L'entartage lui va bien ! |
Nous ne connaissons pas notre bonheur ! Le Français se plaint tout le temps, et, reconnaissons le, très souvent à tort. Heureusement, mais sans toujours le réaliser, nous avons la chance de compter parmi nous un luminaire de la pensée, un adepte zélé du Botulisme, un de ces rares humains dont la pensée hardie ravale le discours de ses devanciers (et même celui du génial président ukrainien) au niveau de ceux de piètres bateleurs de foire. Je veux parler, vous l’aurez deviné, de M. Bernard-Henri Lévy qu’à cause de la sympathie et de la proximité qu’il m’inspire j’appellerai Nanard-Riton ou pour faire court N-R.
Il faut dire que la vie ne l’a pas gâté et que s’il est parvenu à capter la lumière des projecteurs médiatiques, il ne le doit qu’aux effets conjugués de son mérite et de ses efforts. Car, dans ce pays où règnent l’égalitarisme et son corollaire l’envie, être l’héritier d’un milliardaire n’est pas chose facile. Ce n’est pas Mme Badinter qui nous dira le contraire. On se trouve en butte à la haine du vulgaire, aux basses attaques des malfaisants. Eh bien malgré cela, N-R a su faire naître dans le cœur du peuple un sentiment de respect teinté d’affection, et cela sans renoncer à ses relations dans les hautes sphères des affaires et de l’intelligentsia (je n’en veux pour preuve la révérence attendrie avec laquelle M. Praud évoque la moindre de ses interventions!).
Si je veux en ce jour lui rendre hommage, c’est que, pas plus tard qu’hier matin, invité de CNEWS, il a de nouveau magistralement su adresser un message empreint de sagesse aux Français. Comme il l’a fait pour l’Afghanistan, l’Ex-Yougoslavie, la Libye et tant d’autres malheureux pays ravagés par les conflits, il a su mettre son génie politique au service de la justice d’une cause. Et ça demande un courage certain en un temps ou tresser des couronnes au despote sanguinaire du Kremlin est chose, hélas, si courante en Occident. Pour lui, contre vents et marées, c’est de l’Ukraine et de son héroïque président qu’il faut sans états d’âme prendre le parti. Aux frileux, aux timorés que les restrictions énergétiques effraient il a adressé ces paroles d’une sage fermeté :
« Forcément, dans toute guerre il y a un prix à payer. Honnêtement, pour l’heure, le prix est modique. Baisser d’un degré ou de deux dans certains cas la température cet hiver, il y a pire comme sacrifice, la France et l’Europe ont vu pire. »
Voilà qui remet les pendules à l’heure ! Vous n’avez pas les moyens de faire le plein de votre cuve de fioul ou de votre vieux diesel ? Vous chipotez ! Souvenez vous de nos vaillants poilus dont les tranchées n’étaient même pas chauffées et qui possédaient rarement une auto ! Pour rajouter à la précarité des temps, les obus allemands y pleuvaient comme à Gravelotte. Secouez vous, combattez votre pusillanimité ! A la guerre comme à la guerre !
Certains esprits malintentionnés seraient tentés de faire remarquer au valeureux N-R que nous ne sommes pas officiellement en guerre contre la Russie. Il en faudrait plus pour déstabiliser l’homme à la chemise blanche et au brushing impeccables. Pour lui, «[M. Poutine] n’a pas seulement déclaré la guerre à l’Ukraine… ...il a déclaré la guerre à l’Europe, il a déclaré la guerre à l’Occident » avant d’ajouter qu’en cas de riposte des Européens, « il faudra réagir de manière intelligente ».
Même M. Macron ne saurait mieux dire ! On nous a déclaré la guerre, la riposte s’impose, mais attention, pas une réaction brouillonne, inepte ou à la mords-moi-le-noeud, non, une réponse INTELLIGENTE ! C’est beau comme de l’antique !
Quand on a un tel guide pour éclairer notre chemin, on n’a nul besoin d’énergie, on la trouve en soi !
Puisse la providence nous garder longtemps encore cet entarté !