..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

dimanche 24 juillet 2022

Partis de gouvernement

 


Dans notre joli pays, il existe deux sortes de partis : les partis de gouvernement (les PDG) et les autres. Fort bien ! A quoi reconnaît-on le premier groupe ? Au fait qu’il a déjà gouverné. Celui qui est censé tenter de nous gouverner depuis 2017, avant d’arriver au pouvoir venait pourtant d’être créé. Toutefois, du fait qu’il a regroupé sous sa bannière nombre de déserteurs des anciens partis de gouvernement, on peut admettre qu’il en est.

Pourquoi le gouvernement ne saurait être confié qu’à ces partis? La réponse est évidente : parce que leur expérience est ancienne. Depuis quarante ans passés, ils se sont succédé à la tête du pays. Les uns comme les autres peuvent donc être jugés sur un bilan qui, témoignant de leur savoir-faire se devrait d’être positif. Est-ce vraiment le cas ?

Si on considère l’état de notre école, de notre service de santé, de notre système judiciaire, l’augmentation exponentielle de l’insécurité publique, la communautarisation galopante entraînant une baisse de la cohésion nationale, le niveau de notre endettement public, l’abstentionnisme croissant, il faut avoir des lunettes en peau de saucisson pour juger ce bilan satisfaisant.

Et pourtant les PDG et leurs relais médiatiques ont le brave culot de nous déclarer que SANS eux, ce serait la fin de la république, le retour des HLPSDNH, la catastrophe économique, bref, le CHAOS. Comme si ce n’était pas le chaos AVEC eux. Et ça marche. De moins en moins bien certes, mais ça marche quand même.

Ne faire porter le chapeau qu’au noyeur de poissons qui nous tient lieu de président comme font ce qui reste des PDG serait injuste. On comprend qu’ils le fassent, ça les dédouane, ils se refont ainsi une virginité pour pas cher.

Pourtant, ne sont-ils pas responsables de l’adoption de méthodes pédagogiques ineptes, n’ont-ils pas fait preuve de leur impéritie en ne prévoyant pas le très prévisible départ en retraite des médecins, ont-il donné à la police et à la justice les moyens de maintenir un minimum de sécurité publique, n’ont-ils pas, en tolérant ou en encourageant l’immigration de masse de populations difficilement assimilables nuit à la cohésion nationale, ne sont-ils pour rien dans la mauvaise gestion des finances publiques, leurs promesses non tenues n’ont-elles pas favorisé la désertion des urnes ?

M. Macron passera et avec lui le macronisme (si tant est qu’il ait jamais existé), restera un pays profondément affaibli et qui ne sera pas relevé par les responsables de sa décadence.


mercredi 20 juillet 2022

Qui qui n’en veut de la bonne moutarde ?

Le Covid, les incendies de forêts, la guerre en Ukraine, la canicule, de mauvaises récoltes au Canada et bien d’autres causes encore font que notre pauvre pays souffre tragiquement d’une terrible pénurie de moutarde. C’est en vain que vous en chercheriez la queue d’un petit pot dans vos commerces alimentaires, favoris ou occasionnels. Des margoulins, toujours prêts à exploiter la détresse du bon peuple, vont jusqu’à demander 99,99 € (plus 10 € de port) pour un pot sur E-Bay ! Que faire ? Sans moutarde, la vie vaut-elle d’être vécue ? Si le confinement, la réélection de Macron, les discours de Zelensky, la canicule comme l’augmentation du prix des nouilles ne vous avaient jusqu’ici mené sur les chemins périlleux du désespoir, n’est-ce pas là la goutte d’eau qui met le feu aux poudres, l’étincelle qui fait déborder le vase ?

Je comprends votre désarroi, si profond qu’il soit ! Aussi, toujours prêt à voler au secours des âmes en peine vais-je vous proposer une solution. Il se trouve que ce matin, dans ma boîte aux lettres AOL je découvris un mail de mon fournisseur de boyaux (les fidèles se souviennent de mes activités charcutières !) qui contenait la publicité suivante :

Non, vous ne rêvez pas ! De la moutarde à moins de 9,63 € le kilo (port GRATUIT à partir de 5 bidons!) ! Oubliées vos angoisses ! A vous la belle vie de naguère ! Songez à tous les avantages que vous pourriez tirer de cette emplette ! Les gourmands pourront s’en empiffrer, en rehausser le goût de leurs desserts, en tartiner les toasts de leurs petits déjeuners ! Les amis des bêtes en offrir à leurs compagnons à quatre pattes, à leurs serins, à leurs poissons rouges ! Les mercantiles les détailler avec des marges à faire pâlir un pétrolier ! Les libidineux obtenir les faveurs de partenaires prêt(e)s à tout pour un pot -que dis-je un pot ? Une simple cuillerée- du précieux condiment !

D’Espagne, comme les canadairs de Grèce, la moutarde vole à notre secours ! Que deviendrions-nous sans l’Europe ? Une question cependant : comment se fait-il que les Espagnols ne souffrent pas de la pénurie mondiale ? 

 

mardi 19 juillet 2022

Un joli squatter !

 

Je l’ai vu un soir virevolter autour du lustre de salon. J’ai d’abord pensé à un papillon de nuit ayant profité de l’aération nocturne de la maison pour y pénétrer. Je ne le vis pas ensuite et pensai qu’il était ressorti. Le jour suivant, j’aperçus un joli papillon de forme triangulaire blanc et noir posé sur l’écran du téléviseur. Il y demeura plusieurs heures durant avant , par goût de l’aventure, d’aller d’un coup d’aile se poser sur le canapé. C’est là que je le photographiai :

J’appréciai sa beauté et me mis en devoir d’identifier ce squatter qui jusqu’alors m’était inconnu. Grâce à M. Google, ce fut un jeu d’enfant . L’animal n’était pas si rare que je l’aurais pensé : L’Écaille chinée , puisqu’il faut l’appeler par son nom, est répandue dans toute l’Europe. Elle se caractérise par une apparence très différente selon qu’elle est en vol ou au repos. En effet, une fois posée, ses ailes antérieures d’un blanc beige zèbré de noir dissimulent totalement les postérieure de couleur rouge orangé. De plus, elle présente la particularité de voler de jour comme de nuit où les lumières l’attirent. Mes deux papillons n’en étaient donc qu’un.

