On peut dire que l’affaire fut
rondement menée. Le 16 juin, je signai un mandat de vente. La maison
étant occupée jusqu’au 24, l’agent immobilier groupa deux
visites le 29 . Ce matin, vers neuf heures le téléphone sonna et ce
dernier m’annonça que la maison était vendue. Il aurait même pu
en vendre deux, vu que le premier visiteur, moins rapide que le
second se déclara également preneur. Ni l’un ni l’autre ne
proposèrent de négociation. D’autres visites, prévues pour
vendredi furent donc annulées.
Ce
sera la cinquième maison que j’aurai vendu. Avec de plus ou moins
grosses pertes. Avec plus ou moins de bénéfice. Là, si je ne
compte pas mes heures ,l’opération, une fois payés 4700 Euros de
plus-value, est quasi-nulle ce qui, à la campagne, aujourd’hui,
n’est pas si mal.
Ce
qui me frappe le plus, c’est la rapidité avec laquelle l’affaire
s’est conclue. Le prix était raisonnable, l’agent immobilier
expérimente et efficace (c’est lui qui m’avait vendu la maison).
Il n’y avaait donc pas de raison que l’affaire traîne en
longueur. Mais de là à trouver deux acquéreurs en 15 jours…
On
pourrait s’attendre à un pincement de cœur. Il n’en est rien.
Ma décision étant prise la nostalgie n’étant pas une spécialité
de la maison inutile de regarder en arrière. Quelques détails me
prèoccupent cependant un peu. Il va me falloir vendre l’ameublement
et l’électroménager vu que je n’en ai aucun besoin ici. Vide
maison ? Vente sur le bon coin ? Don à des associations ou
à un brocanteur de ce qui restera ? J’ai trois mois pour
aviser. Ça devrait suffire.
Ma
principale inquiétude en étonnera certains : que faire avec
les fonds ainsi engrangés ? Je n’ai aucun besoin d’argent,
aucun désir d’objets ou de plaisirs coûteux. Placer de l’argent
à l’heure actuelle ne rapporte rien ou est périlleux. Mes
disponibilités sont trop faibles pour envisager un placement
immobilier dans un endroit où les prix montent.Le distribuer à de
bonnes œuvres ou à mes lecteurs impécunieux ou avares dépasse
les bornes de ma générosité. Je suis comme la poule qui a trouvé
un couteau et qui ne sait pas l’ouvrir...