..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

dimanche 16 juin 2013

Égalité mon cul !



L’Égalité, voilà une belle revendication. Elle est même si magnifique qu’il n’est même pas nécessaire d’en expliciter le contenu. Oh, il y a bien quelques précisions données ça et là. On parle d’égalité des chances, d’égalité des droits. On lutte beaucoup contre les inégalités salariales. Entre hommes et femmes, entre dirigeants et salariés de base. On ne va  quand même pas  jusqu’à revendiquer une égalité totale, faut pas déconner.

C’est surtout au niveau des droits qu’on la voudrait parfaite. Ça paraît plus facile à atteindre. Mais il y a la réalité. En matière de justice, comment voulez-vous qu’aux yeux d’un juge rouge (car il y en a) un puissant soit traité avec autant d’égards qu’un misérable ?

En termes d’égalité des chances, c’est également très théorique. Quel que soit le domaine, si chacun est censé être en mesure d’entrer dans la danse, les dons sont inégaux. Que ce soit pour le marathon olympique, l’entrée dans une grande école ou la course au pognon, même si tout le monde s’y essaie, seuls les  meilleurs évitent le ridicule.

En matière d’égalité d’accès aux soins, même tabac.  Si elle existe ça fait une belle jambe aux bien portants comme aux incurables.

Même en admettant qu’on parvienne à une égalité de droits ou économique, cela ne résoudrait rien : on serait toujours inégaux en matière de santé, de beauté, de taille, de poids, de culture, d’intelligence, d’agilité corporelle, de handicap et de tas d’autres domaines.  Ce qui ne va pas sans engendrer frustrations, complexes et mal-être divers.

Si on pousse le désir d’Égalité à son extrême la solution consisterait à ne plus avoir que des êtres semblables en tout point. Ce qui n’empêcherait de petites disparités ne serait-ce que de sexe et d’âge. A moins de parvenir à développer des hermaphrodites éternels venant au monde sans connaître l’enfance, bien entendu.

Personnellement, je ne trouve à l’Égalité deux principaux inconvénients : ceux d’être totalement impossible et de manquer d’intérêt.

A l’Égalité, je préfère la diversité. Qu’importe que tel ou tel soit plus ceci ou moins cela que moi ? Je ne passe pas mon temps à me définir par rapport à autrui. Je fais ce que je peux avec ce que j’ai. Et bizarrement, ça me suffit.

vendredi 14 juin 2013

Parce qu’il n’y a pas que le genre et les antifas dans la vie…



A la question : faut-il cultiver notre jardin ? Ma réponse est évidemment oui. Malheureusement, si lorsqu’on dispose d’un ordinateur, d’une connexion Internet et d’un toit étanche abritant les deux, on peut d’adonner aux joies du bavardage par tout temps, une météo inclémente s’oppose à ce que l’on travaille au jardin.

Un proverbe africain ou moldave, enfin un proverbe, dit que  « La terre ne nous appartient pas [mais que] nous l’empruntons à nos enfants ». Soit. Le problème c’est que les propriétaires ne s’occupent pas de leur bien. Si je comptais sur ma fille pour entretenir  et désherber  les plates-bandes, je crains que mes cultures n’étouffent sous les ordures. Ah ces proprios !

La relecture accidentelle d’un billet de l’an dernier m’a rappelé qu’en matière de pourriture, ce printemps n’a rien à envier au précédent.  Pourtant la nature est têtue et, pour peu qu’on s’en occupe  chaque fois que le temps le permet, elle continue de produire.
 
C’est ainsi que :

le jardin continue d'être fleuri...


les roses s'apprêtent à éclore...





glaïeuls et dahlias annoncent notre indépendance florale...
  Côté comestibles ( spéciale dédicace à Grandpas)...



Les pois sont en fleurs...




les fèves aussi....


imitées par les aubergines....




les cerises grossissent...


les tomates...





et les poivrons aussi...




et les premières fraises murissent.

Quand aux 180 pieds de patates, ils sont bien prometteurs.


jeudi 13 juin 2013

Ai-je bon genre ?

