..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

vendredi 18 mai 2012

Telfers meat pies (3)





Le gros problème à l’usine, c’est le temps. On s’emmerde, il se traîne. Heureusement il y a des pauses. Celles des repas où la cantine offrait des plats qui même pour l’Angleterre étaient peu ragoûtants. Celles du bavardage avec le contremaître. Celle qui séparait les heures normales des heures sup. Car heures sup il y avait. On arrêtait à cinq heures et puis, les équipes du soir formées, on remettait ça jusqu’à 10 heures. Ce qui faisait qu’on se trouvait enfermés derrière les murs de brique de M. Telfer 14 heures de suite sauf le vendredi où on finissait à midi, où on allait à l’agence toucher la paye et ensuite boire un pot (ou douze) avec les copains.

Le soir donc, à cinq heures arrivaient  d’autres ouvriers qui travaillaient ailleurs et venaient ajouter un complément carné à leur salaire. Carné, car beaucoup avaient tendance à ne pas partir les mains vides. Nous, les intérimaires, on n’était pas vraiment obligés de les faire ces heures sup. Disons que c’était fortement conseillé quand on n’avait pas envie de se faire virer. J’ai tenu quinze jours comme ça. Et ensuite, viré ou pas viré, j’ai décidé que 14 heures c’était trop. On  ne m’a pas viré.

Ces heures sup, c’était instructif : vu que le personnel changeait en partie, il fallait répartir les effectifs différemment, en fonction aussi des impératifs de la production. C’est ainsi que j’ai pu voir de près comment se fabriquent  les hamburgers.  C’est étonnant comme en mixant du gras, des rognures et différents trucs farineux avec les colorants et les additifs qu’il faut on obtient quelque chose qui ressemble furieusement à de la viande…

Passer quatorze heures à trouver que l’horloge déconne, c’est long. Heureusement, il y avait les pauses sauvages.  Celles qu’on s’offrait au disjoncteur avec mon collègue et les plus générales. Ça commençait par une pause cigarette que s’offraient les  bouchers. N’ayant plus de « viande », ceux qui préparaient le mélange des hamburgers, au chômage technique, allaient les rejoindre. Sans matière première celles qui plaçaient les « steaks » sur les plateaux de congélation n’avaient  aucune raison de rester et l’équipe congélation les suivait. Pour finir, ceux qui n’avaient aucune raison de s’arrêter le faisaient quand même parce que quand même… Du coup tout le monde se retrouvait à fumer un clope derrière le bloc des sanitaires.  Les contremaîtres, au bout d’un moment, venaient nous chercher. Ils n’étaient pas toujours bien reçus. « Vas te faire foutre ! » et autres amabilités du même genre fusaient des rangs de ceux qui, partis les derniers, s’estimaient victimes d’une injustice. On finissait par reprendre nos postes.

On profitait des pauses pour faire la causette. Ainsi se forma un groupe comprenant votre serviteur, un étudiant et un enseignant du supérieur que des problèmes financiers contraignaient à cet humble labeur pendant ses vacances. Sa théorie était qu’au ciel un petit dieu s’occupait de lui. De temps en temps, du haut de son nuage, il jetait un coup d’œil pour faire le point. « Comment va ce bon Tony, s’inquiétait-il ?  Je vois qu’il a un bon boulot, qu’il est avec une fille agréable… On dirait que tout va bien pour lui… Ne serait-il pas temps que je lui balance un seau de merde ? » Sitôt dit, sitôt fait et Tony se prenait le seau sur la gueule et se trouvait dans une merde noire. Quelle sagesse !

L’étudiant avait des préoccupations sanitaires. Le fait que les hamburgers mal formés étaient mis dans des seaux avant d’être mélangés au lot suivant l’amenait logiquement à penser  qu’une partie infime de la viande datait de la fondation de l’usine soit une quarantaine d’années. Son autre sujet d’inquiétude était que des petits morceaux de viande tombaient dans les montants supérieurs de la chaîne de conditionnement. Des mouches y pondaient leurs œufs qui naturellement devenaient des asticots qui batifolaient dans le liquide putride que finissaient par devenir les miettes de viande mêlées de condensation. Il arrivait aux plus imprudentes bloches de tomber dans un plateau de hamburgers. Le non respect  de la chaîne du froid lui semblait également scandaleux. Un lot de palettes de hamburgers congelés n’avait-il pas passé la journée en plein de soleil au milieu de la cour attendant un camion frigo ? « Bah, ça recongèlera dans le camion… » avait dit le chef, philosophe.

