Carte liguistique de l'Ukraine |
Alors voilà : je me réveille, je vais faire mon petit tour sur le Net en fumant ma première cigarette, je prépare mon petit déjeuner, la routine, quoi. A 9 heures j’allume la télé, histoire de prendre des nouvelles de Zemmour et du Covid et qu’ouis-je ? M. Praud est dans tous ses états ! Les Russes (ou plutôt l’infâme Poutine) sont en train d’envahir la gentille Ukraine ! Avec le sens de la mesure qui le caractérise, le bon Pascal se déclare bouleversifié : le monde n’est plus ce qu’il était ! Il en est comme deux ronds de flan ! Ce à quoi personne ne s’attendait, s’est produit ! Mon Dieu, mon Dieu, mon Dieu ! Il n’en revient pas le père Praud ! Dans quel monde vit-il ?
S’ensuivent divers témoignages. Comme toujours dans ces cas-là, on fait appel à des gens qui présentent l’avantage de parler notre langue. Sont-ils représentatifs ? Va savoir, Charles ! Les invités (à l’exception de M. Bauer, toujours pragmatique) parlent d’un dictateur fou, on évoque le souvenir de l’exode de 1940, souvenir un peu flou, vu que ceux qui l’ont vécu se raréfient.
Personnellement, j’aurais un peu tendance à m’en foutre comme de l’an quarante. D’un côté, il y a le principe de la (plus ou moins) intangibilité des frontières, de l’autre le fait que certains russophones de l’Est de l’Ukraine où ils représentent l’immense majorité des habitants ne semblent pas ressentir vis à vis de l’Ukraine l’amour immodéré qui conviendrait. D’un autre encore, il y aurait comme un léger désir de la part de l’Otan d’entourer la Russie (pour son bien !) de bases militaires. Dans quel but précis ? Va savoir Charles !
De brillants spécialistes de la spécialité (ils le sont tous!), nous expliquent qu’il est urgent d’arrêter le dictateur fou avant qu’il n’envahisse la Biélorussie, la Pologne, l’Allemagne, la France et peut-être même les principautés d’Andorre et de Monaco. Ce qui ne saurait se faire dans certains cas cités au nom du Panslavisme et qui entraînerait accessoirement autant qu’obligatoirement l’entrée en guerre de l’Otan avec les menus inconvénients que cela pourrait entraîner.
Ce nouveau fait présente tout de même un avantage : ceux de nos compatriotes qui commençaient à se lasser d’être d’éminents épidémiologistes pourront se reconvertir dans la stratégie. Pour ce qui me concerne, n’étant spécialiste en rien, je me contenterai de penser qu’il ne s’agit là que d’un épiphénomène qui ne concerne que les états russes et ukrainiens et le désir d’hégémonie de nos chers amis étasuniens. Qu’ils se démerdent entre eux et gardons notre calme !