Les mystères de Word sont profonds : Je viens de récupérer par je ne sais quel miracle le texte original de mon billet sur le genre ! Comme disait  Vialatte, c'est pourquoi Allah est grand.

Je le remets en circulation pour l'anecdote. Les débats d'aujourd'hui m'auraient fait le modifier légèrement mais sur le fond pas grand chose à changer.



La « Théorie du genre » n’existe pas. Dont acte. Tout ce qui existe sont les « gender studies » ou « études sur le (ou du) genre ». Soit.  Personnellement je me fous complètement des termes. Si j’ai bien compris la manœuvre, on naîtrait avec un sexe biologique (homme ou femme) et l’environnement culturel ainsi  que le conditionnement qu’il entraîne amènerait à développer une identité sexuelle ou genre (masculin ou féminin). Resoit.

Voici ce que je lis chez la gentille Élooooody (car je me renseigne avant de causer) : « le genre dont je te parle moi, ce n'est pas le sexe biologique, mais la construction de l'identité socio-sexuée: celle que la société nous inculque ou nous impose en fonction de notre sexe biologique. ». Suit une  une liste des stéréotypes  imposés, selon elle, par la société selon que vous serez  puissant (homme) ou misérable (femme).  L’homme se doit d’être brutal, de porter des pantalons, de ne pas pleurer etc. La femme, au contraire, ne saurait être que douce, porte des robes, apprend à cuisiner, reste calme et peut chialer tout son soûl…

Ouais. Je suis en partie d’accord et pas. Nier que  bien des aspects des comportements masculins et féminins soient d’origine purement culturelle demande un niveau d’aveuglement supérieur au mien. Que la société favorise le développement de comportement archétypaux chez les individus de chacun des deux sexes est  indéniable  comme il serait absurde de refuser d’admettre que certains types de comportements sont liés au sexe biologique. Il est toujours difficile, tant ils sont intriqués chez un être aussi culturel que l’humain, de distinguer l’inné de l’acquis et le naturel du culturel. Si les « études du (ou sur le) genre" visent à éliminer du domaine « naturel » ce qui est évidemment culturel, pourquoi pas ?

Il y a cependant quelque chose qui me chiffonne là dedans. J’ai suffisamment vécu et rencontré de gens divers pour me rendre compte que s’approcher des comportements archétypaux  est peut-être un but pour certains mais que les individus  sont dans leur immense majorité bien plus complexes et que même ceux qui les visent ne leur atteignent jamais entièrement.

Si je prends l’exemple que je connais le mieux, c'est-à-dire moi-même, je m’aperçois qu’ayant toujours préféré la compagnie des femmes à celles des hommes (et de manière pas toujours désintéressée), ayant une aversion certaine pour le foot, n’ayant jamais compté sur mes compagnes successives (et pour cause dans certains cas !) pour cuisiner, faire le ménage,  repasser ou  laver mon linge, j’aurais bien des côtés « féminins » que ne laisse pas deviner ma voix.  Par d’autres aspects, mon comportement est parfaitement « masculin ».  Ayant eu le bonheur de fréquenter quelques femmes de près j’ai pu constater  que la douceur, le gout pour la cuisine ni même la capacité à répandre des larmes n’est pas l’apanage de toutes.

Tout ça pour dire qu’à mon sens, chaque personne, quel que soit son sexe biologique, reste  un individu, résultat d’une interaction entre nature, culture ambiante, milieu familial, environnement social  et histoire personnelle. C’est pourquoi il développe des comportements plus ou moins marqués comme « masculins » ou « féminins », que ceux-ci ne sont pas nécessairement liés à ses préférences sexuelles et que le rattacher à un « genre » est aussi arbitraire que de tenter de l’enfermer dans un comportement découlant naturellement de son sexe.

Maintenant, je doute fortement que l’école ait à s’occuper de ce genre de problème.  Ne serait-ce que parce que lutter contre l’homophobie, le sexisme, le machisme, le féminisme (ben oui, si  on est logique) n’est pas une de ses priorités à l’heure où un enfant sur cinq entre en sixième sans savoir bien lire,  écrire ni compter.

