..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

mercredi 12 février 2014

On nous donne le choix entre deux morts. Et si on choisissait la vie ?



Une chose est présentée comme certaine : l’Europe va mourir. Non qu’on la tue mais parce qu’elle se suicide. Tout économiste sérieux vous le dira : sa démographie calamiteuse la conduit immanquablement au vieillissement, au gâtisme et finalement à l’extinction.

Que nous propose-t-on comme remède ? Eh bien l’immigration extra-européenne, vu que l’intra-européenne reviendrait à  déshabiller Pierre pour habiller Paul.

Ce remède présente toutefois de menus désavantages : ces populations importées sont difficilement assimilables.  D’ailleurs, l’idée même d’assimilation a été abandonnée. On parle désormais d’intégration, terme au contenu incertain. On s’intégrerait au pays d’accueil sans renier ses racines, et même, comme le préconise la feuille de route du gouvernement sur l’intégration on les cultiverait afin d’en assurer la pérennité.  Dire que cela ne conduirait pas à une société multiculturelle et finalement au communautarisme demande une certaine dose d’aveuglement.

Ce « sauvetage » de l’Europe mènerait donc à transformer un espace culturel  européen divers certes, du fait de ses langues et de ses variantes religieuses, mais qu’unissait grosso-modo ses racines chrétiennes et une civilisation en un simple espace de peuplement. L’Europe survivrait démographiquement au prix de l’abandon de sa spécificité. Peut-on parler, en ce cas de réelle survie ?

Il semblerait donc que nous ayons le choix entre une mort démographique et une mort culturelle. Mais nous laisse-t-on réellement ce choix ? Nos « élites » semblent bien  nous le refuser en présentant la survie par l’immigration non seulement comme la seule solution mais aussi en criminalisant son refus et en vantant l’incroyable enrichissement qu’elle représente.

N’existerait-il pas une troisième voie ?  Sommes-nous condamnés soit au  maintien, voire à la croissance de la population européenne ? Un tel maintien assurerait-il la pérennité de l’influence politique et économique Européenne au niveau mondial ?  On pourrait en douter vu l’émergence de géants tels que la Chine ou l’Inde. Ne serait-il pas imaginable qu’une Europe dont le poids démographique et économique sera n’importe comment en perte de vitesse accepte de se résigner à un  certain déclin démographique ?  N’est-il pas plus souhaitable de sauver sa culture que de poursuivre des chimères politico-économiques ? Un renouveau culturel n'entraînerait-il pas un sursaut démographique ?

Je n’ai pas de réponse à ces questions.  Si vous avez ne serait-ce que des suggestions sur le sujet, n’hésitez pas à les exprimer!

mardi 11 février 2014

Miscellanées du mardi



Du rôle des syndicats

Il va encore dire, pauvre petit bouchon, que je le harcèle. Est-ce ma faute à moi s’il en sort de bonnes et si ses prises de positions me paraissent typiques de la gauche dite modérée ? Toujours est-il que, sur son blog que je ne nommerai pas, certain blogueur de gouvernement s’interroge, évoquant le mouvement des taxis parisiens :

« Depuis quand les syndicats de salariés défendent-ils principalement les intérêts des entreprises ? »

C’est vrai quoi, pour un employé,  l’entreprise, c’est secondaire, non ? Après tout, si elle met la clé sous la porte, que lui chaut ?

Difficile équation

J’entends ce matin M. Legrand, gauchiste de service observateur objectif de la vie politique chez RSC™, commenter la présence de M. Sarkozy au meeting de Mme NKM et son éventuelle future ligne politique en vue d’une candidature à la présidentielle de 2017. Pour ce fin stratège, la ligne « dure » de 2012 l’a mené à sa perte. Il tenterait donc une ligne plus « centriste ». Mouais…  C’est une interprétation. D’autres diront que sa défaite serait plutôt due au fait que certains électeurs de droite « dure » ne lui ont pas pardonné de les avoir dupés en 2007. Il y eut tout de même 2.1 millions de votes blancs ou nuls, soit le double de l’écart entre les deux candidats. Quoi qu’il en soit, en admettant qu’il soit candidat, il lui faudrait convaincre à la fois une large majorité d’électeurs du FN et quelques « centristes  de gauche ». On a beau être bien entraîné, un si grand écart n’est pas chose facile.

