..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

samedi 8 juin 2013

Prendre ses distances ? Vous n’y pensez pas !



La grande leçon que l’on peut tirer de la mort inutile du jeune d’extrême gauche qui s’était imaginé investi de la mission sacrée d’éradiquer  le fascisme est claire.

Ce brillant étudiant que l’on put voir défiler  au cri de « Pas d’fachos dans nos quartier, pas de quartier pour les fachos » lors d’une contre-manifestation  le 17 avril dernier, semblait avoir pour défaut de voir des fascistes partout. Traiter ainsi ceux qui s’opposaient au « mariage pour tous » relève clairement du pire des amalgames. On peut également s’interroger sur l’emploi de l’expression « pas de quartier ». En ignorait-il le sens ? Disons, pour être gentil, que celui qui eût inspiré une fierté paternelle à l’inénarrable Thomas Legrand, éditorialiste politique à la RSC™, était d’un niveau de tolérance très moyen et qu’il n’hésitait pas à faire un petit peu dans la provoc.

L’existence de groupuscules « antifascistes » me semble AUSSI dangereuse que celle de leurs contreparties d’extrême droite pour la paix civile. Lesquels sont haïssables, regroupant des  imbéciles qui « pensent » qu’à quelques uns  on peut par la violence changer quoi que ce soit.  TOUS les groupes violents, qu’ils se « battent » pour la sociale, pour le retour du IIIe Reich,  pour l’obligation de porter des charentaises ou pour l’adoption de la forme carrée par le Camembert  ne sauraient à mes yeux que rassembler des décérébrés ou des personnes aveuglées par l’intolérance et la haine de l’opposant.

Mais venons-en à la leçon : c’est en vain que l’on chercherait à gauche, qu’elle soit de média, modérée ou plus radicale,  la moindre condamnation des groupuscules gauchistes. On sent bien qu’existe chez nos modérés une certaine sympathie pour ces  petits gars que motivent de si nobles aspirations. Plus que leur violence provocatrice, ils ne veulent voir chez ces charmants bambins  que générosité et légère divergence de méthode.

Que dirait-on d’un homme ou d’une femme de droite qui sous prétexte qu’ils se déclarent  attachés à la notion de patrie trouveraient bien excusables voire sympathiques les skinheads qui entourent le fasciste Ayoub ?  

Cette indulgence est d’autant plus curieuse qu’aux yeux des extrémistes de gauche les sociaux-démocrates ne valent pas plus cher que les « fascistes » et qu’ils les enverraient avec joie au poteau…

Les violents, de quelque bord qu’ils soient sont moralement condamnables et constituent un danger pour la société. C’est à la police de veiller à ce qu’ils ne nuisent pas.  

vendredi 7 juin 2013

Le bon extrémiste et le mauvais extrémiste


 
Ce sketch des inconnus m’a toujours amusé. Les comiques ont depuis évolué. Ils font de la politique. Certains sont même ministres. Les termes changent mais l’esprit demeure le même : on sait toujours distinguer les bons des mauvais.

Ainsi, le malheureux accident dont fut victime le regrettable (et regretté) Clément Méric  a-t-il fourni à nos comiques l’occasion de nous fournir une nouvelle version de cet hilarant moment de télé. Comme jadis le bon chasseur, le bon extrémiste, quand il voit quelque chose  un fasciste qui bouge, il tire  lui rentre dans le lard. Tandis que le mauvais extrémiste, quand il voit quelque chose  un antifa qui bouge il tire  lui rentre dans le lard. On peut pas les confondre !

Ce ne sont pas des abrutis blindés à la bibine qui tiennent ces incohérents propos mais des gens sérieux, des cerveaux. Le comique en est d’autant plus fort. Car une tête pensante, ça argumente. Et quand ça argumente, c’est du lourd. Celui qui rajoute « dans tous les sens du terme », je le prie de sortir après s’être excusé.

Écoutons un spécialiste ès bontés et malices :
« Dans les fondements idéologiques de l’extrême droite nous allons trouver un tas de trucs comme le nationalisme, le traditionalisme, le patriotisme… Mais aussi la xénophobie qui est de l’hostilité envers ceux qui sont différents. Dans les fondements idéologiques de l’extrême gauche, nous avons essentiellement la lutte le capitalisme (et donc la propriété privée), ce qui veut dire qu’on met tout en commun, pour résumer.

Comparer l’idéologie d’extrême droite et celle d’extrême gauche n’a aucun sens et ne peut être fait que par un type de droite pour justifier sa sympathie pour des mouvements d’extrême droite… »


C’est simple, non ?  Or donc, nous avons d’un côté des gens attachés à leur nation, qui défendent les traditions (alors que seul le progrès DOIT être révéré) et qui aiment leur patrie (comme si les patries existaient !).  De plus, ils sont xénophobes alors qu’une personne normale ne peut qu’aimer l’étranger, quoi qu’il fasse, PARCE QU’IL EST ÉTRANGER.

