On se demande d’ailleurs pourquoi, vu la minceur de l’événement,
au nom de quoi celui qui nous sert de chef d’état s’est mêlé de l’ « affaire »…
Mais bon, M. Hollande fait surgir tant de questions que nous ne sommes plus à
une près.
Or donc, M. Hollande a pris position sur le cas Leonarda. A
sa manière. Je serais tenté de dire que si par aventure, il lui arrivait de
trouver, lors d’une promenade, une paire de couilles dans un caniveau, il ne
devrait pas hésiter à se l’approprier. Je ne le dirai pas. Car il ne s’agit
bien entendu que d’une métaphore visant à fustiger un manque d’esprit de décision
et non d’une insinuation sur je ne sais quelle infirmité présidentielle (Dieu m’en
garde !). Donc, il a tranché, sans
trancher, tout en tranchant.
Qu’a-t-il dit, notre Grand Homme ? Eh bien que tout
avait été mené conformément au règles de notre chère République, mais que tout
de même, ben, il y aurait eu comme un début de commencement de maladresse dans
la mise en pratique et que, en conséquence, fidèle aux valeurs quasi-éternelles
de la gauche qu’il incarne, il accepterait le retour de Leonarda mais d’ELLE SEULE (on peut être bon, mais de là à ce que
ça s’écrive avec un C….).
Je dois dire qu’une fois de plus, M. Hollande m’a soufflé. Le
rapport de l’IGA
sur la question nous apprend que si la belle Leonarda ne se trouvait pas en
compagnie du reste de sa famille au jour prévu de son éloignement c’est que, pour dire le moins, personne n’avait jugé utile
de faire en sorte qu’elle s’y trouvât. Les mauvais esprits se laisseraient facilement aller
à penser que son absence aurait même pu être organisée. Faisons les taire ! Prendre en compte le côté hautement traumatisant
des circonstances de sa récupération me paraît donc exagéré. Surtout qu’il
permet à M. Hollande, s’y raccrochant comme naufragé à un fétu, de tendre une
demie-main à l’infortunée victime et ce faisant, de paraître humain aux yeux
des plus bêtas crocodiles de sa gauche.
Car que signifie cette offre d’hospitalité française à la
seule Leonarda, sinon qu’on est prêt à l’arracher du sein de sa famille aimante ?
Que mineure isolée elle sera inexpulsable certes mais devra bien être prise en
charge par quelque foyer ? Que ce genre de vie risque de lui déplaire, vu
que, comme le mentionne le rapport elle avait pris ce pli dans son âge enfantin
de souvent découcher ? Que c’en
sera fini des nuits passées chez son petit ami ? Sans compter qu’une prise en charge par l’ASE
coûte bien au-delà de deux mille Euros mensuels ! M. Hollande a donc « décidé » d’une
« mesure humanitaire » en sachant qu’elle était difficilement
applicable et en priant le bon Dieu qu’elle ne soit suivie d’aucun effet.
Sa pirouette ne rassurera pas sa gauche et ulcèrera la
droite. Il se croit habile manœuvrier , il n’est que pitoyable gribouille.