Ainsi passa un mois. Je savais que ce n’était que passager. Ça n’en devenait pas pour autant agréable. Dire qu’il y a des gens qui vivent ça toute une vie ! Ça m’a amené à la conclusion qu’un homme, en dernier ressort, ça se résume à une paire de bras qu’avec un peu de chance il parvient à louer…

jeudi 17 mai 2012

Telfers meat pies (2)


Quand la machine découpe le plastique, cela laisse une légère cicatrice. Vous pouvez vérifier...



Comme beaucoup, vous vous demandez comment  et à partir de quoi sont fabriquées les saucisses de Francfort (ou de Strasbourg).  Vous êtes sur le bon blog.

Me voici donc à un nouveau poste chez M. Telfer. Il s’agit de préparer le mélange qui remplira les boyaux de plastique qui donnent leur forme à cette délicate charcuterie.  Une machine munie d’un gros cylindre propulse la pâte dans le boyau, faisant  jaillir un long serpent  de saucisse. Ce « serpent » est ensuite amené à une machine qui fait des nœuds tous les 15-20 cm. On cuit ensuite, dans de grandes bassines d’eau,  le serpent de boudins ainsi obtenus puis une dernière machine insuffle de l’air dans le boyau faisant sauter les nœuds tandis qu’une lame découpe le plastique. On n’a plus qu’à emballer  les saucisses sous blister. C’est à ce prix que vous bouffez des saucisses en Europe !

Le mélange donc : on nous apporte des sortes d’auges contenant des produits difficilement identifiables dont un peu de viande, du colorant et du conservateur. On hache d'abord les rognures la viande puis on verse tous les ingrédients dans un gros mixer d’une cinquantaine de litres, on rajoute un seau d’eau, on fait tourner le temps nécessaire puis on verse la pâte gluante dans des bacs que l’on apporte à l'énorme fausse blonde  qui s’occupe de la machine au piston. Quand elle est en panne de mélange, elle m’apostrophe d’un « Tu viens me remplir, p’tit gars ! » qui me fait osciller entre l’horreur et l’amusement.

Nous sommes deux pour accomplir cette noble tâche. Mon premier partenaire est un copain de mon sauveur. Ecossais comme lui. Il est gentil comme tout malgré un petit défaut : il parle avec un « broad glaswegian accent », un accent de Glasgow à couper au couteau. Je ne comprends pas un traitre mot de ce qu’il peut bien dire. Ça ne pose pas trop de problèmes, vu qu’il parle sans arrêt. Je me contente d’un signe de tête vaguement approbateur que confirme un « Mm… » de temps en temps. Sauf qu’une fois qu’il me demandait l’heure il fut surpris de ma réponse réitérée et s'en agaça un peu…

Il ne tarda pas à disparaître et fut remplacé par un jeune noir originaire de Guyana (Ex-Guyane Britannique). Je m’entendais très bien avec ce garçon intelligent qui, en dehors de ses plaintes concernant une société britannique n’offrant aucune chance aux gens de sa race, était d’humeur joyeuse et de conversation agréable. Le contremaître qui nous supervisait, venant du même pays, l’avait un peu pris sous son aile et l’exhortait à plus d’optimisme, lui  expliquant que lui-même était parvenu à se hisser à un niveau de vie supérieur à celui de bien des britanniques et que le racisme des imbéciles, il fallait s’en moquer. Le jeune admettait parfois que le vieux avait raison…

Cette relation quasi-filiale n’était pas sans avantages. Pendant que nous bavardions de ceci ou de cela, nous arrêtions de travailler  et le temps passait plus vite.

