On dira ce qu’on voudra, mais avec M. Hollande on ne s’ennuie
pas ! Jamais de temps morts. Après les révélations sur les escapades
nocturnes en scooter du pédalonaute, voilà que le Parisien (relayant le cabinet
de la dame) nous confirme que la pote du
président (quel autre titre lui donner, vu qu’elle n’est ni concubine ni épouse
et que pour le reste le doute s’installe) a été « hospitalisée vendredi,
après la révélation d'une relation entre le président François Hollande et
l'actrice Julie Gayet, pour "prendre du repos et subir quelques
examens" », nous faisant osciller entre farce et drame bourgeois.
Sans mettre en doute les sentiments de cette brave dame, ce
nouveau rebondissement m’intrigue. Si, comme l’imprimait Closer, le tourtereau et sa tourterelle ne logeaient plus ensemble
dans leur appartement du XVe et que cette dernière se trouvait reléguée dans
une aile du palais de l’Élysée, n’est-il pas étonnant qu’une personne aussi
futée qu’on la devine ne se soit pas un peu doutée qu’il y avait anguille sous
roche (ou plutôt maîtresse sous François) ? Surtout qu’il semble que la
rumeur courait le Tout-Paris…
On est donc en droit de se demander si plus que de la douleur
qu’inflige aux âmes sensibles et pures une déconvenue, la belle Valérie ne souffrirait pas d’une
blessure d’orgueil suite à l’étalage sur la place publique des galipettes
présidentielles. Blessure d’autant plus grave que sa position éminente n’est
due qu’à son statut de maîtresse, si tant est qu’une telle « qualité »
confère à qui que ce soit le moindre statut ailleurs qu'en Hollandie. Avec les
derniers rebondissements, le strapontin qu’elle occupe (car comment parler de
trône ?) vacille bougrement et ce doit être très ennuyeux pour une
personne avide de jouer un rôle de premier plan.
Mais tout de même, n’y avait-il pas une autre solution que de
se faire hospitaliser comme eût fait une midinette sentimentale aux nerfs
fragiles ? N’avait-elle pas d’amis
où de famille chez qui se réfugier pour soigner discrètement ses
tourments sans que la presse puisse en être avertie ?
Ce nouvel épisode des amours présidentielles ne fait que
confirmer le naufrage moral des élites autoproclamées.
Quand on se voit, même à tort, attribuer le titre de « Première Dame de France »
a-t-on le droit d’adopter le comportement d’une madame Michu qui aurait « ses
nerfs » ? Celles qui l’ont
précédé ont du avaler bien des couleuvres. Elles l’ont fait avec dignité, fortes
de leur statut d’épouses. Le « couple » Hollande-Trierweiler, n’étant
basé sur rien, il ravale ce genre de démêlés à un niveau indigne. Le président
se voulait normal. Il ne peut désormais prétendre l’être qu’en fonction de la norme
qui régit le mélodrame. Est-ce bien compatible avec sa fonction ?