 Et surtout  parce qu’assigner à l’école le rôle de formater l’esprit des enfants de quelque manière que ce soit a toujours été le fait de systèmes  totalitaires qu’ils soient religieux ou politiques. Sans compter qu’en cas de conflit entre l’idéologie scolaire et celle de la famille, les risques de perturber l’enfant sont grands. L’évolution des mentalités suit « naturellement »  l’évolution des structures sociales, vouloir les brusquer ou les arrêter n’est pas forcément utile ni souhaitable. Encore faut-il pour admettre cela faire confiance à la vie et non à la loi, à la répression « moralisatrice » et au formatage des consciences. Ce que d’un certain bord de l’échiquier politique on est incapable d’envisager.

Complot ?

J'avais passé hier beaucoup de temps à rédiger un long billet sur les "Études sur le genre". J'y pensais depuis déjà quelque temps, suite à ma lecture de divers articles et d'un billet de Mme Élooooody sur la question.  et puis ce matin M. Microsoft a jugé bon de m'imposer l'arrêt de mon ordinateur afin de procéder à une de ces mises à jour qui nous font tant plaisir. Pour une raison que j'ignore, il a totalement oublié de me demander de sauvegarder mes brouillons. Quand il a redémarré, le volet de récupération s'est ouvert, j'ai sauvé un de mes documents puis et le volet s'est refermé brusquement emportant mon beau texte à jamais.

C'était un texte qui..., un texte que... et un texte dont... Sérieux, posé et tout ça. Bref un texte important. Est-ce pour cela que M. Microsoft a voulu le détruire ? 

Je ne me sens pas le courage de le réécrire. Toutefois, conscient de l'incommensurable importance que revêtent les résultats de mes réflexions sur la question, je vous les livrerai de manière résumée. Toute l'austère beauté du style original sera perdue. Ne restera que le fond.

En gros donc, et si j'ai bien compris, les "Études sur le genre"  se baseraient sur l'opposition entre le sexe biologique (homme/femme) et l'identité sexuelle (masculin/féminin)  ou genre qui serait une construction culturelle imposant aux individus de chacun des sexes des comportements archétypaux. Pour caricaturer, l'homme serait sommé de se monter brutal, de ne jamais pleurer, de porter un pantalon et de s'intéresser au foot tandis que la femme se verrait imposer d'être douce, de chialer tout son soûl, d'aimer les robes et le patinage artistique.

Il serait difficile de nier que bien des comportements dits "masculins" ou "féminins" sont purement culturels. De même refuser d'admettre qu'une partie d'entre eux découle du sexe biologique serait absurde. Chez un être aussi culturel que l'humain, inné et acquis, naturel et culturel sont si intriqués qu'il est parfois difficile de démêler l'un de l'autre. Si les "Études sur le genre" s'assignent pour but de discerner ce qui est purement culturel et que l'on tend à faire passer pour naturel, pourquoi pas ?

Seulement, il me semble que seule une infime partie de la population correspond aux archétypes "masculin" ou "féminin". Que, chaque individu étant le résultat des interactions de sa nature, de son environnement culturel  et familial et de son histoire personnelle, il a inévitablement en lui des traits supposés appartenir à un "genre" qui n'est pas le sien. Qu'il provienne de la nature ou de la culture, attribuer tel ou tel modèle comportemental à tel ou tel sexe ou "genre" me semble abusif.

Cela dit, et sans nier l'intérêt des "Études sur le genre", faire de leurs problématiques une priorité de l'école me paraît d'autant moins urgent que 20 % des élèves arrivent en sixième sans maîtriser lecture, écriture et arithmétique de base. 


mercredi 12 juin 2013

Encourageons et encadrons l’ « antifascisme »



Le scandaleux assassinat (meurtre m’a paru un peu faible et homicide  scandaleux) d’un malheureux gamin a récemment  attiré notre attention sur la situation dramatique de ceux qui se proclament « antifascistes ».

