..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

mercredi 23 mars 2016

Les « progressistes » ? Toujours une guerre de retard !

Que penseriez-vous d'une personne pour qui la meilleure façon d'assurer la sécurité de notre pays serait de restaurer la ligne Maginot et de renforcer nos garnisons de l'Est ? Qu'il se trompe d'ennemi et d'époque ? Qu'il souffre de dérangement mental ? 

Pourtant, en matière religieuse, nos chers "de gauche" rappellent cet abruti. Pour quelqu'un d'un peu observateur, il semblerait que l'Islam et pas seulement l'Islamisme, à l'heure actuelle, pose un peu plus de problèmes que le catholicisme à notre société. Sans parler des actes qui ensanglantent le monde ici et là et jusqu'au sein de notre irréprochable république, il faudrait, sans jeu de mots, se voiler la face pour ne pas constater que le monde musulman est parcouru de mouvements fondamentalistes. Chez nous (je sais, se déclarer chez soi est devenu blasphématoire), à voir la façon dont se développe le port du voile, à constater que dans les écoles des sujets deviennent délicats voire impossibles à aborder et que dans les « quartiers » femmes et filles se voient imposer des tenues « correctes », à écouter certains zélateurs du prophète exprimer leur désir d'une islamisation de notre pays, on peut se sentir inquiet. Les plus modérées de nos autruches socialistes parlent de faire s'épanouir un Islam « à la française ». Qu'est-ce que ça peut bien vouloir dire ? S'agirait-il d'une sorte de fac-simile du catholicisme que nous connaissons aujourd'hui ? Des religieux ouverts à tous les vents de la modernité et dans le peuple peu ou pas de pratique, encore des baptêmes, des communions, des mariages et des enterrements mais tout cela sans grande ferveur ? Pas plus de pratique du ramadan qu'on ne constate d'observance du carême ?

Il y aurait cependant un hic à tout cela car l'église catholique d'aujourd'hui n'en reste pas moins en butte aux attaques féroces de nos chers « démocrates » de gauche. On lui reproche parmi bien d'autres choses de refuser le mariage pour tous, de ne pas encourager contraception et avortement, de ne pas dénoncer suffisamment les pédophiles en son sein. Se donne-t-on seulement la peine d'interroger rabbins et imams sur leur position vis-à-vis de ces questions ? Au cas où celle ci ne serait pas notablement différente, journalistes et « humoristes » les accuseraient-ils d'obscurantisme et noieraient-ils leurs convictions sous des flots de sarcasmes vulgaires ? Permettez-moi d'en douter !

Parce qu'au sein de la gauche demeure un anti-catholicisme rabique hérité de la période révolutionnaire. Pour eux, la guerre contre l'Église n'est pas terminée. Pour parodier la sœur d'Horace, « Voir le dernier catho à son dernier soupir » est leur rêve. Moyennant quoi, et peut-être inspirés par Machiavel, ils tolèrent les menues incartades des ennemis de Leur Ennemi...

Athée sans états d'âme bien qu'issu d'une famille très pratiquante, cet acharnement me désole. Non seulement parce qu'il est le fait de lâches qui savent que leurs insultes et leur haine ne risquent aucunement d'avoir pour réponse des rafales de kalachnikov mais aussi parce que leur aveuglement de gâteux permet que se développent en toute impunité des menaces bien plus sérieuses pour l'idéal laïque qu'ils prétendent incarner et défendre.

Là dessus, je vous dis à je-ne-sais-trop-quand car demain, dès l'aube, à l'heure ou blanchira la campagne, je partirai vers la belle Corrèze où je crains d'être trop occupé pour venir bavarder ici. L'avenir nous dira si ces inquiétudes sont fondées.

vendredi 18 mars 2016

Le suis-je, l'êtes-vous, laiton même jamais* ?

