..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

lundi 14 janvier 2013

Lundi gris



Il y a des jours comme ça où j’ai envie de ne plus me concentrer que sur les vrais problèmes. C'est-à-dire ceux qui me concernent.

Le « mariage pour tous » n’en fait pas partie. Je ne suis pas pour, pour toutes sortes de raisons que d’autres, comme Aristide, ont exprimées mieux que moi. Les « pour » ont décidé qu’être contre c’est être homophobe. Si ça peut leur faire plaisir… Il est important pour certains d’avoir des ennemis. Ça les rassure. Pourquoi les priver de ce plaisir ?

L’intervention Française au Mali ? Les conséquences de cette action dans le Sud-Manche sont minimes.

N’importe comment personne ne prendra en compte ce que je peux bien en penser. Et pourquoi un gouvernement pour qui je n’ai pas voté tiendrait-il plus compte de mes opinions que de celles de ceux qui l’ont élu ?

Il faut bien comprendre que la démocratie fonctionne ainsi : soit une majorité est en accord avec les décisions du gouvernement qu’un parlement godillot entérine et dans ce cas la minorité peut aller se faire voir chez plumeau, soit la majorité est en désaccord avec elles et on lui explique que dans une démocratie représentative ce sont les élus du peuple (ou parlement godillot) qui  décide et la majorité peut aller se faire voir chez les grecs.

Revenons-en à mes fondamentaux. J’ai décidé de mettre en place mes portes de garage. Vu qu’il fait un froid de chien, ça ne va pas être une partie de plaisir. Mais puisque me reste encore la liberté de décider quand je fais quoi, j’entends bien en profiter pleinement.

dimanche 13 janvier 2013

Alors ça vient cette neige ?



Point de vue neige, ici on ne peut pas se plaindre en cinq hivers elle ne nous a jamais fait faux bond. L’ex locataire de Raymond, un jeune taciturne, m’avait prévenu : normalement on est plus ou moins bloqués pendant 8 jours par an.

J’ai beau avoir horreur de la neige et du froid, ça n’est pas très grave. Je suis équipé  pour faire face à ce genre de problème.  J’ai de la viande, des légumes, du pain en quantités suffisantes pour tenir bien plus d’une semaine. Quand bien même la froidure et la paralysie routière s’accompagneraient d’une coupure d’électricité j’ai du bois pour le chauffage, du pétrole, suffisamment de lampes pour m’éclairer et une bouteille de gaz d’avance pour cuisiner.  Le vin et le whisky sont également prévus en quantités suffisantes.

En février  dernier, grâce au froid, la route qui mène chez moi est restée longtemps couverte d’une couche de neige durcie. Ce fut un peu gênant vu que j’étais en plein travaux d’aménagement de l’étage et que ramener certains matériaux dans un camion de location s’était avéré un rien casse-gueule. Mais tout s’est finalement bien passé.

Le problème, c’est qu’on nous annonce des chutes pour un jour  et que le lendemain c’est repoussé. D’abord prévus pour cet après-midi, les premiers flocons se sont vus remis à mercredi puis sine die.  Et ça c’est plus gênant vu que la semaine d’après et la suivante je dois me déplacer.

Je ne sais pas ce que vous en pensez mais qu’un gouvernement n’obtienne pas les 1.8 % de croissance qu’il s’apprêtait à décréter l’an dernier passe encore ;  qu’il soit incapable de programmer les intempéries en fonction de mes rendez-vous médicaux, là, c’est tout simplement inadmissible !

samedi 12 janvier 2013

Les temps sont durs pour le blogueur politique



Je ne me féliciterai jamais assez de ne pas être un blogueur politique. Si c’était le cas, je serais depuis longtemps au chômage. J’ai beau chercher, je ne trouve pas dans l’actualité politique quoi que ce soit qui m’intéresse.

J’ai l’impression que pour meubler on essaie désespérément de transformer quelques menus faits divers en problèmes de société.

Il y a bien le « mariage pour tous » mais tout a été dit et bien dit sur la question.  Surtout que, de mon point de vue, argumenter en faveur de choses qui vont de soi est inutile. Si les peuples d’Occident n’avaient pas pris la douce habitude de marcher sur la tête, point ne serait besoin de défendre des évidences face à des aberrations qu’une majorité finit par adopter de crainte de passer pour rétrograde.

Il y a bien le Mali, mais n’étant pas, comme certain(e)s, spécialiste en géopolitique je ne sais pas si notre intervention est ou non justifiée. Je m’étonne simplement qu’après avoir soutenu les islamistes un peu partout lors du « printemps arabe » nous nous mettions à les combattre au Mali.

Je crains que notre cher président n’ait fait de l’ennui l’arme de sa survie : interrogés, les Français continueront de lui faire de moins en moins confiance mais ils ne se fâcheront pas vraiment et le laisseront continuer ses conneries par lassitude, résignation et manque d’intérêt.

Au moment même où j’écrivais, M. Hollande dégoisait à la télé que ma compagne regardait . Croyez-vous que je l’écoutais ? Non, je me fous complètement de ce que peut bien dire cet ennuyeux bonhomme. Il a trouvé l’arme absolue.

Pour le blogueur « généraliste » que je suis, les sujets ne manquent jamais : on a des joies, des peines, des portes de garage qui vont bientôt être montées, des projets de gouttières et de volets, des faits toujours divers à commenter,  des souvenirs à évoquer, des opinions sur certains problèmes,  des oiseaux à nourrir et tant d’autres choses…

Toute la vie en somme !

vendredi 11 janvier 2013

Derrière les victimes, les irresponsables



Parler de Gérard, de sa fuite, de sa russification, de son petit tour au Monténégro, ça va bien un temps mais,  comme les guerres civiles bien sanglantes et les malheurs des Haïtiens, au bout d’un moment ça lasse…

Le Dieu des journalopes qui,  comme celui d’Albert Einstein, « est subtil mais pas malicieux », n’allait pas  les laisser sans biscuit ou en tête à tête avec l’ennuyeux Hollande. Dans sa grande bonté, Il leur envoya coup sur coup deux deux petits faits bien aptes à soulever indignation et intérêt chez nos foules sentimentales.

