..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

jeudi 11 avril 2013

L’affaire du campagnol boulotté




Vous avez certainement tous vu sur vos écrans l’image déplorable de ce campagnol sauvagement agressé par un chat. Un œil crevé, une patte semi-arrachée, la fourrure souillée de sang. Le pronostic vital de la bestiole est engagé. Vous avez certainement vu ces images bouleversantes de sa compagne, de ses enfants et de ses proches en pleurs. Tout de suite le Collectif de Défense du Campagnol (CDC) s’est empressé de m’accuser d’être à l’origine du drame, suite à la campagne campagnolophobe que j’avais menée ici même L’an dernier (Ici et  ).

Je m’inscris en faux et cela pour plusieurs raisons :
  1. Les chats ne savent pas lire. Et, quand bien même en seraient-ils capables, rien ne prouve que s’ils avaient accès à l’Internet ils liraient mon blog.
  2. Certains passages un peu excessifs de mes billets ne faisaient que  répondre aux  attaques répétées des campagnols qui mettaient en péril  ce que j’ai de plus cher (récolte de patates, manches d’outils, paquet de mastic, etc.). Bien entendu, au cas où les campagnols se seraient contentés de faire leurs  petites affaires sans s’en prendre à mes biens, je les aurais laissés en paix. Il me serait aisé de trouver des témoins pour attester que lorsque je vivais à Londres, à Tours ou dans d’autres villes je ne tenais JAMAIS de propos campagnolophobes. Plus que de campagnolophobie il ne s’agit donc, dans mon cas,  que d’auto-défense.
  3. Les chats, mais aussi les buses et autres rapaces nocturnes, ont de tout temps chassé et mangé des campagnols sans que qui que ce soit ne les y incite.


J’espère que les personnes de bonne volonté voudront bien se rendre à mes arguments.


mercredi 10 avril 2013

Pour un changement de régime !



Léon va être déçu. Il s’attendait à ce que je me prononce pour la VIe République (voire pour la VIIe à l’image de Peugeot qui pour tenter d’effacer l’échec de la 605 était passé directement à la 607) et je vais encore parler du sujet que je connais le mieux : moi-même.

Le régime qui va changer, sans apporter de changement notable à la politique du pays, c’est mon régime alimentaire. En effet, depuis que j’ai cessé mon activité salariée, et plus particulièrement ces derniers mois, je me suis mis à prendre du poids. Il faut dire que le temps pluvieux ou glacial m’a peu poussé à m’activer au dehors et que ce n’est pas à rester le cul sur mon fauteuil devant l’ordi ou allongé à bouquiner que je vais brûler des calories. 

L’heure est venue de réagir : les genoux ne sont plus ce qu’ils étaient et le souffle se fait court quand je monte des étages ou que la pente est raide.  Je vais donc  me lancer dans un de ces régimes que je pratique depuis bientôt quarante années. Le premier que je suivis, ce fut en 1974 à Londres alors que je fréquentais une Irlandaise dont j’ai déjà parlé qui entre autres agréments présentait  celui d’être diététicienne. Toujours avide de m’instruire en m’amusant, je descendis de 81 à 63 kilos grâce à ses bons conseils.  Et depuis, chaque fois que pour une raison ou pour une autre mon poids me pose problème, je repique au truc. Et ça marche. Le dernier régime en date, je l’ai suivi il y a bientôt dix ans et il aura fallu pratiquement tout ce temps pour en effacer les résultats.

Jouer au yoyo, comme disent certains, est supposé dangereux.  On est censé perdre rapidement dix,  quinze kilos voire plus et en reprendre davantage très vite. Ce n’est pas mon cas. En fait, à quelque chose près, j’en reviens toujours au poids d’avant mon premier régime.  Sauf quand, comme récemment, je me mets à trop emmagasiner de calories. Car des calories, j’en absorbe : gros mangeur et gros buveur je suis.  Excessif pour reprendre le mot d’une ancienne copine. Et sauf à m’y trouver contraint, je doute fortement jamais cesser de l’être. C’est donc avec ardeur et détermination que vais renouer avec  les restrictions sévères.

Ainsi, pendant trois mois vais-je me mettre au régime sans vin ni whisky (j’espère que l’Écosse s’en remettra), manger davantage de légumes verts, faire griller ma viande et ne me permettre quelques menues entorses que pendant les week-ends.  Redevenu svelte, je pourrai alors retourner à mes vieux démons. Jusqu’à la prochaine fois. Reste à savoir s’il me reste beaucoup de ces cycles de dix ans…

mardi 9 avril 2013

Au pays des gazouillis



Il y a quelques jours, histoire de voir, j’ai ouvert un compte Twitter. Le moins qu’on puisse dire, c’est que ça me laisse des sentiments mitigés.

D’emblée, il m’a fallu m’abonner à 10 comptes. J’ai pris quelques sites d’info ainsi que des gens de ma connaissance, comme Nicolas. D’autres sont venus s’ajouter, j’en ai moi-même ajouté quelques uns  ce qui m’a fait plus de quarante abonnements et une vingtaine de followers.  Le problème, c’est que tous ces braves gens retwittent (RT pour les initiés) ce qui fait que bien vite on se retrouve avec une foule de twitts qui partent dans tous les sens.

