit décidé si on accordera à l’ex-époux un simple droit de visite, une garde alternée ou si, dans des cas extrêmes, le beauf sera confié exclusivement à l’une des parties.

Il se peut aussi qu’en cas de nouvelle union la présence du beauf puisse poser problème : la nouvelle compagne peut en effet arriver avec un beauf de substitution  et tenter de l’imposer ; elle peut également ne pas apprécier cette présence « étrangère ». Dans ce cas, je pense que la solution consiste à lui faire écouter la chanson qui suit et au cas où elle ne serait pas convaincue renoncer à se lancer dans une telle union. Le bonheur est une question de choix…









Insoutenable !

Au-delà de la verdeur de son langage, ne voyons que la détresse de ce merle

J'ai longtemps hésité avant de publier les images qui suivent. Toutefois, puisque je me suis fixé pour but d'informer mes contemporains sur la réalité de notre société jusque dans ses aspects les plus choquants, j'ai décidé de le faire.

Je prie ceux chez qui la vision de ces photos provoquerait un profond abattement de bien vouloir m'en excuser.

Prise hier, avant la neige, cette photo illustre la honte d'une pie contrainte, pour survivre, d'avoir en cachette recours à la charité publique


La neige nuit gravement à la qualité d'accueil du restaurant

Ces quatre pinsons ont perdu leur proverbiale gaité
Peut-être parce qu'elle est muette la détresse de ce break Ford est particulièrement poignante

Cherchez l'intrus : les réponses



Réponses : A : 1 (Alexandre Le grand n’était pas Français) B :2 (Gina n’était pas anglophone) C : 3 (Josepph Staine n’avait pas la raie sur le côté)  D : 3 (le rouge-gorge n’est pas noir) E : 1 (Anne ne commence pas par un C)