D’abord une petite vieille de 94 ans(passé un certain âge et la décrépitude qu’il implique on devient automatiquement  petit)  fut virée de sa maison de retraite pour cause d’impayés.

Ensuite une policière municipale vint chercher à la cantine une gamine de 5 ans dont les parents distraits avaient oublié de payer les repas.

Face à de tels actes de barbarie, la France entière s’émut. Qu’est-ce que ce pays où on maltraite aussi cruellement enfants et vieillards ? « Quand on voit ça, on a honte d’être Français ! » s’écrièrent ceux qui n’en avaient jamais été heureux. Et de s’en prendre aux abominables institutions et à leurs responsables : des fumiers, des dégueulasses, des sous-merdes !

Je ne dis pas qu’expulser une nonagénaire ou priver de cantine une enfant de maternelle soit glorieux. Seulement il y a une donnée du problème qui semble échapper aux indignés. Les véritables (ir)responsables de ces deux affaires sont les parents de l’enfant et les enfants de la vieille. Il y a fort à parier que les décisions qui ont amené à ces regrettables actions n’ont pas été prises sans qu’avant n’aient été envoyées à qui de droit nombre d’injonctions de payer ou de mises en demeure. Desquelles les destinataires semblent n’avoir pas tenu grand compte.

On peut envisager que, pour une raison ou pour une autre, les intéressés n’aient pas été en mesure de régler leurs dettes. Mais dans ce cas ont-ils entrepris toutes les démarches nécessaires afin de s’occuper du problème : un échelonnement de la dette, une solution de rechange, que sais-je ? Est-on certain que leur bonne volonté aurait essuyé un cuisant refus de la part des responsables ?

Une institution, quelle qu’elle soit peut-elle se permettre de fournir indéfiniment ses services sans qu’on la paye ? Dans ce cas, il faudrait être bien fou pour continuer de régler ce qu’on leur doit…

Avant de vilipender tel ou tel « responsable », ne serait-il pas utile d’écouter toutes les parties ?  Ce serait de l’information ! Seulement, face au scandale que provoquent les  pleurs supposés d’une enfant traumatisée ou le désarroi d’une nonagénaire  que pèsent faits et responsabilité ?

jeudi 10 janvier 2013

J’attends la ministre de la santé !



Je ne sais pas si ça vous choque, mais personnellement je trouve la manie qu’ont les  ministres de se rendre sur les lieux du moindre « drame» plutôt agaçante.

Un immeuble prend-il feu ? Le ministre de l’intérieur se rend sur place en compagnie du ministre de la ville, du ministre des pompiers et du ministre délégué aux grandes échelles.

Une rivière sort-elle de son lit ? Le ministre des voies fluviales vient toutes affaires cessantes constater les dégâts en compagnie du sous-secrétaire d’état aux bottes en caoutchouc.

Une tempête arrache quelques toits en Bretagne ? Le ministre de l’écologie s’y rend d’urgence en compagnie du secrétaire d’état aux tuiles mécaniques et aux ardoises d’importation.

Tout ça pour montrer que le gouvernement s’occupe de la population. Ce qui réduit le rôle d’un ministre à celui d’une sorte de pleureuse. Car s’il vient, c’est pour assurer les braves gens de sa compassion. L’incendie, la tempête, l’inondation le navrent profondément.  Nos « hommes d’état » sont de grands sensibles ! Pas un seul ne vous dira qu’il n’a rien à secouer des sinistrés de Romorantin.  Bien au contraire, il les assurera de sa profonde sympathie.

On se demande d’ailleurs comment, ravagés de douleur comme ils sont, ils peuvent encore avoir la tête à s’occuper des questions importantes dont leur ministère est censé être chargé. Il me semble pourtant qu’un homme d’état devrait dédier l’essentiel de son temps aux questions d’intérêt  général et non à pleurer avec les victimes. Surtout que ça a des effets pervers : quand ils ne se rendent pas sur un lieu de catastrophe relative, cela peut laisser à penser aux victimes qu’on méprise leur malheur.

On m’objectera que si nos élites se déplacent c’est parce que les populations l’exigent au nom du « care » ce besoin qu’a tout un chacun de se sentir  l’objet d’attentions particulières.  Seulement ce besoin ne fait qu’encourager une démagogie déjà hypertrophiée.

De plus, qui croit en la sincérité de l’émotion d’un membre du gouvernement ?

Et puisque nous sommes si bien partis, pourquoi cette sollicitude s’arrêterait-elle aux événements affectant un plus ou moins grand nombre de personnes ?  Les malheurs individuels seraient-ils sans importance ? Pourquoi n’exigerait-on pas une visite ministérielle dès qu’un malheur nous afflige ?

Ainsi, moi qui vous parle, et c’est cela qui justifie le titre de ce billet, ai-je été saisi la nuit dernière d’une violente envie de vomir. Ce matin je traîne comme une âme en peine. Début de gastro ? Intoxication alimentaire ? Je n’en sais rien. Il n’empêche que c’est bien désagréable et qu’on me laisse seul face à cette épreuve. Pas la moindre cellule de soutien psychologique !

Qu’attend Marisol Touraine pour venir me réconforter ?