Il existe aujourd'hui en France comme
en tout temps et en tout lieu une élite raffinée et des bas du
front. L'élite pense comme il faut, le bas du front ne pense pas ou
quand il s'y essaie arrive à des conclusions erronées. Et c'est
normal, car le bas du front ne dispose pas des outils intellectuels
nécessaires qui permettent, au-delà des apparences de discerner la
vérité. Comme aurait dit Socrate, il vit dans une caverne. Son
vocabulaire limité, son manque de goût pour le paradoxe et les
contorsions sémantiques ainsi qu'une maîtrise approximative des
subtilités de la dialectique sont autant d'obstacles à la saine
pensée comme aux justes conclusions.Je vous en donnerai quelques
exemples.
Un paysan bas du front découvrant son
poulailler dévasté après avoir entraperçu une bête rousse à la
queue touffue rôder dans les herbages en conclut que quelques coups
de fusil le débarrasseront du renard. Le citadin d'élite, qu'une
longue expérience du bitume a rendu spécialiste, entre autres, des
mœurs de ce canidé, regardera avec hauteur et réprobation ce
rustre. Rien ne prouve formellement que le coupable soit un goupil.
Certains chiens, certains chats, ont le poil fauve et la queue
fournie. Comment accuser sans preuve ? D'autre part, de nombreux
exemples relevés par des scientifiques dignes de foi montrent que le
renard est volontiers végétarien et qu'à la rigueur il lui arrive
de se nourrir de campagnols mais jamais de poulets. Le plouc tue le
renard.
L'imbécile, vu que bien des villes et
villages portent un nom de saint et que la moindre bourgade possède
une église, souvent plusieurs chapelles et bien des croix aux
carrefours, n'est pas spécialement choqué lorsqu'il entend dire que
la France est un pays de tradition chrétienne. Cette ineptie est
rejetée avec horreur par tout esprit dégrossi. Car la chronique du
moine Theobaldus atteste la présence d'un groupe de mahométans à
Vazy-en-Berrouette dès la première moitié du VIIIe siècle. Que
cette présence ait été fugace car précédant de peu l'exécution
de ces prisonniers faits sur l'armée en déroute d'Abd el Rahman, ne
change rien à l'indéniable ancienneté de l' "Islam de
France ".
Le citadin obtus a souvent l'impression
que les métropoles et bien d'autres villes de moindre importance
voient la nature de leur population changer et que les
personnes d'origine apparemment subsaharienne ou maghrébine y sont
de plus en plus nombreux. Levant les yeux au ciel devant un tel
racisme (car il n'y a jamais loin de ce genre de pseudo-constat à
l'hitlérisme), le Bobo lui démontre, chiffres à l'appui, que vu
qu'il y a de moins en moins d'étrangers en France, son impression
d'envahissement relève du pur fantasme et que si, contre toute
logique, il avait raison ce serait une excellente nouvelle car
l'immigration enrichit.
Des femmes bas du front ont le
sentiment d'avoir été dévalisées, violentées, quand ce n'est pas
violées par des migrant à Cologne. L'esprit fort met, dans un
premier temps, en doute la véracité des faits mais n'ayant rien de
l'autruche, finit par admettre qu'il est possible que quelques
vénielles incivilités aient eu lieu mais que rien n'indique
clairement, vu que la police n'a arrêté personne, que des migrants
soient coupable. Et quand bien même cela serait-il « La
manipulation nationaliste des crimes de Cologne est dangereuse pour
les femmes » comme le note si bien une intelligence
féministe. Les idiotes continuent de penser que les agresseurs
sont plus dangereux.
J'espère être lu par l'élite.