..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

samedi 19 octobre 2013

Le Grand Conducator a parlé !



On se demande d’ailleurs pourquoi, vu la minceur de l’événement, au nom de quoi celui qui nous sert de chef d’état s’est mêlé de l’ « affaire »… Mais bon, M. Hollande fait surgir tant de questions que nous ne sommes plus à une près.

Or donc, M. Hollande a pris position sur le cas Leonarda. A sa manière. Je serais tenté de dire que si par aventure, il lui arrivait de trouver, lors d’une promenade, une paire de couilles dans un caniveau, il ne devrait pas hésiter à se l’approprier. Je ne le dirai pas. Car il ne s’agit bien entendu que d’une métaphore visant à fustiger un manque d’esprit de décision et non d’une insinuation sur je ne sais quelle infirmité présidentielle (Dieu m’en garde !).  Donc, il a tranché, sans trancher, tout en tranchant.

Qu’a-t-il dit, notre Grand Homme ? Eh bien que tout avait été mené conformément au règles de notre chère République, mais que tout de même, ben, il y aurait eu comme un début de commencement de maladresse dans la mise en pratique et que, en conséquence, fidèle aux valeurs quasi-éternelles de la gauche qu’il incarne, il accepterait le retour de Leonarda mais d’ELLE  SEULE (on peut être bon, mais de là à ce que ça s’écrive avec un C….).

Je dois dire qu’une fois de plus, M. Hollande m’a soufflé. Le rapport de l’IGA sur la question nous apprend que si la belle Leonarda ne se trouvait pas en compagnie du reste de sa famille au jour prévu de son éloignement c’est que,  pour dire le moins, personne n’avait jugé utile de faire en sorte qu’elle s’y trouvât. Les  mauvais esprits se laisseraient facilement aller à penser que son absence aurait même pu être organisée. Faisons les taire ! Prendre en compte le côté hautement traumatisant des circonstances de sa récupération me paraît donc exagéré. Surtout qu’il permet à M. Hollande, s’y raccrochant comme naufragé à un fétu, de tendre une demie-main à l’infortunée victime et ce faisant, de paraître humain aux yeux des plus bêtas crocodiles de sa gauche.

Car que signifie cette offre d’hospitalité française à la seule Leonarda, sinon qu’on est prêt à l’arracher du sein de sa famille aimante ? Que mineure isolée elle sera inexpulsable certes mais devra bien être prise en charge par quelque foyer ? Que ce genre de vie risque de lui déplaire, vu que, comme le mentionne le rapport elle avait pris ce pli dans son âge enfantin de souvent découcher ?  Que c’en sera fini des nuits passées chez son petit ami ?  Sans compter qu’une prise en charge par l’ASE coûte bien au-delà de deux mille Euros mensuels !  M. Hollande a donc « décidé » d’une « mesure humanitaire » en sachant qu’elle était difficilement applicable et en priant le bon Dieu qu’elle ne soit suivie d’aucun effet.

Sa pirouette ne rassurera pas sa gauche et ulcèrera la droite. Il se croit habile manœuvrier , il n’est que pitoyable gribouille.  

Petit jeu du samedi



Hier, chez M. Corto,  je m’étais amusé à reprendre la célèbre tirade des « Moi président » qui fut censée avoir assuré l’éclatante victoire de M. Hollande. Bien sûr, je l’avais modifiée en fonction de la réalité que nous avons pu constater au cours des 17 mois écoulés. Ce n’était qu’une maladroite improvisation. Voici ce que ça donnait :

Moi président, ce sera le bordel partout,
Moi président vous serez saignés par le fisc,
Moi président je mettrai toute mon incapacité au service du désordre,
Moi le président je ridiculiserai la France comme moi-même,
Moi président, le FN deviendra premier parti de France,
Moi président, je nommerai des ministres incompatibles entre eux,
Moi président, j'augmenterai la dette,
Moi président, on me verra tous les jours à la télé pour n'y rien dire,
Moi président, vous serez bientôt quatre-vingt pour cent à le déplorer...

Vu que la météo ne semble pas très favorable aux activités extérieures, j’ai pensé qu’il serait divertissant pour mes millions milliers centaines de rares lecteurs de compléter par de fines suggestions ce magnifique morceau d’éloquence.

A vos claviers et merci d'avance !

vendredi 18 octobre 2013

Que faire des Kosovars Italiens ?



