Il est des moments dans la vie où des décisions s’imposent.
MM. Obama et Hollande le savent aussi bien que moi. Ils ont cependant la
possibilité de se cacher derrière un parlement. Barak, l’irrésolu, le fait. François, foudre de guerre, s’en dispense. Ne
disposant d’aucune chambre pour entériner ou annuler mes décisions, c’est seul
que j’ai dû trancher mon dilemme.
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Tentant, non ? |
Résumons nous. Mercredi dernier, je m’en fus à Château-Gontier,
noble et puissante cité du Maine, voir une Jaguar XJ 6 Sovereign. Son
propriétaire, jeune collectionneur passionné, me fit excellente impression
comme sa voiture. Elle était vert anglais, en très bon état, munie de tous les
équipements dont on pouvait rêver en
1992, et même de quelques uns qu’on n’aurait alors osé concevoir. Seuls défauts : un impact sur le
pare-brise et une climatisation nécessitant d’être convertie afin d’être
compatible avec les exigences présentes de la couche d’ozone. J’avoue avoir été
tenté de dire tope là et cochon qui s’en dédit. Seulement, une autre m’attirait.
Après avoir observé à la loupe moult et moult Jaguar ou Daimler sur les sites où l’on vend, j’avais finalement
sélectionné DEUX berlines comparées auxquelles toutes les autres pouvaient aller
se rhabiller (ou se faire voir chez Plumeau, si vous préférez). Seulement, le propriétaire de la seconde m’avait
annoncé être en vacances et ne revenir qu’en fin de semaine. Le problème se
compliquait car un nouveau visiteur devait venir voir la belle
castrogontérienne dès vendredi. Imaginez les affres que je traversai !
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Avec des yeux ronds,elle sera parfaite ! |
Vendredi donc arriva. Avec deux bonnes nouvelles : le
visiteur potentiel avait fait faux-bond
et le vendeur Bas-Normand était de retour ! J’aurai donc le choix.
Rendez-vous fut pris et c’est plein d'impatience que je parcourus le lendemain les
soixante kilomètres me séparant de la Daimler XJ 40. Ma compagne vint. Elle
émettait des réserves sur la couleur rouge, les phares carrés et les jantes
moins belles. Nous la vîmes, fîmes un
tour et ma décision fut prise : C’était
elle. Nous discutâmes un peu le prix, le propriétaire étant garagiste
spécialisé en voitures de collection* se déclara prêt, pour une somme modique à
remplacer les optiques rectangulaires par des doubles phares ronds, et tout
bien considéré, le rouge plut à mon amie. Cerise sur le gâteau, la
climatisation avait été convertie. Ainsi , pour un prix qui nous ferait rire si
nous n’étions entre gens sérieux, devins-je propriétaire d’un véhicule de
moindre kilométrage, en état quasi-parfait, climatisé de frais, et d’une beauté ravissante.
Cependant, avant de
pouvoir en profiter, il me faudra attendre que les phares soient changés, la
révision faite et le contrôle technique passé. Patience !
*Il s’agissait de sa voiture personnelle, qu’il possédait
depuis plusieurs années.