Il semblerait que leur principal problème fût  la rareté de leur ennemi. Du coup, ils se voient contraints à s’en prendre à des gens dont le seul défaut est d’avoir des opinions différentes des leurs sur tel ou tel sujet. Le nombre de fascistes s’en trouve considérablement augmenté mais cela ne va pas sans danger. En effet, s’en prendre aux débonnaires jeunes gens de la "Manif Pour Tous", est une action  certes méritoire mais qui ne prépare aucunement à la confrontation avec de véritables nervis.  J’en veux pour preuve le drame récemment advenu rue de Caumartin.  

Il serait grand temps que le gouvernement s’attaquât à cette question.  Quitte à passer pour un antisocialiste primaire, la simple logique me pousse à contester les mesures qu’envisage le gouvernement. En effet, la dissolution de groupuscules d’extrême droite n’aura pour effet que de raréfier les ennemis déjà peu nombreux de ces antifascistes  auquel chacun reconnaît tant de qualités et par conséquent de les contraindre à continuer de s’attaquer à de braves  gens dont le fascisme n’est avéré qu’à leur yeux. De là à ce qu’ils en perdent toute crédibilité et finissent par passer pour de hargneux trublions, il n’y a qu’un pas qu’on ne peut souhaiter voir franchi par une opinion frivole.  Sans aller jusqu’à susciter de nouveaux groupuscules crypto-fascistes (le socialiste est homme de principes, ne l’oublions jamais) afin de rétablir un certain équilibre, proscrire le peu d’organisations qui existe est totalement contre-productif.

Puisqu’il est généreux, louable et utile de s’affronter aux fascistes  mais qu’il est cependant souhaitable d’éviter les troubles publics que cela peut engendrer, ne serait-il pas envisageable que notre bon gouvernement se chargeât d’organiser ces confrontations dans des lieux spécialement  équipés (on va bien ouvrir des salles de shoot) ?  Le problème serait de séparer le bon grain de l’ivraie. Car s’il est évident que celui qui se déclare « antifasciste » est forcément mû par un idéal généreux, il se pourrait que tentassent de se mêler à leurs adversaires de simples voyous avides de goûter aux plaisirs de la castagne sans plus que ça de motivations idéologiques. Ce qui fausserait le jeu. Le côté fasciste devra donc, avant d’être agréé passer un examen afin  d’évaluer sa nocivité profonde et son  inculture totalitaire.

Compte tenu du nombre de participants que les manifestations d’ « hommage » à la jeune victime ont pu rassembler, on a lieu de craindre que les rangs des fascistes soient plus clairsemés que ceux de leurs adversaires.  Il s’avérerait donc nécessaire que des épreuves de sélection interne fussent mises en place afin que seuls les meilleurs castagneurs puissent participer  aux confrontations officielles. Cela présenterait le double avantage d’améliorer les aptitudes combatives des « antifascistes » (les cours de baston, notamment à Sciences Po, étant d’un niveau souvent médiocre) et d’éviter que ne se confrontassent des combattants par trop inégaux comme ce fut le cas rue de Caumartin.  Cette sélection pourra paraître inadmissible à certains mais leurs convictions égalitaires leur feront admettre qu’être à dix (ou plus) contre un peut manquer de fair-play. Quoique tous les moyens soient bons pour extirper du ventre encore fécond de la bête ses immondes fruits.

Reste à savoir si, afin de ne pas  grever un budget déjà largement déficitaire et de faire financer les lieux de combat par le prix des entrées, il ne serait pas sage de les ouvrir au public. La réponse me semble devoir être positive. On peut également se demander si les combats devraient être à mort ou se terminer à la première fracture (les participants devant être obligatoirement casqués) et si les confrontations devraient être individuelles, collectives ou les deux. Si faire participer des bêtes fauves à ces combats serait intéressant d'un point de vue purement spectaculaire, l'idée ne devrait pas être retenue : ces affrontements doivent rester hautement POLITIQUES et MORAUX. En ces domaines, il est difficile d'évaluer lions et tigres, sans compter qu'ils risqueraient de s'en prendre aux deux parties, ce qui nuirait à la clarté des débats.

Voilà ce qu’à mon sens devrait envisager un gouvernement démocratique,  soucieux d’ordre public, et respectueux du droit des gentils à en découdre à coups de barre à mine avec les méchants.