A moins bien entendu que, comme l’actuel locataire de l’Élysée, il recueille une faible majorité due au rejet de son prédécesseur…

N’importe comment, il peut se passer tant de choses d’ici plus de trois ans que ces spéculations sont de peu d’intérêt aujourd’hui. Et puis les bons conseils d’un gauchiste à un candidat de droite ne m’inspirent pas confiance. Pour parodier Laocoon : Timeo gauchistos et consilia suadentes

Ont-ils correctement  répondu ?

Après avoir regardé avec tout l’intérêt qu’il mérite le documentaire de la 3 sur la collaboration, je me suis laissé aller à suivre le début du Grand soir 3. On y annonça que la question du jour était : « Le fait que les Suisses souhaitent imposer des quotas sur l'immigration vous inquiète-t-il ? »  Curieusement, on ne crut pas utile de signaler les résultats de ce « sondage ». Il est vrai que ceux-ci étaient plutôt décevants : seuls, 18.8% des participants se déclaraient inquiets tandis que 69.3 % disaient ne pas l’être et que  12% ne se prononçaient pas.

 

Alors que le résultat de cette votation devrait glacer de terreur tout démocrate qui se respecte (et même certains qui ne se respectent pas) voilà que plus de 81 % de ceux qui se sont donné la peine d’aller voter  n’en ont rien à cirer. Faudrait-il en conclure que la chaîne n’est suivie que par des âmes recroquevillées indifférentes aux grands mouvements qui agitent le monde ? Ou, pire, par des extrémistes favorables à la fermeture des frontières ?

 

Il n’empêche que ces résultats sont en total désaccord avec ce que, selon les média, il aurait convenu qu’ils fussent.

lundi 10 février 2014

Jours d’angoisse !



M. Hollande s’envole aujourd’hui pour les U S of A. Et l’angoisse me reprend. Déjà vendredi dernier, quand il s’est rendu en Tunisie, je n’étais pas tranquille. Mais le danger était moindre car, vu le préambule de la nouvelle constitution qu’il était venu saluer, il était peut-être un peu trop laïc pour cette démocratie. Tandis qu’aux States, bien qu’on y soit un rien cul-béni, on n’en est pas moins pragmatique : le danger est donc réel.

Toute absence du président est en elle-même une menace pour le pays. M. Sapin l’a affirmé et réaffirmé : on est à un quart de poil de l’inversion de la courbe du chômage. Qui sait si trois jours d’efforts acharnés n’auraient pas suffi à  la redresser ?  Quant à l’économie, alors que le président a su la mener vers la croissance, peut-elle se passer si longtemps de ses soins attentifs sans risquer la rechute ?

Je sais que la France, devenue le principal soutien militaire des U S of A (souvenons-nous du projet de bombardement de la Syrie) se doit d’entretenir de cordiales relations avec ses alliés mais pour ce faire, n’aurait-on pas pu se contenter d’envoyer M. Fabius dont les mérites sont également immenses bien qu’il ne redresse pas grand-chose ?

Mais bon, là n’est pas ce qui m’inquiète le plus. Ce que je crains par-dessus tout, c’est que, vue la redoutable efficacité de sa politique, une puissance étrangère ne nous le vole. J’ai déjà exprimé cette crainte, mais à chaque déplacement elle revient me hanter. Car si l’homme est d’exception, il a ses petites faiblesses : un scooter, un casque et une starlette d’âge moyen qui l’attend et le voilà qui sème ses gardes du corps. M. Valls a eu beau tenter de nous rassurer jeudi soir en affirmant que la sécurité du président est assurée quoi qu’il fasse et où qu’il soit, sous-estimer l’efficacité des services secrets Étasuniens serait faire preuve de légèreté.

L’état économique des U S of A est loin d’égaler celui de la France. La popularité de M. Obama n’est pas à son zénith. Deux raisons qui pourraient pousser un pouvoir aux abois à vouloir s’approprier des talents insignes.

