Comme tout bon Français, je ne connais rien à la politique
Etasunienne.
Et que connais-tu à la politique tout court, tête de nœud pomme à l’eau, me direz-vous ? D’abord,
je vous demanderai de vous montrer moins
familier. Ensuite je vous répondrai que, n’étant pas politicien, il est
parfaitement normal que je n’y connaisse rien, la politique étant affaire de
professionnels. Ceux-ci bien entendu, pour des raisons électorales, tentent de
faire croire au bon peuple que c’est lui qui gouverne par délégation. D’où
malentendus et déceptions : il élit un gouvernement sur un programme qu’il
n’applique jamais vraiment. Le bon peuple en est marri : il a tort. Autant
se plaindre que la reine d’Angleterre ne soit pas exactement comme sur les
timbres.
Mais ne digressons pas. Donc, non seulement je n’y connais
rien à la politique américaine mais en plus je me fous comme de l’an quarante
du résultat des élections présidentielles qui ont lieu aujourd’hui. Ce qui me
rend original par rapport au reste de mes concitoyens qu’elles doivent
passionner vu la place que leur consacrent les médias. Non seulement ils y
trouvent un grand intérêt mais ils ont des idées bien arrêtées sur celui qui
devrait les gagner. Ils seraient Obamistes à 80 % ! Pour ne pas faire de peine à M.
Romney, je ne mentionnerai pas le
pourcentage de suffrages qu’il obtiendrait ici.
Pourquoi cet engouement que même M. Hollande n’a su
provoquer chez eux malgré toutes ses qualités remarquables ? Mystère. C’est comme l’amour ou la physique
quantique, soit ça ne s’explique pas, soit on n’y comprend rien. Mais il n’en demeure pas moins que le beau Barack
enthousiasme nos foules.
Curieusement, les Etasuniens ne semblent pas partager cette
passion et en cas de victoire du sortant celle-ci est annoncée d’extrême justesse. Il est vrai que les
Américain n’ont pas notre finesse. Y compris leur président.
Obama aurait dû faire passer une loi faisant des Français
les seuls électeurs habilités à désigner
le président des États-Unis du temps où il disposait d’une majorité au congrès.
Il ne l’a pas fait. Etait-il mal conseillé ? L’idée n’est-elle venue à
personne, parce que trop évidente ? Quoi qu’il en soit, il ne l’a pas fait et s’il
n’est pas reconduit il n’aura à s’en prendre qu’à lui-même.