Une de mes caractéristiques
psychologiques principales est ma capacité à minimiser la
difficulté et le temps qu’il faudra pour mener à bien un projet.
C’est un atout qui ne va pas sans de menus désagréments. Atout
parce que ça me permet de me lancer le cœur léger dans des
entreprises auxquelles une meilleure appréciation de leur difficulté
m’aurait peut-être fait renoncer ou aborder avec circonspection.
Désagrément car il arrive que les difficultés rencontrées et le
temps passé à leur réalisation provoquent en moi une lassitude
certaine que seul parvient à surmonter le caractère obstiné que
m’ont légué mes ancêtres bretons.
C’est
ce qui s’est produit depuis la fin janvier quand l’idée de
mettre, autant que faire se pouvait, mon tableau électrique aux
normes. Il en avait bien besoin le pauvre ! L’installation
était vétuste et les circuits, au mépris des règles de l’art
les plus élémentaires, mêlaient circuits de prises et d’éclairage
en utilisant des câbles sous-dimensionnés. Il n’y avait aucun
dispositif de sécurité générale, d’obsolètes plombs tenaient
lieu de disjoncteurs, bref il fallait tout revoir. Je revis :
Aux normes, citoyens ! |
Je
commençai par installer de nouveaux circuits de prises au
rez-de-chaussée. L’affaire fut rondement menée. Restait l’étage
et son installation où la fantaisie usurpait la place qu’aurait dû
occuper la rationalité. Pour cela, il fallait amener un circuit du
tableau à une boite de dérivation qui desservirait les pièces.
Rien de plus simple : une bonne quarantaine de mètres de
goulottes et cent-vingt mètres de câbles à poser et l’affaire
serait faite. Seulement, il y avait un hic. Les goulottes devaient
passer par la cage d’escalier laquelle se trouvait alors tapissée
jusqu’à un mètre de haut d’un lino bleu du meilleur effet et
que surmontait un joli papier orange qui recouvrait également le
plafond. Avant d’attaquer la pose des goulottes, il fallait donc
arracher ces revêtements muraux, ce qui ne fut pas une mince affaire
et qui me contraignit à acheter une sorte de béquille qui, en
compensant leur différence de hauteur permettrait à mon échelle de
reposer sur sur les marches.
Les
revêtements supprimés, je pus poser mes goulottes. L’installation
des prises dans trois pièces ne se passa pas trop mal. Restait à
poser 11 rouleaux de papier peint blanc, car cage et palier
laissaient à désirer :
Ce
ne fut pas une mince affaire : le plafond, à 2 mètres 80 des
marches, rendit la chose malaisée et parfois risquée. Ce fut fait.
Restait à décorer le palier.
Je
décidai, suivant mon code couleur habituel de peindre les baguettes et boiseries en gris-pâle, ressortant légèrement sur le papier blanc :
Je sais, Fredi, c'était mieux avant... |
Quid du sol ? Celui-ci était recouvert d’un lino imitant
maladroitement un parquet. Je l’arrachai et me souvins qu’ayant
remplacé les moquettes des chambres par un parquet flottant, et
ayant par négligence omis d’apporter la moquette rouge d’une
d’entre elle à la déchetterie, je pourrais peut-être, vu son bon
état, tenter de la poser sur le palier. Ce que je fis. Le résultat
me satisfit, surtout après que j’eus remplacé les vieilles barres
des seuil en inox par de nouvelles en laiton :
Restaient
à changer les poignées de portes. Elles m’arrivèrent hier. Je
m’empressai de les installer ce qui prit pas mal de temps car il
fallait recouper les carrés de serrure à la bonne dimension et
placer les fourreaux au bon endroit dans le trou des poignées afin
qu’il n’y ait aucun jeu. Et voilà le travail :
Avant |
Après |
Avant |
Après |
Affaire
classée, après près de quatre mois d’efforts plus ou moins
soutenus ? Que nenni : reste à rénover le plafond,
installer de nouveaux luminaires et un minimum de gravures pour
habiller les murs. Cela fait, je pourrai attaquer l’électricité
de l’extension et de la cave et ensuite les pièces d’eau dont la
rénovation s’impose : une salle de bain à refaire à neuf,
une salle d’eau et des WC à redécorer. Ça sera vite fait !