..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

samedi 7 décembre 2013

Terrassé par le chagrin !



Comme tout bon Français, la mort de M. Mandela m’a complètement chamboulé. Le visage raviné de larmes, j’erre sans but de maison en jardin. Parfois la rage l’emporte sur la peine et, tendant le poing au ciel, je m’écrie : « Pourquoi, mon Dieu, pourquoi nous l’avoir enlevé ? »  La fermière, ramenant ses vaches du pré ne les traite plus de « Putains de carnes ! » qu’entre deux sanglots et, quand elles s’aventurent à boulotter ma haie, c’est d’un coup de bâton bien mou qu’elle les rappelle à plus de tenue.

Je n’ai plus goût à rien et plus rien n’a de goût. Noyés de mes larmes, mes whiskies vespéraux ont perdu tout arôme. Alors, écrire des billets…

Je me ferai plus rare car je vais tenter d’oublier ma peine en me noyant dans le travail. Dès lundi, j’achèterai des  matériaux pour isoler thermiquement ma cabane rénovée que je nommerai désormais Madiba House.

Madame Taubira a su bien mieux que je ne saurais mettre des mots sur notre peine. Je lui laisserai donc la parole : « Ses cheveux en grains de poivre. Ses mains à la peau glabre et satinée, tendue, aux doigts replets. Ses poings fermés et pourtant doux comme deux amphores d'huile sacrée moulées de terre glaise pétrie et polie. La terre de Qunu. »
« Je pleure, je ris, je frémis, je scande en écoutant Amandla! Miles Davis cherche, poursuit, aspire de sa trompette le saxophone de Kenny Garrett, Marcus Miller flatte vigoureusement sa basse, Joe Sample extorque à son piano des notes sans vacillation, et Bashiri Johnson percute, percute. »

Ces courts extraits d’un texte magistral montrent si nécessaire à quel point la douleur confond l’esprit mais aussi arrache au cœur nobles de poétiques lamentos repoussant les frontières de l’excellence Lyrique. Reste à espérer que Miles n’aura pas, emporté par sa fougue, avalé le saxo de Kenny et que la terre de Qunu gardera à jamais sa douceur.

Là-dessus, je m’éloigne du clavier, de peur que les larmes dont je l’arrose ne provoquent sa ruine.

A bientôt peut-être, mes frères et sœurs  en affliction.

jeudi 5 décembre 2013

Plus de doute possible







Comme le montre la photo ci-dessus, les cerisiers-fleurs de mon entrée sont atteints de calvitie. Ça a commencé il y a quelque temps. Quelques feuilles sont devenues jaunes. Je me suis alors dit qu’ils prenaient leur poil d’hiver. Impression confirmée par le fait que progressivement cette teinte s’est généralisée. Et puis, ça s’est mis à tomber, tomber et après quelques jours, voilà où nous en sommes.

On me dit qu’ils guériront, que ce n’est qu’une question de mois… Franchement, j’ai du mal à y croire. Heureusement, le sapin ne semble pas atteint…

mercredi 4 décembre 2013

Les 25 000 € de M. Hanouna



Cyril Hanouna est un personnage dont j’ai pu apprécier, au hasard d’un zapping,  le manque d’intérêt. L’entendant présenter un jeu débile sur RTL il y a déjà quelque temps, j’ai eu l’impression que, sans trop de succès, il y tentait d’être amusant. Il semblerait qu’il présente aujourd’hui une émission de télé. Et c’est là qu’il s’est laissé aller, après avoir déclaré gagner 25 000 € mensuel à prononcer la phrase qui tue : « «Ça peut paraître beaucoup, mais par rapport à d’autres animateurs, c’est très peu (…) A la fin du mois, il ne me reste pas grand-chose.».

Un tollé (rien à voir avec le « Tôlé Citroën », fourgon populaire dans les années 50 à 70) s’ensuivit dont retentissaient encore les antennes de la RSC™ pas plus tard que ce matin. Comment ?  V’là un gars qui gagne des mille et des cents et qui a le brave culot de venir se plaindre ! Alors que la France connaît une crise sans précédent ! Alors que des milliards de milliasses de Français méritants ne gagnent (ou ne touchent) que quelques malheureuses centaines d’Euros pour subsister jusqu’au mois nouveau !  Quel scandale ! La presse s’émeut, les belles consciences en sont une fois de plus tout indignées !

