..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

mardi 6 septembre 2022

En France, on n’a pas de Zelensky mais on un Nanard-Riton !

 

L'entartage lui va bien !

Nous ne connaissons pas notre bonheur ! Le Français se plaint tout le temps, et, reconnaissons le, très souvent à tort. Heureusement, mais sans toujours le réaliser, nous avons la chance de compter parmi nous un luminaire de la pensée, un adepte zélé du Botulisme, un de ces rares humains dont la pensée hardie ravale le discours de ses devanciers (et même celui du génial président ukrainien) au niveau de ceux de piètres bateleurs de foire. Je veux parler, vous l’aurez deviné, de M. Bernard-Henri Lévy qu’à cause de la sympathie et de la proximité qu’il m’inspire j’appellerai Nanard-Riton ou pour faire court N-R.

Il faut dire que la vie ne l’a pas gâté et que s’il est parvenu à capter la lumière des projecteurs médiatiques, il ne le doit qu’aux effets conjugués de son mérite et de ses efforts. Car, dans ce pays où règnent l’égalitarisme et son corollaire l’envie, être l’héritier d’un milliardaire n’est pas chose facile. Ce n’est pas Mme Badinter qui nous dira le contraire. On se trouve en butte à la haine du vulgaire, aux basses attaques des malfaisants. Eh bien malgré cela, N-R a su faire naître dans le cœur du peuple un sentiment de respect teinté d’affection, et cela sans renoncer à ses relations dans les hautes sphères des affaires et de l’intelligentsia (je n’en veux pour preuve la révérence attendrie avec laquelle M. Praud évoque la moindre de ses interventions!).

Si je veux en ce jour lui rendre hommage, c’est que, pas plus tard qu’hier matin, invité de CNEWS, il a de nouveau magistralement su adresser un message empreint de sagesse aux Français. Comme il l’a fait pour l’Afghanistan, l’Ex-Yougoslavie, la Libye et tant d’autres malheureux pays ravagés par les conflits, il a su mettre son génie politique au service de la justice d’une cause. Et ça demande un courage certain en un temps ou tresser des couronnes au despote sanguinaire du Kremlin est chose, hélas, si courante en Occident. Pour lui, contre vents et marées, c’est de l’Ukraine et de son héroïque président qu’il faut sans états d’âme prendre le parti. Aux frileux, aux timorés que les restrictions énergétiques effraient il a adressé ces paroles d’une sage fermeté :

« Forcément, dans toute guerre il y a un prix à payer. Honnêtement, pour l’heure, le prix est modique. Baisser d’un degré ou de deux dans certains cas la température cet hiver, il y a pire comme sacrifice, la France et l’Europe ont vu pire. »

Voilà qui remet les pendules à l’heure ! Vous n’avez pas les moyens de faire le plein de votre cuve de fioul ou de votre vieux diesel ? Vous chipotez ! Souvenez vous de nos vaillants poilus dont les tranchées n’étaient même pas chauffées et qui possédaient rarement une auto ! Pour rajouter à la précarité des temps, les obus allemands y pleuvaient comme à Gravelotte. Secouez vous, combattez votre pusillanimité ! A la guerre comme à la guerre !

Certains esprits malintentionnés seraient tentés de faire remarquer au valeureux N-R que nous ne sommes pas officiellement en guerre contre la Russie. Il en faudrait plus pour déstabiliser l’homme à la chemise blanche et au brushing impeccables. Pour lui, «[M. Poutine] n’a pas seulement déclaré la guerre à l’Ukraine… ...il a déclaré la guerre à l’Europe, il a déclaré la guerre à l’Occident » avant d’ajouter qu’en cas de riposte des Européens, « il faudra réagir de manière intelligente ».

Même M. Macron ne saurait mieux dire ! On nous a déclaré la guerre, la riposte s’impose, mais attention, pas une réaction brouillonne, inepte ou à la mords-moi-le-noeud, non, une réponse INTELLIGENTE ! C’est beau comme de l’antique !

Quand on a un tel guide pour éclairer notre chemin, on n’a nul besoin d’énergie, on la trouve en soi !

Puisse la providence nous garder longtemps encore cet entarté !


dimanche 4 septembre 2022

Parlons haricots (et un peu tomates)

 

En cette fin d’après midi d’un septembre débutant, que faire sinon parler de Phaseolus vulgaris mieux connu du bon peuple sous le non de haricot ? La question est rhétorique, tant cette évidence s’impose. Bien sûr des esprits que leur profondeur égare préféreraient que l’on s’intéresse aux questions fondamentales qui taraudent l’esprit humain depuis la nuit des temps, comme, par exemple « Qu’est-ce que j’étais venu faire dans la cuisine ? ». Ce n’est pas mon cas.

