Une chose est présentée comme certaine : l’Europe va
mourir. Non qu’on la tue mais parce qu’elle se suicide. Tout économiste sérieux
vous le dira : sa démographie calamiteuse la conduit immanquablement au
vieillissement, au gâtisme et finalement à l’extinction.
Que nous propose-t-on comme remède ? Eh bien l’immigration
extra-européenne, vu que l’intra-européenne reviendrait à déshabiller Pierre pour habiller Paul.
Ce remède présente toutefois de menus désavantages : ces
populations importées sont difficilement assimilables. D’ailleurs, l’idée même d’assimilation a été
abandonnée. On parle désormais d’intégration, terme au contenu incertain. On s’intégrerait
au pays d’accueil sans renier ses racines, et même, comme le préconise la
feuille de route du gouvernement sur l’intégration on les cultiverait afin
d’en assurer la pérennité. Dire que cela
ne conduirait pas à une société multiculturelle et finalement au
communautarisme demande une certaine dose d’aveuglement.
Ce « sauvetage » de l’Europe mènerait donc à
transformer un espace culturel européen divers
certes, du fait de ses langues et de ses variantes religieuses, mais qu’unissait
grosso-modo ses racines chrétiennes et une civilisation en un simple espace de
peuplement. L’Europe survivrait démographiquement au prix de l’abandon de sa
spécificité. Peut-on parler, en ce cas de réelle survie ?
Il semblerait donc que nous ayons le choix entre une mort
démographique et une mort culturelle. Mais nous laisse-t-on réellement ce choix ?
Nos « élites » semblent bien nous
le refuser en présentant la survie par l’immigration non seulement comme la
seule solution mais aussi en criminalisant son refus et en vantant l’incroyable
enrichissement qu’elle représente.
N’existerait-il pas une troisième voie ? Sommes-nous condamnés soit au maintien, voire à la croissance de la
population européenne ? Un tel maintien assurerait-il la pérennité de l’influence
politique et économique Européenne au niveau mondial ? On pourrait en douter vu l’émergence de
géants tels que la Chine ou l’Inde. Ne serait-il pas imaginable qu’une Europe
dont le poids démographique et économique sera n’importe comment en perte de
vitesse accepte de se résigner à un certain
déclin démographique ? N’est-il pas
plus souhaitable de sauver sa culture que de poursuivre des chimères politico-économiques ? Un renouveau culturel n'entraînerait-il pas un sursaut démographique ?
Je n’ai pas de réponse à ces questions. Si vous avez ne serait-ce que des suggestions
sur le sujet, n’hésitez pas à les exprimer!