Bon, un Kosovar normal, quand on l’expulse, c’est vers le Kosovo. C’est ce qui est arrivé à M. Dibrani, excellent père de famille, un peu cogneur, un peu voleur, un peu menteur mais très peu travailleur. Une richesse pour la France, en résumé. Et voilà qu’il nous dit que sa « femme » (est-il vraiment marié ou vit-il dans le péché ?) et ses enfants (sont-ils,  cinq, six ou sept ? Journalisti certant…) seraient italiens. Que faire en un tel cas ? Des italiens ne peuvent être expulsés mais sont moins bien pris en charge que les Kosovars… Maintenant, sont-ils vraiment Italiens ? N’apprendrons-nous pas demain qu’en réalité ils sont de nationalité suédoise et après-demain Suisse ?

Quoi qu’il en soit, M. Dibrani, s’il a le mérite d’être un bon reproducteur, n’a pas été jugé digne de continuer à être entretenu par la République. Sa place est donc bien au Kosovo.  Évidemment, sa femme et ses enfants, qu’ils soient Italiens, Suédois ou Suisses n’ont rien à y faire. Sur ce point, la petite famille et les autorités Kosovares (ces dernières parce qu’elles n’ont aucune envie de se cogner leur entretien) sont tout à fait d’accord.  Qu’en faire ? Les renvoyer en France ? Imaginez le malheur de femme et enfants privés de la chaude présence qui d’un mari, qui d’un père !

Nous avons appris que ces brave gens parlent Italien, Français et Romani. Ils sont donc polyglottes. Quoi de plus facile pour un polyglotte que d’apprendre une nouvelle langue ? Surtout quand, comme c’est le cas de Leonarda (et très probablement de ses 4, 5 ou 6 frères et sœurs) on voue à l’école un culte qui confine à la passion…  Tous savent que sans Savoir la vie n’est rien et l’avenir bouché. Donc, en se mettant à l’Albanais, nul doute que tout ce petit monde ne manquera pas de bien vite compenser son handicap linguistique et  briller comme ils le firent en France. Pays où, ne l’oublions pas, il ne leur a fallu que peu de temps pour s’intégrer totalement.

M. Dibrani de son côté pourra, revenu en sa vraie Patrie,  donner enfin  libre cours à un amour du labeur si longtemps et difficilement réfréné…  Bref, tout rentrera bien vite dans un ordre harmonieux.

Voilà ma solution. Maintenant, et je suis impatient de l’apprendre, que va-t-il vraiment se passer ? M. Hollande, avec le sens de la décision que nous lui connaissons, se montrera-t-il capable de trancher ?  Et si oui, comment ? Car si notre héros national est de taille à aller donner la fessée à l’infâme Bachar, il se montre souvent incapable de déclarer si une porte est ouverte ou fermée.  Cèdera-t-il aux sirènes gaucho-lycéennes ?  Confirmera-t-il la décision prise ? Parviendra-t-il à trouver un compromis apte à ménager durablement  loup, chèvre et chou ?

Tout cela est à se tordre : confronté à un problème qui  a l’importance, comme je le disais hier, d’un pet dans la Toundra le « pouvoir » actuel hésite, tergiverse, est bien embarrassé. Que se passerait-il si nous étions confrontés à de VRAIS problèmes ? Qu’aurait fait un Hollande face, à, par exemple, la crise algérienne ? Il me semble que notre bon président soit plus proche des politiciens calculateurs et magouilleurs de la quatrième république que du chef d’état qu’exige la cinquième… Il nous en donne de nouvelles preuves chaque jour.

DERNIÈRE MINUTE :

Une communauté facebook vient de se former afin de lutter contre l'égoïsme qui nous pousserait à garder Leonarda pour nous  :

 

jeudi 17 octobre 2013

D’un pet dans la Toundra et de ses incalculables conséquences



J’oscille entre le chagrin et…  …le chagrin !  Figurez-vous que le pays (ou du moins les journaleux et les socialos qui pensent l’incarner) bruit tout entier d’un scandale inouï : la bonne, l’excellente, la divine Leonarda a été expulsée !  Cramponnez-vous à votre siège afin de n’en point tomber car ce qui suit est insupportable : ce crime innommable aurait été perpétré durant UNE SORTIE SCOLAIRE !  UNE SORTIE SCOLAIRE ! Qu’existe-t-il de plus beau, de plus saint, de plus sacré qu’UNE SORTIE SCOLAIRE ? Qu’un de ces moment de communion où nos chères têtes (pas toujours si) blondes (que ça) partent, ravis, visiter le musée du macramé à Vazy-en-Berrouette, par la magie de l’accrobranche,  renouer avec la vie de leurs lointains ancêtres ou, comme c’était le cas, s’émerveiller à la vue des chaînes de montage d’une usine Peugeot (dépêchons-nous avant qu’elle ferme !),  bref, d’une manière ou d’une autre orner leur jeunes  esprits de connaissances aussi fondamentales qu’utiles ?