Comme tous les ans où ces saloperies gluantes de gastéropodes ne les ont pas boulottés, le temps est venu de la récolte des haricots. Pour qui possède un potager et en a semé, bien entendu. C’est mon cas. 

Je les récolte verts et extra-fins :


Une fois récoltés, il faut les équeuter, les cuire et les manger. L’équeutage me ramène aux heures les plus sombres de mon enfance  quand ma mère nous imposait d’y participer en vue d’en faire des conserves que, selon elle, « nous serions bien contents de trouver cet hiver ! » . L’hiver me semblait bien lointain et je trouvais contestable le bonheur ineffable de nos retrouvailles hivernales avec ces légumes en pots. En revanche, l’énorme tas de haricots même pas fins était bien présent, lui, sur la table de la cuisine et la lente diminution de son volume me donnait, en cet âge tendre, un aperçu de ce que pourrait être l’éternelle géhenne. 

La cuisson parfaite est assez difficile à obtenir. Entre elle, un al dente et une trop grande mollesse l’écart est faible… Ensuite, il faut les accommoder de manière à en relever la saveur qui sinon est bien faible. On peut les faire revenir dans le beurre en y mêlant de l’ail mais, curieusement, avec le temps le résultat de cette méthode m’apparaît de plus en plus fade. Je vais donc tenter de voir si, avec un assortiment d’épices ils ne deviendraient pas meilleurs…

Quoi qu’il en soit, la récolte de ces dicotylédones se faisant sur un temps court, je me retrouve pendant quelque temps avec une livre de haricots sur les bras tous les deux jours. Je me vois mal en consommer quotidiennement 250 g. N’ayant pas gardé un souvenir impérissable des conserves de ma mère, je me vois donc réduit à les congeler avec un résultat qui n’a rien d’enthousiasmant non plus. La sagesse voudra-t-elle, que les retrouvant en hiver, plutôt que de leur faire fête, je les abandonne aux ordures ménagères ? On verra bien.

Comme l’observateur perspicace l’aura noté, on voit sur ma photo quelques tomates. Ce fruit me pose moins de problèmes. S’il arrive que j’en fasse des salades, je n’en suis pas non plus fanatique mais leur conservation sous forme de sauce que je congèle me permet de confectionner des accompagnements pour des plats de spaghetti ou autres pâtes.

Certains esprits chagrins s’interrogeront sur l’intérêt que je peux trouver à cultiver un potager quand mon goût pour ses produits est si modéré. D’une part, ça m’occupe. D’autre part, les légumes que j’obtiens sont incomparablement meilleurs que ceux du commerce. Enfin, ce m’est un paisible plaisir de me rendre chaque matin au jardin pour y constater la croissance de mes plantations.On s’amuse comme on peut...

vendredi 2 septembre 2022

Le beau plan de Tonton Jacquot

Tous les amateurs de pensée profondes et hardies, et plus particulièrement mes fidèles lecteurs d’Oulan-Bator, se désolent du peu de fréquence de mes écrits. A cela, il y a plusieurs raisons : tout d’abord, l’actualité est bien terne ces derniers temps. Le président dégoise à tout va, on va finir par manquer de tout et se les geler quand la bise sera venue (ce qui compensera les effets déplorables de la canicule), les Chances pour la France se rappellent sans faille à notre souvenir avec cette taquinerie qui nous fait les aimer si tendrement, on ne trouve plus de profs qualifiés pour maintenir nos chères têtes blondes dans un état d’ignorance salutaire, les valeurs fondamentales de notre chère république (foot, prix des nouilles, tiercé et droits des LGBTQ) sont défendues becs et ongles par un gouvernement talentueux autant qu’efficace, le système de santé fonctionne comme sur des roulettes, bref tous les indicateurs sont au vert et, en dehors d’un éventuel conflit nucléaire généralisé, rien ne saurait perturber notre bienheureuse routine.

Ensuite il se trouve que ma paresse va croissant au fil de l’âge et que ce que j’accomplissais naguère en un clin d’œil me prend de plus en plus de temps. La moindre tâche me paraissant fastidieuse, je finis par la repousser de jour en jour, lui préférant mots croisés, belote, siestes et relectures diverses.

