Regardant la
dernière vidéo du bon Archishmock je n’en crus pas mes oreilles. Ce fin
observateur des réussites hollandaises y annonçait entre autres choses que les
investissements étrangers en France avaient, en 2013 baissé de…
...77 % ! Je crus que mes oreilles, à l’instar d’autres organes, me
jouaient des tours ou qu’Archi mentait ou avait mal lu.
..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.
mercredi 29 janvier 2014
Santé, quand tu nous tiens…
Ma santé m’emmerde, j’en ai déjà parlé dans un
billet en juin dernier. Et voilà que
ça recommence… Me plaignant de douleurs abdominales récurrentes au bout
desquelles une cure de Baffrothérapie
n’a su venir, je m’en suis ouvert à mon bon docteur lors de ma visite
trimestrielle. Du coup, analyses puis revisite. Les analyses étant plutôt
bonnes, histoire d’en avoir le cœur net, mon praticien me prit un rendez-vous
avec un gastro-entérologue. Je m’y rendis hier. Il m’écographia le foie, les reins et tout un tas d’autres
bidules qu’on a à l’intérieur (sauf accident grave).
Et le verdict tomba : rien d’anormal en dehors d’une stéatose
hépatique sévère ! C’est d’autant plus ennuyeux que cette accumulation de triglycérides
dans le foie n’est pas à l’origine de mes symptômes. Ainsi, sans pour autant
avoir grossi voici que mon foie souffre de la même maladie que celui de l’oie quand
il devient gras.
Du coup, me voilà condamné à une nouvelle visite chez mon
médecin traitant, à de nouvelles analyses lesquelles entraîneront une nouvelle
visite… Nul doute qu’en plus il me sera vivement conseillé de réduire mes consommations
de whisky et de vin. Or la modération n’est pas ma principale aptitude. Maintenant, si le choix est entre passer ce
qui me reste de temps à traîner des problèmes digestifs ou me montrer plus
raisonnable, j’avoue le trouver cornélien.
La longévité ne m’intéressant pas particulièrement, ma tentation est grande de ne pas me priver.
Quand, voici neuf ans déjà, le cardiologue de l’hôpital de Saint-Lô m’avait « interdit »
le tabac, j’ai décidé de n’en tenir aucun compte. Continuerai-je sur cette lancée ?
On verra bien… Toujours est-il qu’au cas où je persisterai
dans mes erreurs, léguer mon foie à la science deviendra problématique. Il
serait peut-être plus approprié que j’en fasse don à la charcuterie.
lundi 27 janvier 2014
Brassens et la Jeanne
Je ne suis pas resté fidèle à ma jeunesse. Et elle me l’a
bien rendu en foutant le camp… Idées, amis, amours, chanteurs, chanteuses,
auteurs, j’ai tout oublié de mes passions juvéniles. Sauf une : Georges Brassens.
De ce temps lointain il est le seul à surnager quand tant
ont, à mes yeux, fait naufrage. Brel, Brassens Barbara, tel était le trio
quasi-obligatoire du petit bourgeois adolescent des années soixante. Plus tard
sont venus s’ajouter Ferré et Leonard Cohen. Brel me fatigue, je trouve Barbara
kitsch en diable, Léo d’une lassante grandiloquence gauchiarde et Cohen
indispensable à toute suicide-party.
Reste M. Brassens. Oh, pas tout. Mais tant ! La rencontre est bien ancienne. Deux cousins
plus âgés me le firent connaître dès les années cinquante. Pour eux, c’était
une célébrité locale. François était de Lanvollon (Côtes d’Armor), Bernard
habitait rue de l’Ouest, dans le XIVe. S’étant établi chez nous lors d’un stage
à Paris, le premier écoutait ses premiers disques en boucle…
Si le côté anar, paillard fut ce qui enchanta mon
adolescence, le temps maintint intact l’émotion d’autres textes tout empreints
d’humanité comme Les beaux assassinats,
La marche nuptiale ou Jeanne.