J'ai de tout temps apprécié cet alliage généralement composé de cuivre et de zinc qu'on nomme laiton ou, abusivement, cuivre jaune. Tout petit, déjà, ma mère m'accordait l'honneur insigne de « faire les cuivres » (ou se déchargeait sur moi de cette corvée). Depuis, voir rutiler les nombreux objets en comportant disséminés dans la maison est resté pour moi une source de joies ineffables. Aussi, dans le cadre du GMH (Grand Ménage d'Hiver) ci-évoqué, me suis-je mis en devoir d'astiquer lampes, bougeoirs, et vases. Armé de mâle courage, de Miror et de chiffons, j'ai rendu son lustre passé au métal que quelques années de négligence avaient terni. Plus qu'un long discours, la photo qui suit montrera la profonde mutation qu'une séance à base d'huile de coude peut opérer sur un chandelier :

Sauras-tu, sagace lecteur, distinguer l'astique de celui qui ne l'est pas ? (Jeu gratuit sans obligation d'achat)

Les lampes à pétrole, vestiges d'une collection qui occupa un temps mes loisirs avant que les effets conjugués de la lassitude et d'une mauvaise passe financière ne m'en fassent vendre l'essentiel, connurent le même sort :



Il en alla de même pour les vases ornant la cheminée mais pas pour le lustre qu'une impardonnable flemme me découragea de démonter (mais ce n'est que partie remise) :


(Presque) tout étant dûment fourbi, la pelouse tondue, les carrés du potager bêchés, c'est donc l'âme sereine que je devrais, la semaine prochaine quitter la Normandie pour le le Limousin où d'autres tâches encore plus exaltantes m'attendent.

*jeu de mots !

jeudi 17 mars 2016

Parlons flexibilité

Nos chers (à tous les sens du terme) syndicats défendent les salariés. Quoi de plus estimable, de plus noble, de plus magnifique ? Et le bon peuple de les suivre. Car défendre le salarié c'est maintenir ses droits si chèrement acquis. Tout le monde vous le dira. Qu'est-ce qu'il veut le salarié ? DE LA SÉ-CU-RI-TÉ ! Il lui faut donc un emploi pérenne. Grâce à ce dernier, il pourra croquer la vie à belles dents : s'endetter sur des décennies afin d'acquérir l'appartement ou la maison sinon de ses rêves du moins de ses moyens, s'offrir le dernier modèle de chez Peunault, assurer l'avenir de ses chèreux-têteux-blondeux et tous les ingrédients d'un bonheur parfait (à condition cependant qu'un divorce ne vienne pas le contraindre à vendre son nid d'amour, à devoir se contenter d'une Regeot pourrie et à voir ses chers enfants le considérer comme un moins que rien. Car force est de constater que la précarité familiale, elle, connaît une expansion remarquable*.).

Donc, on défend le salarié. C'est à dire qu'on fait en sorte qu'il puisse justement rester salarié avec un maximum de garde-fous même s'il s'avère incapable d'assumer ses tâches (Être traîné aux prud'hommes par un employé si incompétent soit-il donne des sueurs froides à bien des employeurs dont le rêve secret, rappelons-le, est toute de même de se défaire de ses employés sans raison valable). Seulement, cette défense d'un salariat indéboulonnable présente de menus désavantages pour qui n'en participent pas et même pour ses bénéficiaires.

Dans une société « flexible » trouver un emploi est un peu comme jouer aux chaises musicales. On quitte son siège au risque de le voir pris par un autre et de n'en retrouver aucun. Mais ce n'est pas grave car au prochain tour on pourra s'asseoir sur un autre. Dans une société sclérosée, comme en Doulce France, un maximum de « joueurs » a le cul vissé à sa chaise et ceux qui tournent ont bien du mal, de ce fait, à trouver siège au leur. Ainsi la stabilité de l'emploi a-t-elle pour conséquence la stabilité du chômage. Ce que sachant, celui ou celle qui auront eu l'heur d'obtenir un CDI s'y cramponneront comme un naufragé à son épave quel que soit le mal-être qu'il retire d'une fonction qui a fini par lui sortir par les yeux. Dès lors comment s'étonner que le fameux « Modèle Français » que le monde entier nous envie sans pour autant aller jusqu'à le copier, ait pour résultat de faire de notre beau pays le recordman mondial du pessimisme ?