De l’autre côté, qu’avons-nous ?  Des ennemis du capitalisme ! Qui veulent l’abolition de la propriété privée ! Qui veulent qu’on mette tout en commun. Tout comme ces bienfaiteurs de l’humanité que furent Lénine, Staline, Mao Ze Dong, Kim il Sung, Pol Pot, et autres moindres seigneurs! En voilà des convictions qu’elles sont bonnes et généreuses.

Si maintenant vous ne faites pas la différence entre le bon chasseur extrémiste et le mauvais chasseur extrémiste c’est, excusez-moi, que vous êtes complètement nazes. Ou de droite, ce qui revient au même.

Mais bon, il n’y a pas que la rigolade dans la vie. Bon ou mauvais chasseur extrémiste, j’aimerais savoir de quelle mission ont été investis ces connards et par quelle puissance supérieure.  Les crânes rasés qui s’en prennent à des individus en croyant par leur violence faire avancer des « idées » sont des délinquants. Point barre. Les exactions qu’ils commettent doivent être sanctionnées par la justice. Les « antifascistes »  pensent de leur devoir de remplacer les autorités de l’état. Comme le feraient des milices auto-appointées. Des gens qui, au nom d’idées soi-disant généreuses,  laissent libre cours à leur goût de la violence. Est-ce défendable ? 

Je m’étonne que des gens de gauche, fortement attachées aux prérogatives de l’État puissent se faire les avocats de telles personnes. A moins qu’ils ne soient plus proches des extrémistes qu’ils ne veulent l’avouer ? A moins qu’ils ne voient dans la diabolisation de leurs adversaires  leur seule planche de salut ?

jeudi 6 juin 2013

La haine tue, la connerie aussi (c’est normal, elles sont consanguines).



Cet article du Monde m’inspire de bien tristes conclusions. Si on lui ajoute foi, deux groupes d’extrémistes se rencontrent  dans un appartement où se tient une vente privée de « vêtements de plusieurs marques appréciées par les jeunes militants issus à la fois de l'extrême gauche et de l'extrême droite. ». Curieuse précision, non ?  Ne m’intéressant pas aux fringues, je me demande ce qui peut, dans un pantalon, une veste ou une chemise séduire ces deux extrêmes. Passons…

Les skinheads arrivent les derniers. Leurs vêtements ainsi que des tatouages révèlent leurs sympathies « politiques ». A moins que des tatouages et des particularités vestimentaires ne signalent celles de leurs opposants, ces crânes rasés seraient donc plus facilement identifiables que les gauchistes. On serait donc tenté de penser que les « antifascistes » auraient commencé les invectives, comme l’avance l’article, se moquant de la tenue des arrivants.  Les défenseurs de la démocratie sortent en défiant leurs adversaires « de venir en découdre dans la rue. » Ils sont quatre, les fachos sont deux (sexiste que je suis ! Je compte la femme pour rien !). Seulement,  les hitlériens appellent du renfort. Il faut croire que ces derniers ne sont pas nombreux puisqu’ils se retrouvent sur la voie publique à quatre contre quatre. Un coup part. Le héros de la démocratie  chute, sa tête heurte un poteau. Clément se meurt, Clément est mort !

C’est bien triste. Mourir, à dix-neuf comme à quatre-vingt dix-neuf ans est mal considéré.  Pour bien faire, il faudrait être éternel.

N’empêche que tout ça ressemble plus à un choc de bandes rivales qu’à une question politique. Entre vous et moi, se faire tatouer des croix gammées sur le front relève-t-il de la conviction raisonnée ou de la simple crétinerie ?  S’en prendre, parce qu’on est quatre et qu’ils ne sont que deux (machisme, cf. plus haut), à de pauvres idiots va-t-il  instaurer  la sociale ?

Je renvoie ces imbéciles dos-à-dos. Leurs conflits et leurs victimes n’ont pas plus d’intérêt que ceux qui opposaient naguère les gars de Vas-y-en-Bérouette à ceux de Hardipetit-Foulamoitoute. Un triste fait divers.

Ce qui est triste et, si nous n’étions pas habitués à leurs lamentables palinodies, affligeant, c’est de voir politiques et média monter en épingle ce lamentable fait divers. On accuse, on amalgame, on dénonce, on met en garde, on manifeste, on s’indigne, on vitupère, on condamne, on exige.

Tout ça c’est la faute à la liberté de parole ! On commence par ne pas fusiller ceux qui n’acceptent pas les lois promulguées, on admet que s’expriment ceux qui ont leur nation au cœur, et ça finit dans le sang, le meurtre, l’assassinat ! On condamne l’extrême droite fanatique, on en  passe au FN,  à une UMP trop conciliante, c’est tout juste si on ne réclame pas la pendaison de l’innocent Bayroux. Au nom de la liberté !

Ben moi, qui n’ai d’autre envie que de vivre dans un pays où règnent paix et prospérité, au milieu de gens qui mènent une vie digne et laborieuse, voir les déferlements de connerie mortifère de nos « consciences » de gauche, ça me fout la gerbe. Leur récupération larmoyante de la mort d’un pauvre jeune un peu con m’écœure.  Qu’en ont –ils à foutre ?  Des jeunes, il en meurt tous les jours. En fait-on un plat ? Chaque mort, aussi triste et accidentelle soit-elle, bouleverse-t-elle le cœur ultra intéressé sensible de nos politiques de gauche ?