Je retrouvais mon pacifisme dans La Guerre de 14-18 ou Les Deux oncles… La liste n’est pas
exhaustive, loin de là…
Et puis, il y a
quelques jours au hasard d’un lien sur facebook, je suis tombé sur ce
documentaire évoquant la curieuse relation entre la Jeanne et Brassens,
relation d’abord amoureuse entre un jeune homme d’un peu plus de vingt ans et
une femme de trente ans son aînée, se transformant au fil des années en amitié
jalouse (de la part de Jeanne) et fidèle (réciproquement) puisqu’il continua d’habiter
le taudis de l’impasse Florimont plus de dix ans après avoir rencontré le
succès. J’en fus profondément ému. J’avais entendu parler de jeanne Le Bonniec
bien avant, je savais qu’elle l’avait recueilli et que L’Auvergnat était dédié
à son ivrogne de mari, mais j’ignorais la nature insolite de leur longue relation. Cela m’a rendu encore plus sensible au magnifique
hommage que Brassens lui rendit en 1962 et dont les paroles suivent (si vous souhaitez
l’entendre, c’est ici) :
Chez Jeanne, la
Jeanne,
Son auberge est ouverte aux gens sans feu ni lieu,
On pourrait l'appeler l'auberge du Bon Dieu
S'il n'en existait déjà une,
La dernière où l'on peut entrer
Sans frapper, sans montrer patte blanche...
Son auberge est ouverte aux gens sans feu ni lieu,
On pourrait l'appeler l'auberge du Bon Dieu
S'il n'en existait déjà une,
La dernière où l'on peut entrer
Sans frapper, sans montrer patte blanche...
Chez Jeanne, la Jeanne,
On est n'importe qui, on vient n'importe quand,
Et, comme par miracle, par enchantement,
On fait parti' de la famille,
Dans son cœur, en s' poussant un peu,
Reste encore une petite place...
La Jeanne, la Jeanne,
Elle est pauvre et sa table est souvent mal servie,
Mais le peu qu'on y trouve assouvit pour la vie,
Par la façon qu'elle le donne,
Son pain ressemble à du gâteau
Et son eau à du vin comm' deux gouttes d'eau...
La Jeanne, la Jeanne,
On la pai' quand on peut des prix mirobolants
Un baiser sur son front ou sur ses cheveux blancs,
Un semblant d'accord de guitare,
L'adresse d'un chat échaudé
Ou d'un chien tout crotté comm' pourboire...
La Jeanne, la Jeanne,
Dans ses rose' et ses choux n'a pas trouvé d'enfant,
Qu'on aime et qu'on défend contre les quatre vents,
Et qu'on accroche à son corsage,
Et qu'on arrose avec son lait...
D'autres qu'elle en seraient tout' chagrines...
Mais Jeanne, la Jeanne,
Ne s'en souci' pas plus que de colin-tampon,
Etre mère de trois poulpiquets, à quoi bon
Quand elle est mère universelle,
Quand tous les enfants de la terre,
De la mer et du ciel sont à elle...
Pauvre Valérie !
Voilà une femme qui s’est trouvée propulsée aux unes de tous
les journaux du Monde (et probablement d’ailleurs) suite aux escapades
nocturnes de son scootériste de « compagnon ». Ça l’a chagrinée, la
mignonne. Huit jours d’hosto, deux ou trois à la Lanterne – aristocratique situation !
– avant de partir pour les lointaines Indes participer à un
gueuleton pour lutter contre la faim. Peut-on imaginer mode d’action plus
efficace ? Là-bas, le paparazzo l’attendait en meute, avide d’informations.
La gloire, quoi !
Si tous les cocus connaissaient
un tel engouement, combien s’empresseraient de le devenir ou de le faire savoir ?
Hélas, il est probable que bien vite on trouvera d’autres sujets. Telle une
quelconque Leonarda plus personne ne s’intéressera à son insigne malheur et elle
rejoindra la foule des anonymes qu’elle n’a quitté que par hasard. Ce sera sûrement le plus dur.
Peut-être tentera-t-elle de renouer avec la gloire en
publiant quelques menues révélations sur les petites perversions et autres
innocentes manies de son illustre ex-compagnon ? Donnera-t-on à cet
éventuel opuscule la publicité qu’il mériterait ? On en doute…
S’abaissera-t-elle à faire des animations dans les
supermarchés ? Y vantera-t-elle les mérites du beurre ou du camembert
Président ?
Suite à sa triomphale tournée indienne, participera-t-elle à
tous les raouts humanitaires ? L’y invitera-ton seulement ?
Sans parler de roche tarpéienne, qui intéresse-t-on encore
quand on n’est plus au capitole ?
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