Dans notre joli pays, il existe deux sortes de partis : les partis de gouvernement (les PDG) et les autres. Fort bien ! A quoi reconnaît-on le premier groupe ? Au fait qu’il a déjà gouverné. Celui qui est censé tenter de nous gouverner depuis 2017, avant d’arriver au pouvoir venait pourtant d’être créé. Toutefois, du fait qu’il a regroupé sous sa bannière nombre de déserteurs des anciens partis de gouvernement, on peut admettre qu’il en est.
Pourquoi le gouvernement ne saurait être confié qu’à ces partis? La réponse est évidente : parce que leur expérience est ancienne. Depuis quarante ans passés, ils se sont succédé à la tête du pays. Les uns comme les autres peuvent donc être jugés sur un bilan qui, témoignant de leur savoir-faire se devrait d’être positif. Est-ce vraiment le cas ?
Si on considère l’état de notre école, de notre service de santé, de notre système judiciaire, l’augmentation exponentielle de l’insécurité publique, la communautarisation galopante entraînant une baisse de la cohésion nationale, le niveau de notre endettement public, l’abstentionnisme croissant, il faut avoir des lunettes en peau de saucisson pour juger ce bilan satisfaisant.
Et pourtant les PDG et leurs relais médiatiques ont le brave culot de nous déclarer que SANS eux, ce serait la fin de la république, le retour des HLPSDNH, la catastrophe économique, bref, le CHAOS. Comme si ce n’était pas le chaos AVEC eux. Et ça marche. De moins en moins bien certes, mais ça marche quand même.
Ne faire porter le chapeau qu’au noyeur de poissons qui nous tient lieu de président comme font ce qui reste des PDG serait injuste. On comprend qu’ils le fassent, ça les dédouane, ils se refont ainsi une virginité pour pas cher.
Pourtant, ne sont-ils pas responsables de l’adoption de méthodes pédagogiques ineptes, n’ont-ils pas fait preuve de leur impéritie en ne prévoyant pas le très prévisible départ en retraite des médecins, ont-il donné à la police et à la justice les moyens de maintenir un minimum de sécurité publique, n’ont-ils pas, en tolérant ou en encourageant l’immigration de masse de populations difficilement assimilables nuit à la cohésion nationale, ne sont-ils pour rien dans la mauvaise gestion des finances publiques, leurs promesses non tenues n’ont-elles pas favorisé la désertion des urnes ?
M. Macron passera et avec lui le macronisme (si tant est qu’il ait jamais existé), restera un pays profondément affaibli et qui ne sera pas relevé par les responsables de sa décadence.