Le Président Nixon, suite à l’affaire du Watergate venait de démissionner. Or notre contremaître était un fan du vieux Richard. Il suffisait de le choper au passage et de critiquer Nixon pour qu’il se lance dans un long discours argumenté sur les nombreux mérites de son président chéri.  Ça nous faisait des vacances…

Seulement, il arrivait que le brave homme au tyrolien blanc ne soit pas d’humeur causante. Pour obtenir une pause, nous devions nous rabattre sur le plan B. Nous nous étions aperçu qu’en remplissant notre beau mixer  un peu au-dessus du niveau maximum, cela faisait sauter les plombs de l’atelier ce qui, le temps qu’on trouve l’électricien et qu’il répare, nous offrait  un temps de repos  bienvenu. En cas de mutisme contremaîtresque, nous surchargions de temps en temps. Pas trop souvent, histoire de ne pas se faire repérer.

Il arriva un jour un « incident » regrettable. En fin de journée, nous nous aperçûmes qu’il nous restait  un flacon de conservateur en trop. Nous avions donc oublié d’en mettre dans un des lots de saucisses. Mais lequel ? Signaler cette anomalie aurait logiquement dû entraîner la destruction d’un jour de production de tout l’atelier. Avec pour probable corolaire d’aller nous faire voir chez Plumeau.  Que faire ? Mon collègue n’hésita pas longtemps. Il alla vider le flacon dans  le caniveau. Je n’allais pas le balancer. Pendant quelque temps, je surveillai les nouvelles histoire de voir si on ne signalait pas une épidémie d’empoisonnement à la bonne Francfort de chez Telfers.  En l’absence de scandale, je finis par me dire que tout s’était bien passé…

mercredi 16 mai 2012

Telfers meat pies (1)





« Quand on signe un contrat, il faudrait le lire ». Voilà ce que je me suis dit lorsque j’ai réalisé que mon salaire annuel m’avait été payé en 11 mensualités et que pour le mois d’août je pouvais toujours me fouiller avec une patte d’anguille. Il me fallait donc trouver du boulot si je souhaitais continuer à m’alimenter et me loger comme j’en avais pris très tôt la regrettable habitude.

Revenu à deux heures du matin d’un voyage en France avec ma « fiancée » du moment, je me réveillai cependant tôt et à neuf heures j’entrai dans une agence d’intérim à Stratford, histoire de me renseigner un peu sur les possibilités d’emploi.  Je fus très vite renseigné. Après que j’eus exprimé mon désir de travailler et donné mes coordonnées, le gars de l’agence me tendit une carte sur laquelle il avait griffonné un nom et une adresse. « Tu vas là-bas et tu demandes Mr Soandso, mon pote ! ». Le pote prit le volant, se rendit à Carpenters Road, E.15, en vue d’un éventuel entretien. J’arrivai devant un triste bâtiment de brique sur lequel s’affichait, un peu écaillé, le logo de Telfers meat pies. J’étais à bon port.

Je n’eus aucun mal à trouver Mr Soandso : on ne pouvait pas le manquer, ne serait-ce qu’au fait qu’il portait une blouse blanche et un de ces petits chapeaux tyroliens qui caractérisent le chef boucher. C’était un grand blond, très costaud, plutôt jovial d’aspect : un physique de meneur, quoi. Je lui tendis la carte qu’on m’avait donnée. A son vu, il appela un gars qui me demanda de le suivre, m’amena à un endroit où l’on me remit une cote, puis à un vestiaire où je la revêtis, et enfin à un atelier. J’étais allé à Stratford  avec la simple intention de me renseigner après une courte nuit, voilà que je me trouvais, une demie heure plus tard, métamorphosé en fier héros de la classe ouvrière. Et le meilleur était à venir.