J’en ai les larmes aux yeux ! Qu’importe que Leonarda, celle qui, par sa seule présence avait  sans nul doute transformé la vie jusque là morne  de ses camarades en un avant-goût de paradis, ait été appréhendée  dans le car ou un peu à l’écart ? Le résultat sera le même : traumatisés à vie, ses amis ne s’en remettront jamais. Et s’il n’y avait que ça ! Mais au-delà de ceux qui ne pouvaient la croiser sans la chérir, c’est tout le peuple français, avide de métissage, qu’on a ainsi blessé à mort. Il ne s’en relèvera pas.

Et qui s’est rendu coupable de cette infamie ? M. Valls, ministre de l’intérieur d’un gouvernement socialiste ? Bien sûr que non. On imagine mal ce zélé serviteur de la France et du socialisme enfin réunis, botté, casqué et muni d’une matraque aller disperser lui-même, frappant de taille,  d’estoc et de coup de pieds aux culs, des enfants protégeant leur trésor !  Non, ce sont des sbires qui l’ont fait, suivant les ordres d’un préfet au cœur de pierre et de peu de jugeote : une députée socialiste l’a dit sur RSC™. Cette députée, Sandrine Mazetier, n’est pas n’importe qui : vice-présidente de l’Assemblée Nationale, secrétaire nationale du PS à l’immigration et équilibriste hors-pair ! La famille de Leonarda était en voie de satisfaire les critères lui permettant de rester en France ! A huit semaines près (les huit semaines deviendront, une minute plus tard, quelques jours) c’était bon ! La charmante Sandrine oubliera de mentionner le fait que ces braves gens avaient épuisés tous les recours mais soulignera le côté aveugle de la décision du préfet du Doubs, responsable éminent,  qui aurait pu surseoir aux décisions  administratives. Suivit un plaidoyer acrobatique opposant  le bon et le mauvais expulseur, tendant à justifier la Politique du camarade Manuel et qui n’était pas sans rappeler le sketch sur la chasse des Inconnus. Bien entendu, l’élue souhaite le retour en France de Leonarda (et dans la foulée de sa nombreuse famille, je suppose.  L’en séparer serait une cruauté de plus.).

Eh bien, ces dégoulinades sentimentales m’attristent profondément. Appliquer la loi devient aux yeux de ceux qui la votent ou l’initient facultatif et affaire de jugement. L’ancienneté d’une irrégularité justifie qu’elle perdure.  Dire qu’un fait aussi minime puisse faire les grands titres montre à quel point nous sommes descendus dans le sentimentalisme larmoyant. 

Dieu merci, l’émotivité de nos gauchistes connaît des limites : un agriculteur peut se suicider tous les deux jours sans leur arracher une larme. Petits commerçants et artisans peuvent être ruinés par les charges sans qu’ils battent un cil. On me dira que ces catégories ne votent pas pour eux. Soupçonner la gauche de clientélisme serait injuste et mesquin.

On va muter le préfet, passer à autre chose et bientôt Leonarda retournera au néant dont rien n’aurait dû la tirer.

Car M. Manuel tient tous ces pantins par les couilles qu’ils s’imaginent avoir. Fort d’une réputation imméritée de rigueur, il est devenu leur seul atout en ce début de partie où bien des cartes ont déjà été jouées et perdues. Le virer  serait suicidaire. On va aboyer un peu, histoire de calmer sa gauche, puis on rentrera, en bon toutou, à sa niche. Ne l’oublions pas, ces gens sont peut-être fous, mais, à l’exception de MM. Mélenchon et Mamère,  pas au point de scier la branche sur laquelle ils sont assis.  Sans compter  tout le bien que ferait au FN le départ de Valls et son remplacement par un gauchiste mou…

Tout ça serait triste à pleurer s’il n’y avait beau temps que nos larmes ne fussent taries et que nous n’eussions pris le parti d’en rire.

mercredi 16 octobre 2013

Montée du populisme ? Vous rigolez !