Voici le scénario que je redoute : attiré dans un traquenard (casque, tour en scooter, starlette d’âge moyen, nuit torride, vins capiteux) à la veille de son départ, notre vénéré chef se voit raccompagné le lendemain à l’aéroport par M. Obama. Une réplique de l’avion présidentiel l’y attend, décolle, puis après un vol de temps similaire à celui qui l’eût mené à paris, atterrit …  …sur une réplique d’aéroport parisien, traverse des répliques de banlieues, atteint une réplique de la capitale, y gagne une réplique de l’Élysée où l’attendent des sosies de son équipe. Pendant ce temps, un parfait sosie de M. Hollande atterrit en France où il prend sa place.  Mise en scène coûteuse, me direz-vous mais l'enjeu est de taille...

 Le vrai François dispense ses infaillibles recettes  de redressement  que  les U S of A s’empressent de mettre en pratique. L’économie connait un boom inouï, M. Obama recueille le soutien de tous ses concitoyens. En France, malheureusement, il n’en va pas de même : le chômage augmente, l’économie se détériore, le président naguère si chéri voit sa popularité s’effondrer…

Vision apocalyptique !  Dieu fasse qu'elle ne soit pas prémonitoire !

dimanche 9 février 2014

Majorité et minorités



Les gens de la gauche socialiste m’amusent (quand ils ne me désolent pas). Je lisais l’autre jour chez un blogueur  qui soutient bec et ongles M. Hollande que l’actuelle majorité avait le droit de changer la France sous prétexte qu’elle avait été élue. Ainsi, être majoritaire autorise à piétiner les valeurs et convictions des minoritaires.  Mais attention pas de tous les minoritaires.

La feuille de route du gouvernement  sur l’intégration  tout en proclamant haut et fort son hostilité au multiculturalisme (tu parles, Charles !), recommande que soient promues les langues des minorités immigrées, ceci pour le plus grand rayonnement de la France (Ben tiens !). Elle préconise une meilleure mise en évidence du rôle (qu’on suppose fondamental) de l’immigration dans la construction du pays.  Intégrer en diversifiant ne paraît aucunement paradoxal.

On se montre à l’écoute du lobby LGTB qui ne représente qu’une infime partie d’une faible minorité.

On pourrait multiplier les exemples de minorités qui ne sont pas en butte à l’ostracisme de nos amis de la gauche socialiste. Bref, il est des minorités qu’il convient de bichonner tandis que l’on fustige cette minorité rétrograde que constituent les catholiques pratiquants et leurs valeurs surannées. Notons au passage que s’il est de bon ton, pour la gauche socialiste,  de condamner les positions réactionnaires des catholiques,  il est hors de question de signaler que sur bien des points musulmans et juifs les partagent.

Comment expliquer cette attitude à géométrie variable face aux minoritaires ? C’est simple : par calcul politicien, on courtise les minorités que l’on estime susceptibles de se rallier au panache rose, on vilipende celles dont la conquête semble impossible.  Que cela puisse mener à l’exacerbation des passions qui parcourent le pays, qu’importe ? Que cela mène à détruire le semblant d’unité culturelle qu’il a fallu des siècles pour établir, qui s’en soucie ? Car le pays, sa culture, son unité qu’en ont-ils à faire ? Leur but est autre.

L’essentiel n’est-il pas, comme le répète à l’envi certain blogueur, de gagner les élections ? Reste à savoir pour quoi faire au juste. Établir la justice sociale ? Même en admettant que l’expression ait un sens, est-ce vraiment à l’ordre du jour ? A supposer qu’on le souhaite, en aurait-on les moyens ? Faire progresser la liberté ? Peut-on y croire quand chaque jour de nouvelles lois censées protéger les plus faibles viennent museler toute expression en désaccord avec la doxa ?

Il apparait de plus en plus clairement que, faute de grands desseins, la gauche socialiste n’ait plus pour projet que de conserver le pouvoir. Pour cela la stratégie est simple : diviser l’opposant et faire apparaître les multiples minorités ainsi créées comme autant d’avatars du même monstre hideux (droite) ou comme autant de sympathiques (on a besoin de leur alliance) rêveurs (gauche).

Rassemblant autour d’elle une hétéroclite coalition de minorités, la gauche socialiste peut ainsi, au prix de l’annihilation de toute unité nationale, espérer se maintenir au pouvoir.  « Emietter pour mieux régner » et « Après nous le déluge » telles sont ses devises.

samedi 8 février 2014

Un bien amusant spectacle !



