Oh, et puis tiens, je le publie quand même ! Dans ces périodes de crise, faut pas gâcher la marchandise !
Gérard Depardieu part avec armes, bagages et surtout pognon
pour la Belgique. M. Ayrault trouve ça minable. Gégé le prend mal et lui répond.
Quelle impudence ! Ministres
et moindre valetaille politicarde de gauche
de pousser les hauts cris ! Voilà un gars qui n’a payé que 145 millions d’impôts
en 45 ans (soit 3.22 millions par an), à qui on n’a pris dernièrement que 85 %
de ses revenus annuels et qui ose la ramener !
Selon Mme Aurélie Filipetti il est redevable de sa fortune
au système français d’aide au cinéma sans lequel il ne serait rien. Aurélie, comme
disent les Belges, est bien farceuse. Un
déserteur, alors que la bataille anti-crise fait rage, voilà ce qu’il est pour
notre ministre de la Culture! Aux yeux de M. Sapin (dont on fait les cruches) il s’agit
là d’« une forme de déchéance personnelle ». Dérouler la litanie des
offuscations serait fastidieux.
Après le « haut », dévoilons le bas .
Un blogueur de gauche qui « se remet doucement de 5 années de sarkozysme »
nommé Moulinex Vigny ou quelque chose comme ça et pour qui « Tout est
politique » y va de son débagoulage. Ce sont les entrées en salle qui ont
fait sa fortune ! Il doit donc tout aux français ! A part que les
français n’assurent ainsi que la fortune de ceux qu’ils aiment.
Mais qui est donc cet infâme égoïste ? Il se trouve que
j’ai vécu plusieurs longues années à Châteauroux, sa ville natale. Bien qu’au
faîte de sa gloire, il n’y jouissait dans les années 80 que d’une estime
modérée. Car le Gégé ne vient pas de la bonne société. D’après ce qu’on me
disait, il était né dans un quartier en bordure de ville qu’on avait rasé pour
insalubrité. Ça sentait le lumpenprolétariat… Il quitte l’école à 14 ans. Pour
devenir apprenti. Il vole un peu, trafique clopes et alcool, fait le garde du
corps pour les putes qui descendent de Paris détendre les Gis de la base
américaine. Un petit voyou, quoi. Pas du tout le même cursus que M. Sapin (Normale
Sup, ENA) ou Mme Filippetti (Normale Sup, Agrégation), lesquels seraient selon
leurs propres critères plus redevables au système que M. Depardieu surtout qu’ils
continuent à en vivre grassement être à son service.
Puis
il « monte » à Paris et son talent l’amène bien
vite à devenir l’acteur-phare du cinéma français. Place à laquelle il
s’accroche
depuis bientôt quarante ans. C’est I-NA-DMIS-SIBLE ! Car dans une
société "normale", un gars comme lui, ça finit en prison puis à la rue,
vu son goût
prononcé pour la boisson. Moyennant quoi, victime d’une société injuste,
il jouit de l’hypocrite commisération des
bien-pensants.
Et qu’est-ce qu’il fait ce con-là ? Eh bien Môssieur
par son seul talent attire les foules, récolte du blé, fait des affaires, amasse
une fortune. Quelle honte ! Toutefois est-il incompréhensible, vues ses
origines et ses penchants discutables, qu’un ancien pauvre tente, l’âge venu,
de mettre un maximum de barrières entre lui et la misère ? Est-ce vraiment
blâmable ?
Oh, bien sûr, il ne se montre pas toujours gentleman. On
note de légers écarts. Il pisse dans un avion, fait le coup de poing, conduit
bourré. Toutes choses piètrement considérées tant à Normale Sup qu’à L’ENA. Mais
cela n’est rien, c’est même plutôt sympathique : fais-nous rire crapoteux
bouffon ! La caque sent toujours le hareng, c’est dans l’ordre des choses.
Seulement, après de longues années de bons, loyaux et gras paiements
le Gégé se rebiffe. Plein le cul il en a de casquer. Surtout qu’en sa grande
sagesse M. Hollande, un soir d’ivresse (du
moins je l’espère), décrète un taux confiscatoire. Poivrot honteux, il n’ose
pas dire qu’il n’avait plus sa tête à ce moment. Il persiste, signe et provoque
une vague d’exils fiscaux. Comme l’écrit Guillaume Roquette dans son éditorial
du Fig Mag de samedi « Le
gouvernement peut toujours nier l’ampleur du phénomène, cent indices le
confirment. Pour s’en convaincre, il suffit d’interroger un notaire, un
conseiller fiscal, ou un vendeur de beaux appartements : nous sommes
entrés dans une zone de surpression fiscale qui n’a pas fini de produire ses
effets délétères, le premier étant de faire diminuer le volume d’argent qui
rentre dans les caisses de l’état et des collectivités locales ».
Il est plus facile au
gouvernement actuel de fustiger un individu que de reconnaître ses erreurs. Une
fois les riches partis, il sera toujours temps de faire payer aux autres le
manque à gagner. Les bobos socialos ne demandent que cela, du moins pour l'instant. Moulinex, en bon cocu, s’exclame : « Et bien... Adieu Gérard. On ne te retient pas »,
inconscient de ce qu’au lieu de se réjouir d’un départ il ferait mieux de militer pour
le retour de centaines ou de milliers de fortunés. Ne serait-ce que pour
alléger sa propre charge…