..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

mardi 3 décembre 2013

De bonnes nouvelles, enfin !



La Cour Européenne, dans sa grande sagesse vient de contraindre notre bon gouvernement à modifier les restrictions concernant les quantités de tabac que tout un chacun est autorisé à rapporter d’un pays voisin. Ainsi, à partir du 1er janvier 2014, nous pourrons en toute légalité ramener les quantités suivantes :

Catégories de tabacs
Quantités maximum autorisées
Cigarettes
2.000 unités, soit 10 cartouches
Tabac à fumer
(Tabac à rouler et autres tabacs)
2 kg
Cigares ou cigarillos
1.000 unités

Ce même jour, en Doulce France, sera mise en application une nouvelle augmentation de 20 cents par paquet de cigarettes. Or nos prix sont déjà parmi les plus élevés d’Europe comme le montre cette jolie carte :




De 6.8 €, le prix moyen de notre paquet passera à 7 €.  Soit 2.35 € de plus qu’en Espagne, 2 € de plus qu’en Italie, 1.74 € de plus qu’en Belgique et 1.53 € de plus qu’en Allemagne. L’achat de dix cartouches permettra de réaliser une économie de respectivement 235, 200, 174 et 153 €. Toute voiture transportant 5 adultes pouvant ramener 50 cartouches, l’économie réalisée pourra varier de 1175 € à 765 €.

Ainsi, si l’on ne prend en compte que le prix du carburant, une voiture transportant cinq personnes sur 500 km aller-retour, consommant 10 l au 100km alors que le carburant est à 1.50€ le litre pourrait réaliser en se rendant en Espagne une économie de 1100 € soit 220 € par passager. Pour l’Allemagne, les profits se réduiraient à 690 € soit 138 € par tête de pipe.  Ce qui n’est pas rien. Sans compter que pour ceux qui n’auraient pas envie de conduire, reste la possibilité de prendre le car ou le train. Gageons que ce genre de voyage connaître un boom !

Pour optimiser son voyage, l’automobiliste grand fumeur aura soin de prendre en charge des passagers qui ne pétunent pas. Ainsi il pourra à lui seul économiser 1100 € en se rendant en Espagne. S’il n’est pas trop chien, il pourra offrir le restaurant à ses passagers sans trop écorner ses profits…

Tout ça pour dire que vu qu’un grand nombre de Français se trouvent à moins de 250 km d’un des pays concernés, nos braves buralistes risquent fort de voir leur chiffre d’affaire affecté et que notre cher gouvernement verra ses rentrées baisser. Dieu merci, ceux auxquels  des liquidités faibles ne permettront pas de sortir 500 € en une fois pourront continuer de payer plein-pot. Encore une fois,  comme le disait si bien ma défunte mère : « Ça coûte cher d’être pauvre ! »
 


lundi 2 décembre 2013

Réflexions désorientées d'un dictateur sanguinaire potentiel



 Vu qu'il n'y a pas de petites économies, qu'il ne se passe pas grand chose dans notre beau pays et que c'est avec du vieux qu'on fait du neuf, je me permets de recycler cet article publié sur Facebook le 11 mars 2011 alors que de bons vieux dictateurs voyaient leur trône vaciller. Plutôt que de me livrer sans retenue à la joie qui inonde le cœur de tout bon démocrate à l'annonce d'une révolution (qu'elle soit de jasmin, de bergamote ou à la menthe), j'y envisageais les affres que pouvait traverser tout dictateur qui se respecte.


Admettons que je sois un dictateur sanguinaire (et corrompu, bien sûr). Comment suis-je parvenu au pouvoir, déjà ? Disons que mon pays était en pleine anarchie et que mes compagnons d'armes, tous bègues, suite au petit coup d'état que nous avions organisé ensemble m'ont poussé vers le devant de la scène parce que je causais bien dans le poste. Ou alors que mon prédécesseur, lui même dictateur sanguinaire et dont j'étais le chouchou, avait tourné gâteux. A moins qu'il ne se soit fait dégommer par un exalté au cri d'Allahou akbar (mort au tyran!) !

Bref me voici dictateur sanguinaire. Je gouverne donc, comme il se doit, le dos au mur, une mitraillette à la main, prêt à faire feu sur toute velléité d'opposition. Pour employer une métaphore. Je ne suis pas réellement adossé à un mur, je sais simplement que  si je baisse ma garde, ce qui m'attend c'est dans le meilleur cas l'exil (si je cours vite) et dans le pire un nombre variable de balles dans la peau. Les démocrates n'aiment pas vraiment les dictateurs sanguinaires. C'est d'ailleurs réciproque. La mitraillette métaphorique n'est pas non plus dans mes mains.  Elle symbolise les forces de l'ordre, police et armée à qui je délègue le maintien de l'ordre. Le tout, c'est d'éviter que les chefs de mon bras armé ne me renversent. Et mettent celui d'entre eux qui cause bien à ma place. Je me méfie donc. Tout boulot a ses aléas...