Buster Keaton, artiste burlesque américain fut surnommé « l’homme qui ne rit jamais ».  Notre cher ministre de l’intérieur mériterait largement ce sobriquet car s’il lui arrive, sans grand succès d’ailleurs, d’esquisser un sourire son boyau de la rigolade semble gravement atrophié.  Là s’arrête pourtant la ressemblance car  Buster fut une vedette du muet  et M. Valls serait plutôt parlant. Ce qui n’est pas forcément un avantage.

Avant-hier, l’ennui et une absence de programmes attrayants m’ont amené à regarder l’émission « Des Paroles et des actes » qui avait pour invité vedette rien moins que notre vénéré ministre de l’intérieur. Des paroles, il y en eut. Des actes, aucun. On serait tenté de parler de tromperie sur la marchandise mais quel genre d’actes peut-on attendre au cours d’une émission télévisuelle ?  Serait-il souhaitable que l’invité se lançât dans un numéro de claquettes, dans un tango effréné avec une des journalistes politiques présentes ou que, emporté par son zèle antifasciste, il se mît en devoir d’administrer au représentant du FN la bonne dérouillée que ses propos nauséabonds méritent (acte toujours risqué sauf à avoir précédemment testé les capacités pugilistique de l’adversaire)?

Paroles nous eûmes  et à foison.  Car M. Valls est  grand causeur. Au point qu’après ses réponses, on se demande quelles étaient les questions. Pour ce qui est de noyer  de malheureux poissons, il est un maître !  Ainsi, si certains chiffres de délinquance augmentent, c’est qu’on a appris à  les mieux compter. Cela ne remet aucunement en question l’efficacité de sa lutte contre la criminalité.  Souhaitons toutefois que les techniques de comptage ne s’améliorent pas plus rapidement que l’efficience de la police, car en ce cas, plutôt que de créditer le ministre de la qualité de ses chiffrages, de mauvais esprits tendraient à penser que ses méthodes de lutte sont inefficaces.

Nous apprîmes que M. Valls n’a d’autre ambition que de mener à bien ses luttes contre le racisme et accessoirement contre l’insécurité (ou du moins ce qu’il en reste). Pas fou, le Manu ! Il ne va pas aller compromettre ses chances de devenir président en acceptant un poste de premier ministre qui de nos jour discrédite plus qu’il ne valorise. Le racisme, Dieudonné sont ses combats primordiaux à l’heure où vingt mille personnes ont récemment, selon lui, défilé au cri de « Mort aux Juifs ! ».  Serait-il sujet aux cauchemars ou manquerait-il d'honnêteté ?

M. Florian Philippot, vice-président du FN, vint l’interroger sur la question de l’immigration avant de se lancer dans une diatribe contre le bon ministre. Rien que de très naturel. On se traita mutuellement de raciste comme il sied dans tout débat sérieux.

Le clou du spectacle fut l’échange avec M. Alain Finkielktaut, philosophe réactionnaire de son état. Le fin lettré commença par se plaindre de passer après M. Philippot,  laissant entendre que les propos de ce dernier auraient été inadmissibles autant qu’attristants. Mais qui n’a pas ses petites manies ? Cela dit, le bon Alain enfourcha son cheval de bataille à savoir le refus du multiculturalisme. Partageant cette douce lubie, je jugeai son discours à la fois brillant et convaincant. Manuel, devant une telle autorité se montra courtois et donna l’impression d’abonder dans son sens, tout en reprochant avec douceur au penseur de manquer un peu d’audace, de ne pas faire suffisamment confiance à la France…  Pour quelqu’un qui appartient à un gouvernement qui  encourage le multiculturalisme tout en prétendant lutter contre le  communautarisme, je trouvai ça gonflé. A peu près aussi  crédible qu’un sacrilège assurant l’archiprêtre de son respect de la religion tout en pissant dans le bénitier.

Une conséquence du plaidoyer intégrationniste de M. Finkelkraut fut que deux membres éminents du PS (ne le sont-ils pas tous ?) saisirent le CSA sous prétexte qu’il se serait permis d’utiliser l’expression maudite de « Français de souche » ! La folie gagne.

Pour clore le tout, trois journalistes de service vinrent déclarer sa prestation brillante.

Entre un président qui déclenche l’hilarité à coup de blagounettes et de virées à scooter et un émule du vieux Buster  on ne peut pas se plaindre de manquer  d’occasions de rire. Dommage que parallèlement ils nous en offrent tant de désespérer !