Mon atelier abritait un four industriel d’une vingtaine de mètres de long  où, entraînés par un tapis roulant, se mitonnaient en une dizaine de minutes,  des friands. Le travail consistait à charger puis à décharger le four. Un quart d’heure au bout froid, un quart d’heure au bout chaud. Et pour ce qui était d’être chaud, il l’était ce bougre de bout ! De plus, en ce bel été de 1974, Londres bénéficiait d’’un de ces exceptionnels  temps chauds qui mènent à croire que tout peut arriver. Du côté froid, ça allait encore. Les friands crus arrivaient, bien rangés sur des plaques de métal,  sur des chariots à claies. Il s’agissait de disposer les plaques en ligne sur le tapis qui n’arrêtait pas de rouler en prenant garde qu’elles ne se chevauchent pas car ça aurait posé de menus problèmes à l’autre bout.

A l’autre extrémité, c’était plus coton. Les plaques  arrivaient chargées de friands cuits sur leurs plaques brûlantes. Il fallait saisir les plaques, les placer sur les claies du chariot, demander un nouveau chariot quand le premier était plein. Pour ce faire, on portait des gants de cuir que l’on complétait par des épaisseurs de toile de jute  afin de ne pas trop se brûler. La toile de jute se consumait vite au contact du fer des plaques. On en changeait souvent.

Pour me mettre tout de suite dans le bain, le grand Noir avec qui je faisais équipe me mit au chaud.

On n’avait pas une seconde de répit. Il ne fallait pas louper  la mise en place des plaques sur le chariot car le tapis n’arrêtait pas. Le pire c’était quand les plaques se chevauchaient suite à quelque incident de voyage.  Il fallait les secouer pour qu’elles se dégagent, on perdait quelques secondes, et il fallait ensuite aller encore plus vite pour dégager les autres afin d’éviter que la course inexorable du tapis n’amène trop de  plaques à tomber au sol car alors il aurait fallu les ramasser tandis que d’autres tomberaient et au bout d’un moment formeraient un tas  fumant dont on ne saurait approcher sans que les semelles fondent. D’où arrêt du four, grosse perte de marchandise et de temps.

Je m’aperçus bien vite que mon cher collègue prenait son temps pour venir me relayer à l’extrémité chaude. Mon quart d’heure faisait régulièrement 20 à 25 minutes. Ce que je n’appris que le lendemain, c’est qu’en fait nous étions une équipe de trois. Un au chaud, un au froid, et un en pause. Les deux braves Noirs se partageaient  mes pauses. Moi je n’arrêtais jamais. Solidarité ouvrière, quand tu nous tiens… Tant bien que mal, sans trop d’arrêts du four, j’arrivai à cinq heures.  J’étais noir de suie, je puais la sueur, j’avais les avant-bras striés de marques rouges de brûlures  mais j’avais fini ma première journée d’enfer. Et l’autre charlot qui n’arrivait pas ! Je n’en pouvais plus. Les plaques commençaient à tomber. Je gueulais son nom comme un âne mais monsieur n’arrivait pas.  Je finis par arrêter le four et courus voir le contremaître afin de lui expliquer la situation. On me proposa de faire des heures sup mais j’étais mort de fatigue et je devais rassurer ma « fiancée » qui ignorait mon nouveau statut…

Le lendemain, je m’apprêtais à rejoindre mon poste en enfer quand un gars m’appela : « Qu’est-ce que tu fais là, mon pote ? Tu travailles ici maintenant ? »  Je reconnus un jeune écossais, client du pub où je faisais le barman pour arrondir mes maigres émoluments d’assistant de français. Je lui expliquai que j’étais aux friands. « On peut pas te laisser là, mon pote ! Je vais aller voir le chef, on va te trouver un autre boulot ! » Ce qu’il fit. C’est ainsi que, sauvé in extremis de la damnation,  je pus connaître les joies ineffables  de la fabrication des saucisses de Francfort…

mardi 15 mai 2012

Rencontres inattendues





Il y a quelques jours, un commentateur anonyme me rappela d’anciennes rencontres Dunoises.  Cela me plongea dans un abîme de conjectures dont je sortis bien vite, l’anonyme m’ayant recontacté pour m’éclairer sur son identité. Il s’agissait d’un ancien élève, du temps où j’étais professeur-documentaliste. Nous parlions à l’époque de Terry Pratchett un auteur anglais dont j’avais traduit un roman et qu’il lisait en français. Il m’indiqua m’avoir envoyé un message sur Facebook. Je ne l’avais pas vu passer. Il m’apprit qu’il existait dans les  messages une rubrique « autre » et j’y trouvai son message qui me permit de comprendre que, lecteur d’Elisabeth Lévy et de Philippe Muray, il puisse apprécier mes bavardages.

