J’ai regardé et plus ou moins
écouté notre cher président hier soir. Je n’en attendais pas
grand-chose et je dois dire qu’à cet égard je n’ai pas été
déçu. Une courte et nette allocution eut été souhaitable et
qu’avons nous eu ? Un interminable filet d’eau tiède, des
portes ouvertes enfoncées de haute lutte, des plaidoyers pro domo,
une annonce claire et beaucoup de flou. J’ai eu une pensée émue
pour la pauvre Brigitte ! Nous, on s’en tape une petite
demie-heure de-ci-de-là et encore si on veut bien mais elle, depuis
des années c’est tous les jours ! Pas étonnant que le
confinement à l’Élysée lui pèse !
On
se reprend donc quatre semaines de confinement. C’est là
l’essentiel. Après le 11 mai, les plus fragiles d’entre nous
feront du rab, les autres seront astreints au port du masque.
Probablement que d’ici là tout aura changé. Ou pas. Aura-t-on
trouvé, un vaccin, un traitement ? Les masques seront-ils
devenus une protection infaillible ? Disposerons-nous de tests
fiables ? Ne fait-on que reculer pour mieux sauter ?
Démarche inutile, vu qu’il faudra bien sauter un jour !
Il
me semble que l’on ne souligne pas suffisamment un des succès les
plus éclatants de l’affaire Covid-19 : celle d’avoir
communiqué une sainte trouille aux populations. Avec pour
conséquences, entre autres, une paranoïa inouïe, une irrésolution
générale, un désir irrationnel de précautions inefficaces voire
totalement inutiles, la circulation de rumeurs chiffrées d’un
alarmisme irraisonné.
Face
à une population atteinte de folie, que voulez-vous que les
gouvernements, quels qu’ils soient fassent sinon entrer dans son
jeu ? Comme chacun sait, il est dangereux de contrarier les
fous-furieux… Alors, on leur dit des conneries, dans l’espoir,
probablement illusoire, de les calmer. On leur parle de mettre en
quarantaine les contaminés (en oubliant qu’en revenant d’un test
négatif on peut se faire contaminer). On évoque la possibilité
d’un tracking (sauf que tout le monde n’a pas de smartphone et
que si on a mis les contaminés déclarés en quarantaine, on ne voit
pas pourquoi ils se promèneraient). Bref, on dit un peu n’importe
quoi… On est l’homme de la situation : le président que
mérite un peuple déboussolé.
Cela
dit et comme en France, tout est censé se terminer par des chansons,
vu que je n’ai aucune envie de porter un masque dont l’efficacité
me paraît très relative, je vais laisser un grand artiste vous
exprimer ce dont je préférerais m’équiper. Je sais, ça ne
servirait absolument à rien, mais c’est plus guilleret :