Or qu’a dit ce brave Cyril ? Que d’autres gagnaient plus que lui et qu’à la fin du mois il lui restait une somme minime. Ce qui, du point de vue de votre serviteur qui a passé l’essentiel de sa vie à dépenser tout et parfois plus qu’il ne gagnait, n’est pas si mal.  Afin de désamorcer les réactions provoquées par sa déclaration, il se crut tenu, par un tweet, de préciser sa pensée : « Mauvaise interprétation de mes propos, bien évidemment c'est beaucoup d'argent et je suis fier de payer autant d'impôts ! » Déclaration qui me paraît un peu stupide : comment peut-on être fier de payer des impôts dont on n’a pas soi-même fixé le taux ?  Cette fierté ne serait justifiée que si, en plus de ce qu’on lui réclame normalement, il prenait, tant son amour de l’impôt est fort, l’initiative de faire un don au Trésor Public.

Venons-en au fond : si M. Hanouna s’est vu offrir ce type de salaire, c’est que, comme M. Varin dont je parlais l’autre jour,  il était en position de le demander. Qu’il ne lui reste presque rien à la fin du mois n’a rien d’étonnant vu que l’on a tendance à adapter son mode de vie à ses revenus. Rares sont ceux qui gagnant (avant impôts) 22 SMIC vivent en smicard. Ce ne serait d’ailleurs pas très bien vu.

Il y a une hypocrisie certaine à prétendre découvrir avec une régularité métronomique qu’existent des inégalités de salaires. La seule erreur de M. Hanouna a consisté à dévoiler le montant de son salaire. On peut gagner beaucoup plus en se proclamant de gauche. Les milliardaires socialistes en témoignent. Seulement, ils prônent l’égalité tout en se gardant bien de révéler leurs rentrées, et c’est ce qu’il faut faire dans une société basée sur l’envie.

Hollande prétendait avoir pour ennemi la finance. Les français ont en haine le riche et même le simplement aisé.  N’étaient-ils pas faits pour s’entendre, ne serait-ce que le temps d’un malentendu ?

mardi 3 décembre 2013

De bonnes nouvelles, enfin !



La Cour Européenne, dans sa grande sagesse vient de contraindre notre bon gouvernement à modifier les restrictions concernant les quantités de tabac que tout un chacun est autorisé à rapporter d’un pays voisin. Ainsi, à partir du 1er janvier 2014, nous pourrons en toute légalité ramener les quantités suivantes :

Catégories de tabacs
Quantités maximum autorisées
Cigarettes
2.000 unités, soit 10 cartouches
Tabac à fumer
(Tabac à rouler et autres tabacs)
2 kg
Cigares ou cigarillos
1.000 unités

Ce même jour, en Doulce France, sera mise en application une nouvelle augmentation de 20 cents par paquet de cigarettes. Or nos prix sont déjà parmi les plus élevés d’Europe comme le montre cette jolie carte :




De 6.8 €, le prix moyen de notre paquet passera à 7 €.  Soit 2.35 € de plus qu’en Espagne, 2 € de plus qu’en Italie, 1.74 € de plus qu’en Belgique et 1.53 € de plus qu’en Allemagne. L’achat de dix cartouches permettra de réaliser une économie de respectivement 235, 200, 174 et 153 €. Toute voiture transportant 5 adultes pouvant ramener 50 cartouches, l’économie réalisée pourra varier de 1175 € à 765 €.

Ainsi, si l’on ne prend en compte que le prix du carburant, une voiture transportant cinq personnes sur 500 km aller-retour, consommant 10 l au 100km alors que le carburant est à 1.50€ le litre pourrait réaliser en se rendant en Espagne une économie de 1100 € soit 220 € par passager. Pour l’Allemagne, les profits se réduiraient à 690 € soit 138 € par tête de pipe.  Ce qui n’est pas rien. Sans compter que pour ceux qui n’auraient pas envie de conduire, reste la possibilité de prendre le car ou le train. Gageons que ce genre de voyage connaître un boom !

Pour optimiser son voyage, l’automobiliste grand fumeur aura soin de prendre en charge des passagers qui ne pétunent pas. Ainsi il pourra à lui seul économiser 1100 € en se rendant en Espagne. S’il n’est pas trop chien, il pourra offrir le restaurant à ses passagers sans trop écorner ses profits…

Tout ça pour dire que vu qu’un grand nombre de Français se trouvent à moins de 250 km d’un des pays concernés, nos braves buralistes risquent fort de voir leur chiffre d’affaire affecté et que notre cher gouvernement verra ses rentrées baisser. Dieu merci, ceux auxquels  des liquidités faibles ne permettront pas de sortir 500 € en une fois pourront continuer de payer plein-pot. Encore une fois,  comme le disait si bien ma défunte mère : « Ça coûte cher d’être pauvre ! »