Dans cette rubrique « autre » j’eus la surprise de trouver  une vingtaine d’autres messages. Offre de fortune héritée, âme solitaire séduite par mon profil, courriers de groupes auxquels je ne me souviens même pas d’avoir appartenu, et aussi un message signé d’un nom qui me disait vaguement quelque chose. Je le lus. Il émanait d’un ancien élève de l’institution pour jeunes en grande difficulté où j’avais enseigné le français 9 ans durant. Mes souvenirs, douze ou quinze ans plus tard, étaient bien  vagues… Je répondis pourtant, disant que j’étais bien celui qu’il me soupçonnait d’être.  S’ensuivirent des échanges où j’appris que ce garçon était maintenant marié, père de trois enfants et à la tête de deux magasins de motoculture. Ça fait toujours plaisir de voir un « petit  gars » réussir. Et puis des souvenirs me revinrent de rédactions loufoques dont la lecture, malgré des imperfections de forme, déclenchait parfois mon hilarité. Ce matin, je trouvai dans ma BAL, un mail de ce garçon. Il m’avoua avoir gardé un très bon souvenir de moi, de ma passion, de ma culture. Un des deux profs qui avaient marqué sa scolarité ! Rien que ça !

J’avoue que ce témoignage fait sourdre en moi des sentiments mitigés. Mérite-t-on jamais de tels compliments ? Je n’ai jamais été de ces profs proches de l’élève, copinant avec eux. Je gardais une distance certaine, pensant que mon rôle était, si possible, d’instruire pas d’être aimé. Malgré mon caractère parfois rugueux,  et un autoritarisme certain, quelques rares élèves parvenaient quand même à m’apprécier. Comme quoi, hein…

J’ai toujours pensé que les enseignants ne jouaient pas un rôle décisif dans l’évolution des élèves qu’on leur confie.  Dans de rares cas, certains marquent un peu, en bien ou en mal, quelques-uns d’entre eux. C’est tout. Tel marquera celui-ci en bien et cet autre en mal. Tel autre ne marquera personne. On n’est pas le Louis d’or, on ne peut pas plaire à tout le monde…

Pourtant la mode est au prof consensuel, populaire si possible. S’il offre des bonbons aux ‘tits n’enfants, on lui pardonnera de ne pas enseigner grand-chose. L’important étant que les ‘tits n’enfants soient contents, à l’aise dans leur baskets. Les pousser à se dépasser, se montrer exigeant, est parfois mal perçu.  Je me souviens de ce jeune congolais, dans la même institution qui me demandait pourquoi je ne lui mettais pas de meilleures notes. Je lui expliquai qu’il allait passer au lycée, qu’on y exigerait davantage de lui, que le surnoter  maintenant risquerait d’entraîner désillusions et démotivations futures. Quelques années plus tard, alors qu’il était en licence de philosophie, on me dit qu’il me cherchait pour me remercier à la fête de l’école. Je n’allais jamais à cette fête.

Alors, bon, mauvais prof ? Je n’en sais rien.  Bon pour certains, mauvais pour d’autres. Comme dans la vie, quoi…

lundi 14 mai 2012

Mon nauséabond coin de France

Il y a la France urbaine, de gauche, métissée, multiculturelle, riche, habitée de nobles sentiments, jeune, généreuse et ouverte.


Et puis il y a la France rurale, de droite, monocolore, inculte, pauvre, abritant des haines sourdes, vieillissante, pingre et fermée sur elle même.



J'ai choisi la deuxième.



Une maison petite avec des fleurs, un peu.
Avec des fleurs encore...
...avec des fleurs toujours...
...et puis quelques fleurs

et un massif encore.

Un jeune pommier en fleurs...
et jusqu'à une promesse de cerise...

RÉPUGNANT, NON  ?