Il en est une cependant, qui ces derniers temps m’est apparue urgente : la réfection du plan de travail de la cuisine. Lors de la rénovation de cette pièce, j’avais repeint la carrelage dudit plan à l’aide d’une peinture spéciale. Seulement, ces peintures ne sont pas adaptées aux surfaces horizontales et se dégradent rapidement à force de se faire agresser par le dépôt de casseroles ou poêles chaudes. Dans un premier temps, je pensais repeindre le carrelage mais le décapage s’avéra difficile et vu la faible durée que connaîtrait ce pis-aller, peu utile. Je décidai d’abord de remplacer le plan par un plus moderne. Pour cela, il fallait démonter l’ancien et ce démontage ne pouvait se faire sans avoir préalablement fait sauter les carreaux. Ce que je fis. C’est alors que la paresse me saisit : découper le plan à la bonne taille, y ménager un orifice pour y encastrer la plaque de cuisson me parut demander trop d’efforts. Je décidai donc de me borner à remplacer le carrelage par un autre. Je me rendis à Vire mais de carreaux blancs et de 10 sur 10 cm, ils ne disposaient pas. Je pris ce qu’ils avaient, n’ayant nulle envie de me rendre à Saint-lô et encore moins à Caen en chercher.

Voici le résultat : 


Seulement, le démontage de la plaque fut l’occasion de constater que je côtoyais inconsciemment un péril redoutable : en effet, depuis 8 mois, le flexible reliant la bouteille de gaz à la plaque aurait dû être remplacé ! Quelle aventure !

Plutôt que de remercier le ciel, dans son infinie miséricorde, de m’avoir épargné la redoutable explosion que ma coupable négligence aurait dû occasionner, je me contentai d’aller acheter un nouveau flexible et de le fixer en serrant l’écrou menant à la plaque à la main, vu que c’était de cette manière que j’avais dévissé l’ancien. Curieusement, durant l’après-midi, j’eus, comme les Français ont un sentiment d’insécurité, l’impression de sentir comme une odeur de gaz. J’attribuai cela au fait qu’en raccordant la bouteille à la plaque, un peu de gaz avait pu s’échapper. J’ouvris la porte de la cuisine donnant sur le jardin et ne sentis plus rien. En redescendant d’un sieste (plus ou moins) bien méritée, je sentis de nouveau une légère odeur de gaz. Je mis ça sur le compte de l’auto-suggestion et n’y prêtai pas attention. 

C’est plus tard, quand vint l’heure de préparer mon dîner que les choses se corsèrent. Tandis que ma côte de porc grésillait de bonheur sur un feu vif, j’entendis soudain comme le petit bruit d’une faible explosion. Le témoin d’allumage de la plaque électrique, bien qu’elle ne fut pas en fonction, se mit à clignoter avant de s’éteindre. Ces deux faits éveillèrent ma curiosité. J’ouvris donc la porte du placard contenant la bouteille pour apercevoir une jolie flamme bleue dansoter autour du raccord de la plaque. Je coupai l’arrivée du gaz et continuai la cuisson de ma côte sur la plaque électrique. Pour la nuit, je débranchai électricité et gaz et remis l’examen du problème au lendemain.

Le matin venu, après le petit déjeuner, je m’attaquai à la question. Laquelle était simple : soit le tuyau était défectueux, soit le joint s’était abîmé au montage, soit c’était un problème de serrage. Le démontage me permit d’exclure la responsabilité du joint. Une série de tests me permit de constater la parfaite étanchéité du flexible. Chose dont je me réjouis, vu qu’au cas où tel n’eût pas été le cas, j’aurais considéré comme potentiellement dangereux tout tuyau de remplacement. C’était donc une question de serrage. Je serrai donc, vérifiai à l’aide d’un pinceau trempé dans un mélange d’eau et de liquide-vaisselle qu’aucune bulle n’apparaissait aux raccords et nous étions repartis pour 10 ans de tranquilité.


samedi 20 août 2022

Je suis de ceux qui obtempèrent !

 

Ils sont depuis revenus au calot ! 

C’est mon côté vieux jeu, je sais. Ne pas s’arrêter quand la police vous le demande est plus tendance, même s’il arrive que cela ne porte pas chance aux « jeunes » qui se livrent à cet innocent passe-temps. Et c’est logique. Une des raisons, en dehors évidemment de mon civisme exemplaire, pour lesquelles je préfère l’obtempération à la fuite c’est que les forces de police sont armées et que je ne le suis pas,ce qui peut rendre la confrontation inégale. N’importe comment le vol de voiture, l’assurophobie (provoquée par des tarifs jugés prohibitifs) et le défaut de permis n’étant pas dans mes pratiques, les risques encourus en désobéissant aux force de l’ordre pouvant s’avérer nettement plus graves qu’une amende ou même qu’un « rappel à la loi », il faut avoir l’ingénuité d’une racaille pour les prendre.

