Ils sont depuis revenus au calot ! |
C’est mon côté vieux jeu, je sais. Ne pas s’arrêter quand la police vous le demande est plus tendance, même s’il arrive que cela ne porte pas chance aux « jeunes » qui se livrent à cet innocent passe-temps. Et c’est logique. Une des raisons, en dehors évidemment de mon civisme exemplaire, pour lesquelles je préfère l’obtempération à la fuite c’est que les forces de police sont armées et que je ne le suis pas,ce qui peut rendre la confrontation inégale. N’importe comment le vol de voiture, l’assurophobie (provoquée par des tarifs jugés prohibitifs) et le défaut de permis n’étant pas dans mes pratiques, les risques encourus en désobéissant aux force de l’ordre pouvant s’avérer nettement plus graves qu’une amende ou même qu’un « rappel à la loi », il faut avoir l’ingénuité d’une racaille pour les prendre.
Ma confiance en l’être humain étant limitée, je me méfie des gens armés qu’ils soient assermentés ou non. Qu’est-ce qui vous dit que le jugement du gendarme ou du policier n’est pas altéré par de trop généreuses libations (ça donne soif, tous ces contrôles d’alcoolémie !), une blanquette de veau qui passe mal, un entretien avec sa belle-mère au point qu’il prenne votre délit de fuite pour une faute grave et se mette à vous canarder ?
Il m’est une fois arrivé de songer à ne pas m’arrêter. Il faut dire que la nuit tombait et que, sans doute pour leur donner un aspect plus moderne, la gendarmerie venait de doter ses militaires de casquettes qui de loin rappelaient celles dont les « jeunes » sont si friands. Je vois donc, dans la pénombre, un gars au milieu de la route qui me fait signe de m’arrêter. Je n’étais pas au courant de cette innovation vestimentaire aussi ma première idée fut que, me prenant pour un perdreau de l’année un « jeune » voulait me faire le coup du gars en panne pour me dépouiller. Cependant, je ralentis et pus, en approchant constater mon erreur de jugement. Ça se termina par une forte amende et trois points de permis. En effet, sur cette descente d’une route bien dégagée et déserte mon véhicule avait atteint 130 km/ h au lieu des 90 réglementaires. Cela n’affecta pas ma bonne humeur et nous nous quittâmes bons amis.