Je m’explique : certains followers de Nicolas, de confiance, ou parce qu’ils me connaissaient par le biais de sa blogroll, m’ont suivi et parce qu’un bon geste en vaut un autre et qu’il faut bien commencer quelque part, je les ai moi-même suivis. Du coup, je me retrouve avec tout un tas de messages gauchisants  qui sans attaquer ma bonne humeur m’agacent quand même un peu.

Et ça marche dans les deux sens. Car j’ai aussi  retrouvé quelques réacs qui m’ont mené à d’autres. Quand je mets un de mes billets en lien sur un twitt ou quand je retwitte un message de réac, je conçois que cela choque les gens de gauche qui les lisent.

 Du coup, on follow, on unfollow, le matin vous avez un fan, le soir il ne vous connaît plus! C’est mouvant en diable. Et je n’aime pas trop cela.

Après plusieurs années sur  Facebook, j’ai fini par y trouver mon équilibre. J’ai eu jusqu’à une centaine d’ « amis », j’en ai supprimé plus que la moitié, ne gardant que ceux que je connaissais dans la vraie vie où avec qui j’avais sympathisé. Il y a des mois que je n’accepte pas de nouvelles propositions d’amitié, sauf, bien entendu, si elles viennent de gens que je connais bien et apprécie. Ainsi s’est créée une petite « famille » où les amis de mes amis sont souvent mes amis.

Il est peut-être possible qu’avec le temps se crée sur twitter un cercle de ce genre… Deux questions se posent : en ai-je vraiment l’envie ? En aurai-je la patience ?  Je crains que non et que mon excursion au pays des  gazouillis tourne court.

lundi 8 avril 2013

RIP Maggy !



Alors, bien entendu, nos amis de la gauche se réjouissent de la mort de Mme Thatcher. Mélenchon l’envoie même en enfer.  Quand on a bon cœur, on ne peut pas faire moins. Pour eux, la dame de fer, c’est celle qui a été méchante avec les mineurs et qui a laissé les hommes de l’IRA, grévistes de la faim, mourir dans leur prison. 

Le bon M. Scargill, qu’est-ce qu’il voulait ?  Ben en bon communiste, il s’opposait à la fermeture des mines non rentables au nom du sacro-saint principe selon lequel on ne change pas une équipe qui perd. Maggy ne voyait pas les choses comme ça. Du coup, grève d’un an aux mines. Mais elle ne lâche rien, la p’tite dame. Il y avait du Mitterrand en elle, car à la même époque, oublieux lecteurs, en France on fermait des mines et on liquidait la sidérurgie. Mais bon, c’était pas la même chose…

Et le brave Bobby Sands, à part être un tout petit peu terroriste, qu’est-ce qu’on lui reprochait ? L’IRA, c’est des sortes de boy-scouts, c’est taquin en diable, ça met des bombes ici, ça assassine là, rien de bien méchant. Mais la Maggy n’est pas joueuse et c’est  là son moindre défaut. Elle ira jusqu’à déclarer devant la Chambre des Communes  que Bobby « a choisi de se donner la mort ; c'est un choix que son organisation ne laissait pas à beaucoup de ses victimes » ! Pas très cool, non ?

A part les mines et l’IRA, elle s’occupa de limiter l’emprise des syndicats, de dénationaliser comme un vulgaire socialiste, de prôner l’effort individuel plutôt que le collectivisme et accessoirement de montrer aux Argentins qu’elle mettait des limites à la plaisanterie. Elle fit aussi une grosse boulette avec la Poll Tax un impôts local absurde qui amena John Major à la poignarder dans le dos afin de sauver les meubles du Parti Conservateur.

On pourra dire ce qu’on voudra sur ses résultats mais moi qui ai vécu dans son pays avant puis après son  long passage au gouvernement, j’ai pu noter quelques changements. Allez, tiens, je vous offre un dessin :



Qu’y voit-on ? Alors que par rapport à la France depuis des décennies le PIB par habitant du Royaume n’avait cessé de se détériorer, après deux ans de Thatcherisme, la courbe s’inverse, le royaume nous rejoint puis nous dépasse. Dans les années 70 Londres avait quelque chose de fripé, de gentiment décadent par rapport à la ville lumière. De sempiternelles grèves y désorganisaient la vie. Vingt ans plus tard, alors que Paris prenait des airs de Clodoville-sur-Seine,  sur les bords de la Tamise, c’était devenu plus pimpant.  Oh pas parfait, mais on sentait un élan… Je crois que l’œuvre de Margareth Thatcher aura été de réveiller un pays qui s’enfonçait doucement dans la catalepsie causée par les drogues létales du collectivisme et de l’état providence. Au point que, lorsque le Labour revint aux affaires,  il s’agissait d’un New Labour, bien loin du socialisme absurde de l’ancien.

Maggy était une Femme d’État. Pas une girouette qui tourne à tout vent. Elle avait des convictions solides et de la volonté. Peut-être n’était-elle pas très « sympa », mais chez qui gouverne les qualités précitées ne sont-elles pas préférables à cette dernière ?

C’est de gens comme vous que nous avons besoin, Mme Thatcher. Reposez en paix !