Pour le reste, je fais ce que je peux.

J'essaie de faire en sorte que mon peuple (que j'aime tant et qui ne me le rend pas toujours bien) ne crève pas trop de faim. Ventre affamé n'a pas d'oreilles et comme j'aime à faire des discours, un peuple sourd  me frustrerait. De plus, la faim fait sortir le loup du bois comme l'émeutier de son taudis. Bref, on se développe un peu. Au passage, je me remplis les fouilles et j'invite mes partisans, à tous les niveaux, à en faire autant afin qu'ils sachent bien de quel côté leurs tartines sont beurrées.

J'organise de jolies fêtes qui célèbrent ma révolution. Le peuple aime les jolies fêtes, les défilés. Dans les démocraties, il en organise même spontanément sous des prétextes divers afin de pouvoir jouir du fin plaisir de marcher ensemble en braillant des conneries.  Mes défilés sont militaires plus que revendicatifs. Ils montrent au peuple que leur argent est sagement utilisé et les rappelle à la plus élémentaire des prudences sachant que même intérieur l'ennemi reste l'ennemi et n'a qu'à bien se tenir...

Bref tout serait parfait si ne se posait la question de mon éventuel départ. Dans les démocraties, la solution est simple: il suffit d'être battu aux élections ou de ne pas se représenter. Mais dans une dictature... Pas d'élections possibles ou du moins pas d'élections susceptibles de mener à un changement quelconque.  Quand à l'abandon du pouvoir, il peut mener à l'exil comme au poteau. On peut laisser le pouvoir à son fils quand on en a un pas trop naze. Ou à son fils "spirituel"... Ça marche parfois, pas toujours.

Du coup, on reste. Faute de solution valable, on s'incruste. On se fait vieux et la gachette se fait molle... Le peuple s'impatiente...  Les alliés démocrates se découvrent des réticences...  Ça branle dans le manche... Si on ne meurt pas avant, ça se termine très mal...

 Combien de dictateurs respectés et fêtés dans le monde entier on fini dans les poubelles de l'histoire ? Citez m'en UN SEUL que l'on révère en dehors d'un cercle restreint de nostalgiques fanatiques ? UN SEUL !

Le gros problème des dictateurs et des dictatures c'est : comment on (s') en sort ?

dimanche 1 décembre 2013

Toi aussi, renonce à ta retraite !

La semaine passée, l’« affaire » Philippe Varin, Président du directoire de PSA, a défrayé la chronique. Et il y avait de quoi ! Figurez-vous que ce dégoûtant personnage aurait, si l’on n’en avait pas donné l’alerte, touché, sur 25 ans, quelque 21 millions d’Euros en guise de retraite-chapeau. Et au nom de quoi, je vous prie ?    D’un contrat qu’il aurait signé lors de son embauche ! Vous parlez d’une justification !  Si on se mettait à respecter les contrats, où irait-on ? Heureusement, la CGT veillait ! Il dénonça le scandale !  Le sénateur PS, David Assouline, en fut, le premier, tout retourné, MM. Borloo, Lemaire, Moscovici et Montebourg ainsi que tout ce que la France compte d’âmes nobles et élevées lui emboitèrent le pas.  

Chez Peugeot, où l’on est  sans vergogne, on argumenta qu’il s’agissait d’une simple provision, qu’il n’était aucunement question de verser 21 millions à ce monsieur. Le délinquant prit lui-même la parole (comment osa-t-il ?) pour expliquer qu’en fait, il ne toucherait « QUE » 300 000 € nets par an après taxes et impôts divers.  25 000 € par mois alors que tant de malheureux n’ont même plus les moyens d’acheter l’entrecôte qui nourrirait leurs chères têtes blondes, comme le dit la belle chanson !

M. Varin, acculé, céda sans enthousiasme face aux multiples pressions auxquelles il fut soumis. Medef et Afep saluèrent sa courageuse autant que sage  décision. La France respira à nouveau. Les 8000 employés de PSA  mis sur le carreau retrouvèrent le  sourire, l’État qui avait prêté 7 milliards à PSA fut soulagé de l’avoir fait à de braves gens, bref  tout rentra dans la normale.

Sauf que… 

L’État de droit sort en bien piètre état de cette aventure. Si l’on peut contraindre quiconque à renoncer à ce qui lui était garanti par un contrat en règle et conforme à la loi, pourquoi s’arrêter en si bon chemin ? Pourquoi ne pas déclarer clairement qu’aucun contrat n’a de valeur ?