Notre bon gouvernement dont la compétence n'a d'égale que le courage a récemment sorti une réformette visant à instiller une dose de flexibilité dans le marché du travail. Aussitôt, les syndicats des élèves de maternelle, du primaire, du collège, du lycée, des étudiants et des salariés se sont fâchés tout rouge et le cabinet a battu en retraite sans pour autant les satisfaire. Car contrairement à l'opinion du héros de Tomasi de Lampedusa, aux yeux de nos progressistes, « Il faut que rien ne change pour que tout change ».


Mais, me direz-vous, dans cette société flexible, voire précaire, que vous semblez prôner, comment fera-t-on pour s'offrir le logement, la voiture, le bonheur familial et les frais de divorce de ses rêves ? Mais rien de plus simple, cher contradicteur : il faudra que le système bancaire s'adapte et accepte de financer ceux à qui leur adaptabilité et leur courage permettra de trouver des emplois sinon pérennes du moins quasi-constants. Cela demanderait, bien sûr, un profond changement des mentalités qui ne semble pas à l'ordre du jour tant l'adage selon lequel « On ne change pas un système qui perd » connaît d'adeptes en notre patrie...

* A ce propos il m'arrive de me demander pourquoi la rupture d'un contrat matrimonial n'implique pas de la part de la partie demanderesse le versement d'une forte indemnité en plus de l'éventuelle pension alimentaire. Ce ne serait que justice, non ? Comme le CDI refrène l'embauche, ça risquerait de rendre certains rétifs à l'engagement matrimonial mais si on veut de la sécurité...

dimanche 13 mars 2016

Qu'elle est belle !

Un bonheur n'arrivant jamais seul, rentrant de Vire je trouvai dans ma BAL un mail de M. Amazon m'annonçant que mon colis était arrivé à Sourdeval. J'y descendis donc et récupérai le paquet dont la légèreté m'étonna un peu. Une fois déballé, je compris la raison de ma surprise : elle était toute petite, bien plus que celle qu'elle est appelée à remplacer et dont les batteries devenues faiblardes justifient qu'elle fasse valoir ses droits à une retraite bien méritée. Mais ne faisons pas plus languir les amateurs de belles choses, la voici :


Eh oui, il s'agit bien de la magnifique perceuse-visseuse Black et Decker ASD 184 KB capable de régler elle-même son couple et à laquelle ses deux batteries lithium de 18 v assurent une autonomie fabuleuse. Et ce n'est pas tout ! Figurez vous que, comme par magie, cette prodigieuse machine s'arrête dès que la tête de votre vis est parvenue au niveau de la surface du support . Souhaiteriez-vous qu'elle s'enfonçât un peu plus ? Il vous suffira d'appuyer sur la « gâchette » et, à raison d'un quart de tour par pression, vous serez exaucé. Comment passer de la fonction de visseuse à celle de perceuse ? Rien n'est plus simple : une pression sur un bouton suffit ! Vous trouvez-vous dans un rabicoin sombre ? Qu'importe, une petite lampe est là qui viendra éclairer votre travail ! Astucieux, non ?

Mais me direz-vous une telle merveille doit coûter un bras voire la peau des rouleaux ? Eh bien non ! Le prix affiché est d'environ 160 € mais une offre promotionnelle le ramène à moins de 130 ! Dès lors comment pourrait-on continuer de déplorer l'état d'un monde où de tels outils sont proposés ? Bien sûr, s'en porter acquéreur ne se conçoit que lorsqu'on a bien des choses à visser ce qui se trouve être mon cas présent. La réfection du plancher, le doublage des murs de ma maison corrézienne vont bientôt m'offrir l'occasion d'en tester les performances comme la fiabilité qui, si elles s'avèrent à la hauteur de mes attentes, rendront mon bonheur complet.







samedi 12 mars 2016

Examen réussi !

Or donc, hier, je fus à Vire. Eh bien, je dois vous dire que les mœurs du Virois sont pour le moins surprenantes. J'allais y subir un examen. Rien de bien nouveau pour qui a passé 6 ans à l'Université. Pourtant je dois à la vérité de dire que je fus surpris.