Ma confiance en l’être humain étant limitée, je me méfie des gens armés qu’ils soient assermentés ou non. Qu’est-ce qui vous dit que le jugement du gendarme ou du policier n’est pas altéré par de trop généreuses libations (ça donne soif, tous ces contrôles d’alcoolémie !), une blanquette de veau qui passe mal, un entretien avec sa belle-mère au point qu’il prenne votre délit de fuite pour une faute grave et se mette à vous canarder ?

Il m’est une fois arrivé de songer à ne pas m’arrêter. Il faut dire que la nuit tombait et que, sans doute pour leur donner un aspect plus moderne, la gendarmerie venait de doter ses militaires de casquettes qui de loin rappelaient celles dont les « jeunes » sont si friands. Je vois donc, dans la pénombre, un gars au milieu de la route qui me fait signe de m’arrêter. Je n’étais pas au courant de cette innovation vestimentaire aussi ma première idée fut que, me prenant pour un perdreau de l’année un « jeune » voulait me faire le coup du gars en panne pour me dépouiller. Cependant, je ralentis et pus, en approchant constater mon erreur de jugement. Ça se termina par une forte amende et trois points de permis. En effet, sur cette descente d’une route bien dégagée et déserte mon véhicule avait atteint 130 km/ h au lieu des 90 réglementaires. Cela n’affecta pas ma bonne humeur et nous nous quittâmes bons amis.

mardi 9 août 2022

Des crapauds, des princesses et des amerloques


Cette image semble illustrer de près ou de loin le conte des frères Grimm racontant l’histoire d’une jolie princesse qui, jouant près d’une fontaine avec sa balle en or la fait malencontreusement tomber dans l’eau. C’est ballot. Survient un crapaud bien laid (en existe-t-il de beaux?) qu’on devine libidineux. Il lui propose un marché : il se fait fort de récupérer la balle, de la lui remettre et en échange lui demande de devenir sa compagne. La princesse accepte. Le crapaud la lui ramène et, comme on pouvait s’y attendre, la rouée prend ses jambes à son cou et rentre au château du roi son père. Si le crapaud avait eu un minimum de jugeote, il aurait laissé la belle fille chialer, attendu qu’elle s’en lasse et parte, aurait récupéré le précieux objet, quitté le pays et serait allé dépenser le fruit de sa rapine en compagnie de roturières peu farouches. Le crapaud étant aussi têtu que sot, se rendit au château pour y réclamer son dû. Elle l’envoya dinguer mais son père, homme de parole, lui enjoignit de tenir sa promesse. Ils passèrent la nuit ensemble et au matin, la princesse éblouie constata que le crapaud s’était transformé en prince charmant. Comme quoi la vie réserve bien des surprises.

De cette histoire absurde on a retenu que par un baiser les princesses pouvaient transformer les crapauds en princes. Il faut croire que les amerloques, toujours prêts à croire en n’importe quoi, ont pris l’histoire au pied de la lettre et que d’une certaine manière ça a marché. Il se trouve que dans leur merveilleux pays, vit une espèce de crapauds qui exsude des substances hallucinogènes que l’on peut ingérer en le léchant. Toujours, comme les y incite leur constitution, à la recherche du bonheur fût-il artificiel il faut croire qu’influencés par le conte des frères Grimm certaines jeunes amerloques ont tenté le coup du baiser et que leurs hallucinations ont pu prendre la forme d’un prince (ou d’un trader). Toujours est-il que la pratique s’est développée et que l’on peut aujourd’hui acheter un de ces crapauds en Europe et s’offrir ainsi des excursions dans le bizarre.

Vous ne me croyez pas ? Ce lien vous mènera à un blog suisse où vous pourrez entendre une émission où le professeur Kurt Hostettman parle de cette curieuse pratique et d’autres tout aussi étonnantes que répugnantes. Redoutant une mystification, j’ai tapé « Kurt Hostettman crapaud » sur Google et j’ai pu vérifier que le personnage non seulement existait mais était un scientifique internationalement reconnu expert en drogues naturelles.

Si vous vous interrogiez sur ce qui a pu m’amener à ces étranges découvertes je ne vous le cèlerai pas plus longtemps. L’épidémie de variole du singe qui frappe notre malheureux continent m’a grandement inquiété et fait songer que si la pratique qu’eurent un temps les princesses d’embrasser des crapauds perdurait, il serait bon de vérifier que cela ne risque pas de faire se répandre la vérole du crapaud ou toute autre maladie sexuellement transmissible. Si tel était le cas mon devoir eût été d’alerter les membres des familles régnantes ou déchues sur les risques que cette tradition leur ferait encourir.