La démagogie qui se gargarise de soi-disant « égalité » peut mobiliser les foules contre un homme dont les avantages sont jugés scandaleux en comparaison du lot commun. L’envie est une source inépuisable de haine. L’égalité, hélas, n’est jamais revendiquée que vis-à-vis de ses supérieurs.  Les belles consciences ci-dessus mentionnés vont-elles lors d’une nouvelle nuit du 4 août abandonner leurs propres « privilèges » afin que leur propre retraite ne puisse provoquer l’envie de personne ? J’en doute.

Si M. Varin a pu négocier un tel contrat, c’est qu’il était en position de le faire. Essayez un peu d’en faire autant, il est probable que votre employeur vous enverra vous faire voir chez Plumeau (à moins qu’un langage relâché  ne le pousse à exprimer de plus vertes suggestions). Car le problème, voyez-vous, c’est que vous n’êtes pas M. Varin, c'est-à-dire un homme qui se montra auparavant capable de redresser  les comptes du groupe sidérurgique Corus au point de multiplier sa valeur par quinze lors de sa revente à Tata Steel.  Si son passage à la tête de PSA n’a pas été couronné du même succès, cela ne change rien à la valeur d’un contrat signé sans qu’une clause de réussite y soit stipulée.

Cette envie pseudo-égalitaire me fait penser au sketch des Deschiens « Le pape » où M. Morel  compare M. Lochet au pape et lui trouve bien des mérites par rapport au Saint Père.  Il me paraît ridicule de  comparer  sa situation matérielle (ou autre) à celle d’une personne dont on n’a eu ni le succès  ni l’histoire. A moins bien sûr que l’on ne réclame une égalité pécuniaire totale, dans ce cas, il faudrait le dire clairement et avouer que la seule société tolérable soit un communisme sans nomenklatura. Je doute qu’un tel  projet ne rallie beaucoup de suffrages. Mais, a supposer que ce soit jamais le cas, en attendant ce beau jour, continuons de respecter les contrats, nous ne nous en porterons que mieux…

samedi 30 novembre 2013

Curieux ? Pas vraiment !




Depuis des années déjà, j’ai un compte Facebook qui m’a permis de nouer des contacts intéressants et d’autres moins.  J’eus jusqu’à une centaine d’amis jusqu’à ce qu’un beau jour j’en supprime une bonne moitié qui ne m’apportaient pas grand-chose. Je réduisis ma liste à ceux dont les statuts présentaient à mes yeux un intérêt  et à des personnes que je connaissais et appréciais dans la « vraie » vie. Ainsi, je passe d’agréables moments sur ce réseau social. J’y publie des liens vers mes billets ou vers des articles ou vidéos qui m’ont plu et des statuts que j’espère parfois divertissants pour mes éventuels « amis » sans qu’ils puissent constituer un sujet de billet.

Ce fut le cas récemment lorsque je narrai cette anecdote concernant l’aménagement de mon entrée :


Le fait que l’on ne puisse résoudre un problème qu’au moment où il ne se pose plus me parut amusant et me valut quelques « likes » et commentaires, parmi lesquels celui d’un éducateur avec qui j'avais eu des rapports de travail lorsque j'enseignais dans un internat pour jeunes en grande difficulté.


« Aisance épistolaire », « esprit vif et taquin » bon sang, mais c’est bien moi ! J’en fus quasi-rose de plaisir… Sed in cauda venenum comme dit ma boulangère. Suivit un nouveau commentaire qui doucha ma fierté naissante.


Ben mince alors ! Voilà-t-il pas que j’émettrais des considérations, probablement nauséabondes, propres à ennuyer, énerver et mettre en doute l’estime qu’on peut me porter !  Mais c’est que c’est pas bien ça, pas bien du tout !

Je soupçonne donc cet ami de s’inscrire dans une modernité qui supporte difficilement ceux qui n’y adhèrent pas. Soit. Mais de là à me le faire remarquer !  Après tout, les chances de me voir changer à mon âge sont plutôt minces, d’autant plus qu’est ancien mon enracinement dans la nauséabonderie. Ce qui est à noter dans cette remarque c’est l’évidente difficulté à accepter qu’existent  des points de vue différents. On ne les considère même pas comme des opinions mais comme des erreurs graves provoquant colère et mépris. Soit.

J’ai bien du mal à différencier en moi  l’esprit vif et taquin de l’être aux positions inacceptables. Serais-je atteint d’une forme (bénigne ?) de schizophrénie  du genre Docteur Jacques et Monsieur Étienne ?  Ou bien un endoctrinement de style pavlovien pousserait-il des gens au demeurant plutôt sympathiques à se mettre dans tous leurs états dès qu’on s’oppose à leur catéchisme ?  Même s’il arrivait que l’on m’internât afin d’extirper de mon esprit mon double malfaisant, je pense que je continuerais  à pencher pour la seconde hypothèse.