L'examinateur vint me chercher dans la salle d'attente et m'amena dans une petite pièce dont il me demanda de fermer la porte au verrou, ce qui éveilla ma méfiance. Ensuite il me pria de me déshabiller. Je lui demandai de préciser de quels vêtements je devrais me défaire. De tous, répliqua-t-il. Je lui fis remarquer que nous ne nous connaissions qu'à peine. Pour toute réponse, je n'eus droit qu'à un rire, même pas sardonique. Il faut croire que de telles pratiques lui étaient familières. Docile, je m'exécutai. Et passai une sorte de chemise en sorte d'intissé que je déconseillerais aux Inuits d'adopter comme costume national.

L'être maléfique revint et, après un bref passage au toilettes m'invita à m'allonger sur une espèce de table, qui par la suite s'avéra coulissante et mener son prisonnier faire des aller-retours sous un anneau parlant. Mais avant que ne se déclenche ce système infernal, mon tourmenteur se livra sur ma personne à des manœuvres dont la décence m'interdit de préciser les détails mais dont le but avoué était de dilater mon côlon en y introduisant force gaz carbonique. Je ne fus cependant pas pris en traître vu que le bougre (le mot dans son acception littérale lui convient parfaitement) me prévint que l'expérience serait douloureuse.

Ensuite commença un curieux manège où, après m'être tour à tour placé sur le dos, le ventre, le côté droit puis le gauche, la table coulissa tandis qu'une voix m'intimait l'ordre d'inspirer, de retenir ma respiration et en fin d'aller-retour de respirer à nouveau. La séance ne dura qu'un quart d'heure mais serait à classer dans la catégorie qualifiée de « sale » parmi ces fractions d'heures. J'eus l'heureuse surprise de retrouver l'intégralité de mes vêtement et les remis avant de sortir (on a sa dignité, que diable!). Mon bourreau me demanda de me rendre dans la salle d'attente de l'entrée afin que le bon docteur me communiquât les résultats. J'espérais être reçu.

Quelques minutes après que je me fus assis, une personne sortit du bureau du médecin. Je crus alors innocemment que j'étais sur le point d'être invité à lui succéder. Mais en fait l'attente se prolongea plus d'une heure durant. A mesure que le temps passait, augmenta mon inquiétude. Quelles insignes anomalies le praticien avait-il décelées ? Avait-il contacté ses collègues pour qu'ils s'éberluassent sur icelles ? Le retard qu'il mettait à me convoquer était-il dû à la difficulté de totaliser les diverses lésions et autres métastases qui peuplaient mon côlon ?

La porte s'ouvrit et l'homme de l'art prononça mon nom avant de m'inviter à entrer. A la différence de mon organe artificiellement dilaté, je n'en menais pas large. Le brave homme commença par m'avouer qu'un anormal développement musculaire et de nombreux spasmes avaient rendu l'exploration de la partie basse de l'organe impossible mais que, vu que son collègue en gastro-entérologie était, lors de sa tentative malheureuse d'examen, parvenu à l'inspecter, je pouvais être rassuré : aucun cancer, pas le moindre polype à signaler. La prise d'un rendez-vous avec le prescripteur de l'examen était donc inutile. OUF !

Cependant, avant de le quitter je lui signifiai que tout cela était bel et bon mais que je ressentais tout de même au quotidien et depuis des lustres certaines douleurs qui sans faire que je me roulasse par terre n'en étaient pas moins dérangeantes. Il convint que celles-ci du fait de la dysmorphie des lieux et de la sensibilité de ses parois n'avaient rien d'étonnant mais qu'en l’occurrence à part prendre son mal en patience on ne pouvait rien y faire. Le syndrome du côlon irritable est un compagnon fidèle dont on ignore l'origine comme le remède. Me voilà rassuré.

Je vais donc bientôt pouvoir rejoindre la Corrèze pour m'y livrer aux plaisirs ineffables de la réfection de plancher. Elle est pas belle, la vie ?