Un sondage sur lequel je n’arrive pas à remettre la main
(notez la rigueur intellectuelle) a provoqué ma réflexion. J’en rappellerai les principaux enseignements du moins ceux
dont me permet de me souvenir la pauvre mémoire qu’abrite un cerveau déjà atrophié
au départ*.
Grosso-modo donc, ce dit sondage constatait une convergence
de position sur les questions sociétales entre électeurs du FN et de l’UMP. Sur les questions économiques et l'Europe c’était des centristes
que les sympathisants UMP étaient le plus proche.
Dans le combat de titans qui oppose M. Copé à M. Fillon, le
premier tend à draguer du côté de la droite dure, le second du côté du centre.
L’issue dudit combat ne me semble pas importante. M. Fillon serait
mieux placé pour l’emporter. Il est poli et bien coiffé. Il jure ses grands
dieux que pour rien au monde il ne saurait seulement songer à partager des
positions qu’il juge extrêmes. En cela il est le candidat favori de la gauche,
laquelle fait une fixette sur des valeurs soi-disant humanistes. Seulement, ce
n’est pas à cet électorat-là qu’il lui faudrait plaire au cas où il se verrait un « destin
national »… Il se peut cependant que les militants de l’UMP le choisissent.
Et ça ne changera rien au fond du problème. Car, sauf
bouleversement, pour espérer rassembler une majorité, il faut bien tenir
compte d’une des composantes de la droite : le hideux, l’horrible, le
haineux, le totalitariste, le facho-nazi, le finalement pas très sympathique
Front National. Il y a peu de chances qu’il cesse de représenter environ 20 %
de l’électorat. On peut même penser qu’il est susceptible de se renforcer au
gré des erreurs sociétales et économiques du gouvernement socialiste. Car quoi qu'on dise, et malgré une popularité au zénith**, il arrive qu'il en commette.
Un candidat UMP jouant la carte centriste et se mettant le
FN à dos aurait à peu près autant de chances de gagner les élections que moi de battre Usain Bolt à la course à
pied. Il se pourrait même qu’il soit éliminé dès le premier tour.
Le Président Sarkozy l’a démontré en 2007 et a bien failli
le remontrer en 2012 : pour espérer gagner, la droite se doit de prendre
en compte certaines préoccupations des Français. Pour espérer pouvoir continuer de gouverner
sans trop d’opposition, il faudrait que
l’élu évite de décevoir ceux qui l’auront fait roi.
Quel que soit donc le résultat de l’élection à la présidence
de l’UMP, en 2017, le candidat le mieux placé sera celui qui saura rassembler TOUTE
la droite, celui qui, même minoritaire, aura continué d’animer un courant ouvert sur sa droite. Ce ne sera
pas M. Fillon.
*Bien des gens de gauche vous le diront : pour être de
droite il faut un cerveau atrophié. Pour certains autres, c’est le cœur qui
doit l’être. Je suppose que s’ils pensent avec leur cœur, ils doivent se moucher
les oreilles.
**cela dit pour conforter les blogueurs de gouvernement dans leur satisfaction