J’apprends que dans une longue
interview le ministre de la santé déclare qu’il n’est pas
certain que le déconfinement débute le 11 mai (de cette année).
Tout ne serait pas prêt… Sera-t-on vraiment prêt un jour ?
On peut se le demander…
Mais
venons-en à l’arme absolue(-ment pas suffisante) : le masque.
On a confiné parce qu’on manquait de masques, de places en
réanimation et de tests. On aurait des masques, on a augmenté les
services de réa mais on manque de tests dont certains mettent
d’ailleurs en en doute l’efficacité. C’est bizarre car si les
allemands ont résisté avec brio au Covid-19, c’est parce qu’ils
avaient masques, lits de réanimation et tests. On peut donc
supposer que leurs tests étaient efficaces. Pourquoi
n’utiliserions-nous pas les mêmes ?
J’ai
comme l’impression qu’après avoir inoculé le virus de la
pétoche aux Français, le gouvernement s’en trouve lui même
infecté et n’ose plus prendre le moindre risque de crainte de se
retrouver traîné devant les tribunaux par les paranoïaques qu’il
a si bien suscités.
Revenons à nos masques. Étant de nature curieuse, je me suis posé la
question : pourquoi faudrait-il laver son (ou ses) masques ?
J’ai fait part de mes interrogations à M. Google, qui m’a indiqué
moult sites traitant du sujet. Et ce que j’ai découvert est très
inquiétant : le lavage du masque est ABSOLUMENT nécessaire,
comme il est indispensable d’ensuite faire sécher celui-ci
rapidement car non seulement votre masque lavable peut se trouver
infecté par le coronavirus mais en plus il constitue un véritable
bouillon de culture : votre haleine le rend vite humide et
permet que s’y développent des champignons et des bactéries
susceptibles d’affecter gravement votre santé. Seul un lavage de
trente minutes à 60°C permet de le débarrasser non seulement du
virus mais de toutes les cochonneries qu’il contient. De plus, si
vous ne le séchez pas très vite, de nouveaux germes peuvent s’y
développer.
Ceux
qui préconisent d’autres moyens de « stériliser »
ledit masque se trompent : l’exposer quelque temps à la
vapeur d’eau (100°C) ne traiterait que la surface et non les
épaisseurs du tissus ; l’eau de javel et l’alcool le
détérioreraient et vous exposeraient à de grands risques. Le faire
bouillir dans de l’eau additionnée de lessive endommagerait bien
des tissus et surtout les élastiques et n’entraînerait pas
l’indispensable brassage. Hors de la lessive d’une demie heure à
60°C et au séchage rapide, point de salut !
Seulement,
pour ce faire, il faut disposer d’une machine à laver et d’un
sèche-linge , ce qui n’est pas le cas de bien des célibataires
parisiens ou urbains auxquels l’exiguïté de leur logement ne
permet pas de tels équipements. Devraient-ils se rendre à la
laverie ? En admettant de le faire, encore faudrait-il qu’ils
aient en plus de leurs masques d’autres articles résistant aux
60°C à laver pour les accompagner afin qu’ils soient
salutairement brassés.
J’ai
comme qui dirait l’impression que le masque lavable pose à
beaucoup plus de problèmes qu’il n’en résout et que du point de
vue financier il n’est pas forcément rentable. Restent les masques
jetables. Seulement, à raison de 3 par jour et par personne, est-on
certain d’en disposer en quantités suffisantes et le coût n’en
serait-il pas élevé lui aussi ?
Si
pour mettre fin au confinement il faut attendre que nous ayons
atteint le risque zéro, je crains que celui-ci ne se termine jamais.
Or son maintien serait bien plus catastrophique que la pandémie.
Plutôt que des mesures radicales que de plus en plus de gens auront
du mal à respecter, ne pourrait-on pas se contenter de précautions
élémentaires, miser sur le civisme plus que sur la contrainte et
accepter l’évidence qu’une épidémie provoque forcément des
morts ?