Fidèle à sa mission de service comique, France Inter (RSC™) nous a offert ce matin un débat digne de sa réputation. Il réunissait autour de M. Cohen trois politologues M. Cayrol, M. Reynié et Mme Martin*. Le sujet en était  « Que traduit la montée du Front National ? »

J’en ai pris moult notes dont je ne vous imposerai pas la lecture et me contenterai d’en résumer les grandes lignes. Vous retrouverez les deux parties de ces échanges ici. Ce qui me paraît intéressant, ce sont les positions de M. Cayrol. Voilà un homme de gauche comme je les aime. Ancien actionnaire de l’institut de sondage CSA, il a en 2008 cédé ses parts au groupe Bolloré et poursuit, malgré ses soixante-douze ans sonnés, une carrière de directeur de recherches au Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof). Ne serait-il pas  dommage qu’une telle lumière cesse d’éclairer les consciences de nos futures « élites » ? Invité quasi-permanent de C dans l’air, il ne dédaigne pas de distiller les enseignements de sa profonde sagesses à un public plus large.

Que nous dit cet excellentissime universitaire ?  Eh bien qu’il n’y a pas de montée du « populisme ». Ses interlocuteurs, esprits égarés, refusent cependant cette évidence. M. Reynié étend cette montée à l’ensemble de l’Europe et l’explique par les problèmes démographiques du continent, sa stagnation économique, les conflits interculturels qu’entraîne une immigration de masse et les difficultés que connaît l’état-providence à remplir son rôle.    Foutaise que tout ceci,  lui rétorque le bon Roland : une population vieillissante se replie sur des valeurs conservatrices tandis que dans toute l’Europe se développe un « racisme » anti-musulman (l’Islam serait donc une race ?) le tout étant monté en épingle par les media. Malgré tout, Marine Le Pen a obtenu moins de suffrages en 2012 que son père dix ans avant et, preuve que tout va très bien, évoque une société plus ouverte où la vie associative n’a jamais été aussi riche.

M. Reynié le contredit pourtant, évoquant la montée du populisme en Norvège comme en Suisse, pays sans grands problèmes et n’appartenant pas à l’UE.  Tu raisonnes comme un coup de marteau dans la merde, mon pauvre Dominique (la formule est de moi) objecte le vénérable Roland : les aspirations des électeurs du FN sont en contradiction avec son programme, vu qu’ils sont pour l’Europe et l’Euro. Il s’agit d’un vote protestataire, et puis c’est tout. Un peu plus tard, Mme Martin, arrivée à la bourre,  lui objectera que la question d’un  vote d’adhésion ou de simple protestation n’est posée qu’au sujet du FN et qu’il est concevable que les électeurs des autres partis n’adhèrent pas plus à leur programme (Pleine de bon sens, la Virginie, comme quoi on peut être socialo et avoir comme des éclairs de lucidité)…

Mais je deviens long… Disons qu’ensuite on évoquera ,suite à une intervention d’auditeur, la fausseté du « parler simple » du FN, que M. Reynié persistera à déclarer que la droitisation se poursuivra en s’amplifiant à mesure qu’en Europe les peuples ressentiront que non seulement leur niveau de vie mais leur style de vie se trouvera remis en cause. Le soin de conclure sera laissé à M. Cayrol  qui questionné sur la  solution du problème (?) que pose cette montée par l’obtention de résultats économiques  répondra que ces résultats sont évidemment nécessaires mais insuffisant car il faudra également que le gouvernement redéfinisse ce qu’est le pacte républicain et comment il compte l’incarner…

Résumons-nous : il n’y a pas pour M. Cayrol de montée du populisme (i.e. du FN), il n’y a qu’une impression de montée (à rapprocher du sentiment d’insécurité). Curieusement, pour résoudre un problème qui ne se pose pas, de bons résultats économiques ne suffiront pas, il faudra travailler en profondeur afin d’éradiquer les causes culturelles profondes d’’une non-adhésion.

Décidément, ce brave Roland me plaît. Il est un archétypal d’une gauche qui refuse de voir tout ce qui pourrait remettre en cause sa doxa. Son aveuglement volontaire participe à entretenir la défiance du peuple vis-à-vis d’ « élites » déconnectées. Avec de tels adversaires, point n’est besoin d’alliés.

*Notez au passage que tout ce beau monde travaille à (et est issu de) Sciences Po. De là à penser qu’ils feraient partie d’une communauté idéologique  à laquelle appartiendraient  également politiciens et journalistes il n’y a qu’un pas que des esprits futiles franchiraient aisément…