Maquereau au vin blanc et sa fondue de poireaux (du jardin, les poireaux) |
J’avoue que j’aurais préféré vous parler de la recette de fondue de poireaux que j’ai réalisée hier mais les sujets sérieux ne sont pas de mise à l’heure actuelle où, plus que jamais, le rôle de bouffon irresponsable que je me plais à tenir m’impose de parler de choses plus futiles comme les joies et les peines qui rythment mes jours.
Or donc, hier, je me levai, après une nuit agitée par des facéties intestinales dans une forme bien moyenne. Saisi de colique je me rendis d’urgence aux toilettes. Sans trop d’appréhension, je me décidai ensuite à subir le test que propose M. Gouvernement Point fr sur son joli site. Vu que l’avant-veille j’avais connu une faible poussée de fièvre très temporaire à 38° (du genre de celle que ma mère jugeait sans intérêt et non susceptible de me faire manquer l’école), que je ressens depuis pas mal de temps des courbatures et que je me sens un peu fatigué, autant savoir ce qu’il en pensait. Je répondis donc avec conscience aux 22 questions posées. Et le verdict tomba : Votre situation peut relever d’un COVID 19. Vos symptômes indiquent qu'un avis médical est nécessaire.
Seulement, vu que, à part me dire qu’il fallait voir comment la situation allait évoluer je ne voyais pas trop ce que mon médecin allait pouvoir me dire, je m’empressai de n’en rien faire. Il serait toujours temps de la* déranger en cas d’aggravation notable des symptômes. J’avisai ma fille de cette sage décision par SMS.
Lorsqu’elle me téléphona dans l’après-midi, elle me fit remarquer que si elle se trouvait dans quelque temps dans la situation d’avoir à annoncer mon décès pour cause de Covid-19 sur le blog, vu tout ce que j’avais écrit sur la question ces derniers temps, j’aurais plus l’air d’un con que d’un archevêque (ce qui, je dois l’avouer est une hypothèse envisageable vu que jusqu’à présent personne ne m’a pris pour un archevêque). Je lui rétorquai que quoi qu’il advienne, je ne reviendrais pas sur mes déclarations, vu qu’elle reflétaient parfaitement ce que je pense.
Ce matin, pas plus de fièvre que de beurre en broche, pas de désordres intestinaux non plus. Je crois que la cause de mon indisposition momentanée était l’excellente côte de porc au barbecue que je m’étais préparée la veille au soir et plus particulièrement au surdosage en piment de sa marinade. Que voulez-vous, j’aime les plats épicés et dans la vie tout se paye. Quand on voit la photo de la coupable, on ne peut que se montrer indulgent à son égard :
Arrivé à la fin de ce récit dont l’intérêt exceptionnel n’échappera à personne pas plus qu’à son auteur, je me contenterai de répéter ce qui est pour moi une maxime : le pire n’est jamais garanti. Et d’ajouter accessoirement que quand il se produit, il faut bien faire avec.
Je vous souhaite donc d’attaquer, comme moi, cette quatrième semaine de confinement avec confiance et bonne humeur.
*Mon médecin est une femme.