Le 11 septembre 2011, paraissait ici
même un premier article intitulé « Bloguons,
puisqu'il le faut ! ». 1346 autres l'ont suivi. Pour de
bonnes ou de mauvaises raisons, mes articles ont connu entre quelques
centaines et quelques milliers de visites avec un record à plus de
56oo atteint par « Pour
un droit à la casquette (plate) » dont je ne retire aucune
gloire vu que son succès n'est dû qu'à la photo du sympathique
vieillard à casquette qui l'illustre.
Quoi qu'il en soit, cinq ans ont passé,
riches ou pauvre sen événements
divers, selon le point de vue adopté. Nous avons vécu la victoire et le naufrage d'un président,
mon père est décédé, d'immondes larves de piérides ont boulotté
mes choux, j'y ai guidé les pas de mes lecteurs dans nombre de pays
où je n'avais pas plus traîné mes guêtres que je ne leur ai
conseillé de se risquer à le faire, on y a parlé bouquins, politique,
bricolages divers, bref, il me semble que le contrat que j'annonçais
dans mon premier billet a été rempli. En effet, je lui assignais
pour but de « parler d'un peu de tout et (surtout) de rien
» et cela sur un ton souvent badin, ce qui, à de rares exception près, lui a évité de devenir un lieux d'affrontements.
Des commentateurs sont venus déposer
au pied de ma prose leurs précieuses contributions. Certains ont
disparu dans les limbes du Net, d'autres continuent depuis le premier
jour à m'exprimer leur sentiment, d'autres encore sont apparus et
devenus fidèles au point qu'un billet sans qu'ils n'interviennent me
fait m'inquiéter de leur santé. Les commentaires sont le dessert du
blogueur, sa récompense, l'assurance qu'il ne divague pas dans un
total désert. A tous mes commentateurs, réguliers ou pas, à ceux
d'entre eux qui sont devenus des amis, j'adresse un grand merci.
Ces deux dernières années, mes écrits
se sont raréfiés. A cela plusieurs raisons. Le temps crée une
inéluctable lassitude. Le paysage politique actuel est devenu plus
que morne. Ma nature ne me poussant que rarement à l'indignation,
les scandalounets qui font les choux gras de nos chers media me
laissent de marbre. Il existe en fait peu de pays qui valent qu'on déconseille de s'y rendre. Malgré mon âge canonique, le gâtisme ne
m'ayant que partiellement ravagé, j'évite de radoter et de
ressasser mes rares amertumes. Et puis, peut-être et surtout, j'ai
acquis une demeure en Limousin qui mobilise une grande partie de mon
temps et de mes pensées. C'est d'ailleurs de ce lieu idyllique que
j'écris ces lignes. On ne peut pas être au blog et au chantier
nous enseigne la sagesse des nations.
Tout cela mènera-t-il à l'éventuelle
disparition de ce blog ou du moins à son tarissement à l'instar de
nombre d'autres de ma blog roll ? Je n'en sais rien. L'avenir
nous le dira. Toujours est-il qu'après cinq ans de futiles et
foutraques services, je voudrais remercier une fois encore tous ceux
dont la fidélité m'a donné
l'envie et le courage de continuer.
A dans cinq ans pour célébrer un
deuxième lustre ?