De nouveau sorti de sa torpeur, il se dirigea vers la partie de la baie vitrée que le volet n’occultait pas confirmant son goût de la lumière. J’ouvris la fenêtre. Ainsi se termina notre brève cohabitation.

Dire que je le regrette serait exagéré. Le papillon, du fait de son mutisme, de son peu de goût pour les caresses et du peu de services qu’il est capable de rendre dans une maison est un bien piètre animal de compagnie même si son vol erratique rappelle celui qu’auraient les ivrognes s’il leur poussait des ailes...

samedi 16 juillet 2022

Chroniques de l’asile à ciel ouvert

 

Ces gens-là

Si elle n’avait tenu des propos inadmissibles, je crois que jamais Mme Cayeux n’eût connu les honneurs des gazettes. Il est inadmissible qu’une personne s’étant opposée, il y a dix ans, au « mariage pour tous » puisse être ministre de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales d’un pays démocratique comme le nôtre !

Il faut donc croire qu’une fois une loi votée sur un quelconque sujet, tout citoyen digne de ce nom et à plus forte raison un ministre qui, comme chacun sait se doit d’être en tout point exemplaire quel qu'ait   été son avis sur la question doit s’y rallier avec enthousiasme voire être prêt à donner sa vie pour la défendre. C’est ce qu’on appelle la démocratie.

Cette infâme relapse n’a pas hésité dans sa folie homophobe à qualifier ceux et celles qu’elle poursuit de sa haine de « ces gens-là » ! Peut-on imaginer pire insulte ? Les braves gens de ce pays en sont, à juste titre, bouleversifiés. Je ne dois pas en être vu que pour moi l’expression « ces gens-là » ne sert qu’à reprendre une catégorie de personnes spécifique et n’a rien d’insultant en soi. Ainsi, me montrerais-je offensant envers les habitants de ma commune en écrivant : « Les Sourdevalais allient, entre autres qualités insignes, beauté, intelligence, honnêteté, sens aigu de l’humour, rigueur morale et civisme ; ces gens-là suscitent en moi une vive admiration. » ?

Infime minorité

Il est de bon ton de rappeler, chaque fois que faire se peut, que les jeunes taquins qui mettent un peu d’animation dans les quartiers « sensibles » à coup de mortiers d’artifice et de divers projectiles visant pompiers et forces de l’ordre ne représentent qu’une infime minorité de populations ne rêvant que de civisme et d’intégration. Media et politiques ne manquent jamais de le souligner afin d’éviter que des esprits égarés ne tombent dans le piège de l’amalgame. Et comment leur donner tort ?

Seulement, ce faisant et sans en avoir conscience, ils soulignent la totale impuissance de l’État vu que ce dernier se montre absolument incapable de mettre fin aux agissement de cette infime minorité. On est alors en droit de s’interroger sur l’état où se trouverait le pays au cas où cette minorité cesserait carrément d’être infime ou le deviendrait un peu moins.

mardi 12 juillet 2022

Surabondance !

On nous annonce pour l’automne ou l’hiver toutes sortes de pénuries. C’est bien triste. Il en est une cependant dont, sauf pluie ravageuse d’enclumes ou de pangolins (phénomènes rares !) , foudre dévastatrice, nuée de sauterelles ou soudaine prolifération d’oiseau frugivores qui ne risque pas de me frapper cette année : celle des pommes. Jugez en :


Toutes les branches de mon pommier sont ainsi. Ployant sous le poids des fruits, cette branche n’est qu’un aperçu de l’importante récolte qui s’annonce. Bien sûr, de nombreuses n’arriveront pas à maturité mais sauf catastrophe majeure (cf. supra), je vais me retrouver avec des dizaines de kilos sur les bras dont je ne saurai que faire comme ce fut déjà le cas.

Il s’agit de Belles de Boskoop, variété vigoureuse et résistante aux maladies mais sujette à l’alternance (une année avec, la suivante sans) et sensible aux gelées tardives. Notre printemps ayant été clément, rien n’est venu s’opposer à ce que les fleurs se transforment en fruits.

Une partie du problème est que je ne suis pas un fanatique de fruits. Bien que ceux-ci soient d’un goût excellent et permettent, sans ajout de sucre, de réaliser de goûteuses compotes je ne saurais en consommer qu’une infime partie. Pour arranger le tout, il se trouve que, les années favorables, les voisins eux non plus ne savent que faire de leurs propres pommes. De plus, cette espèce ne se conserve qu’au froid et pas plus de trois mois.

Il y a deux ans, donc, j’ai eu bien du mal à liquider mon stock. Je pensais en refiler à un voisin pourvu d’enfants mais il m’apprit posséder un verger. Ma fille et mon gendre passant me voir m’en ont pris des cageots dont ce dernier régala également ses parents, le gars venu réviser la chaudière en accepta un. De don en don, je finis par en écouler l’essentiel. J’en congelai une partie sous forme de compote dont il me reste encore une boîte.

La solution sera peut-être d’en disposer des cageots devant ma maison avec un panneau « Servez vous, c’est gratuit ! », la gratuité, mot magique, poussant souvent les gens à s’encombrer d’objets dont ils n’ont aucun usage...