Ce n’est pas moi qui le dis, c’est M. Gaël Brustier. Ce
brillant jeune homme, membre du PS (aile
gauche), chercheur en science
politique, était, en tant que
spécialiste de la « nouvelle droite », l’invité, mardi dernier de l’émission de
Guillaume Erner sur France Inter (Radio de Service Comique ™). Auteur
de La Guerre culturelle aura bien lieu, il était opposé à M. Guillaume Pelletier, UMP tendance Droite
Forte.
Et ce qu’il a dit était intéressant : Selon lui, la
droite a gagné la bataille idéologique. Rien de moins.
Après cette annonce forte, il se lança dans un discours
plutôt traditionnel sur le repli identitaire
et la désignation de traîtres
(enseignants, bobos, sociologues et autres gauchistes dépensiers et laxiste)
qui caractérisent à ses yeux la droite. Sur la question de l’immigration, il
nota, au sein de l’UMP une contradiction : selon lui ce parti pratiquait
au niveau de l’immigration la politique du Medef et à celui des immigrés celle
du FN. Son adversaire n’en disconvint pas.
L’éventualité d’une alliance électorale UMP-FN fut, bien
entendue soulevée. Pour M. Brustier, point n’en était besoin puisqu’un bloc
était en train de se constituer à droite autour d’une thématique identitaire
radicalisée et que ledit bloc pouvait indifféremment se fédérer autour d’un
candidat FN ou UMP selon celui qui restait en lice au deuxième tour.
Bien qu’elle se pose en victime des média et autres « élites »,
la droite en serait venue, toujours selon lui, à imposer
ses thèmes à une gauche qui se trouverait sous sa domination culturelle.
Appelé à conclure, à la question de savoir si la gauche était capable de faire face à cette
domination, il déclara : « Pour l’instant, elle n’en fait pas la
démonstration. »
Il n’est pas dans mes habitudes de me réjouir aux
déclarations d’un militant du PS, mais j’avoue que cette fois, ce fut le cas.
Car à l’en croire il semble que la peur change de camp, que l’on constate,
malgré les constantes tentatives de lavage de cerveau opérées par les média et
nos élites, que se constitue autour d’un socle idéologique clair un
rassemblement de la droite radicalisée. C’est tout le mal que je souhaite à
notre pays.