Me qualifier de blogueur de gouvernement serait peut-être un
rien abusif. Dire que je voue à M. Hollande une haine farouche le serait
également. Je trouve le personnage si
falot qu’il ne saurait provoquer aucun sentiment fort. Tout au
plus un léger agacement du genre de celui que provoquent les mouches quand elles sont en nombre et tiennent à se
poser sur vous. Rien de plus. Pour filer la métaphore, il n’empêche que ces
diptères peuvent devenir obsédants et qu’on est bien content de ne les voir qu’aux
temps chauds.
A la différence de la mouche, M. Hollande, lui, est là tout
au long de l’année. Et on ne manque pas une occasion de nous le rappeler.
Va-t-il inaugurer une piste de skate board ? On nous le montre casqué sur
sa planche et on l’entend avec ravissement prononcer une de ses hilarantes blagounettes. Se
rend-il à l’entreprise Chombier (peinture et décoration) afin de signer le
premier contrat peinturage-et-jeunesse ? Le voici tout de blanc vêtu, pinceau à la main
et blagounette aux lèvres. De Dunkerque à
Perpignan, De Brest à Strasbourg, De Toulouse à Metz, De Nice au Havre, pas un
jour ne passe sans qu’on nous le montre inaugurant, échangeant avec Pierre, Paul,
Jacques et Mamadou, discourant doctement et bien entendu blagounettant. On a beau être d’un calme olympien, ça use. A
la longue les nerfs s’en ressentent.
Curieusement, il ne semble pas souffrir de cette surexposition
médiatique. Il pense même qu’on ne le voit pas assez. Et du coup il raccourcit
ses vacances ! Plus que huit jours ! Mettra-t-il cette semaine à
profit pour disparaître de nos écrans ? On ne peut que souhaiter une telle
disparition. Huit jours sans blagounettes ! Vous vous rendez compte ? Le président Mitterrand avait offert une
cinquième semaine de vacances aux Français. Mesure coûteuse. Le président
Hollande, peut leur en offrir une sixième sans que ça coûte un rond : une
semaine sans lui ça nous ferait des vacances
et donnerait du sens à sa formule « Le changement c’est maintenant » !