Il y a des moments où on a envie de se retirer loin de tout, au sein de jolies collines où les homicides ne sont le fait que de fous…

mercredi 5 juin 2013

Chef-d’œuvre en péril



Le patrimoine architectural des collines recèle nombre de petites merveilles. Sans me vanter j’en possède une. Admirez donc :



Eh bien figurez-vous que ce chef-d’œuvre en tôle ondulée est menacé. Résultat des efforts conjugués de l’ancien locataire et du voisin d’en face, cette cabane qui est venue il y a des années apporter à une banale construction  en granit une touche de modernité devrait être profondément remaniée d’ici un peu plus d’un mois.  Adieu tôles, porte et fenêtre de récupération !  Bonjour  murs de parpaings, crépi blanc et huisseries neuves !  Du cerveau dérangé de quel  grand malade un tel projet est-il le fruit ? - Du mien avouerai-je.

Je sais que ce faisant je vais m’attirer bien des haines. Certaines réactions à la réfection des portes de la grange ont pu me donner naguère une idée de leur violence.  Eh bien je les affronterai avec la sérénité que fait naître au cœur de l’honnête homme l’accomplissement d’une bonne action.  Car mon sens étriqué de l’esthétique me fait considérer que plus qu’un témoin de la créativité architecturale du paysan manchot cette annexe, bien qu’utile, est un furoncle qui vient défigurer le côté de mon humble demeure.

De plus, le démontage de ces tôles et leur remplacement par de solides murs de parpaings constitue pour moi un de ces défis qui donnent tout son sens à une vie de bricoleur. Je n’ai jamais monté le moindre mur. Pas plus que je n’ai posé de fenêtres. C’est au pied de ces murs qu’on me verra maçon.

Hélas, en Doulce France, il ne suffit pas d’avoir des idées pour passer à l’action. Il faut en avertir les autorités !  Imaginez (comme certains ne manqueront pas de m’en faire grief) que je remplace cette horreur par une autre bien pire encore ! Il m’a donc fallu remplir un dossier de dix-huit pages en trois exemplaires et le déposer en mairie. Ce que je fis hier. D’ici un mois, faute d’un avis contraire, je pourrai lancer mon chantier.

L’achat d’une bétonneuse, la livraison des matériaux nécessaires une fois réalisés  c’est donc le mois de juillet qui me verra surmonter l’angoisse de mal faire pour réaliser cette œuvre titanesque. 

mardi 4 juin 2013

Parlons nibards (oui, je sais, Didier, je sais…)



Un certain Desmond Morris  publia en 1967 un ouvrage intitulé The Naked Ape  qui connut un succès mondial (plus de 10 millions d’exemplaires) et fut traduit en français sous le titre Le Singe nu. Dans ce livre, l’auteur, titulaire d’un doctorat en zoologie de l’Université s’Oxford, considère l’humain d’un point de vue éthologique, c'est-à-dire en lui appliquant les méthodes qu’on utilise pour étudier le comportement animal.

La quasi-disparition de la pilosité corporelle serait une caractéristique essentielle du primate humain, d’où le titre. Le deuxième chapitre de l’ouvrage consacre une quarantaine de pages au sexe. Entre autres considérations intéressantes, Mr Morris évoque le développement des seins chez la femelle du singe nu. Je résumerai sa thèse : si ces protubérances hémisphériques qu’on ne retrouve pas chez ses cousins velus, se sont développées ce serait dû à son évolution vers la station verticale. Chez les autres primates l’accouplement se fait par l’arrière aussi les organes féminins susceptibles de provoquer l’excitation du mâle se trouvent-ils  situés dans les régions postérieure. En se redressant, ces zones auraient « migré » vers l’avant et les seins joueraient dans l’excitation sexuelle du mâle le rôle auparavant dévolu aux fesses. Les seins seraient donc des substituts de fesses aptes à faire naître le désir sexuel.

Si on admet que Desmond Morris n’est pas un imbécile délirant, cela peut changer notre point de vue sur certaines évolutions récentes ou anciennes. Aussi, si la dissimulation de ces organes mammaires a jusque récemment  été considérée comme une règle de décence et leur exhibition comme aguichante, au moins dans nos sociétés pudibondes,  n’est-ce peut-être pas totalement dû au hasard. Mes  lecteurs  de sexe masculin et hétérosexuels qui ne cultivent pas une hypocrisie exacerbée reconnaîtront probablement que la vision d’une opulente  poitrine féminine ne les pousse pas automatiquement à de profondes pensées sur le devenir de l’industrie métallurgique en basse-Lorraine mais plutôt à des considérations plus frivoles.

Seulement, notre société évolue. Au nom de l’égalité homme/femme (si tant est que l’on puisse encore utiliser des termes si rétrogrades) j’apprends que dans la ville de New York, il sera désormais permis aux femmes de se promener seins à l’air dans les rues. Les hommes le font bien… Certes. Seulement, si l’on suit le vieux Desmond, une telle exhibition de stimuli sexuels pourrait se révéler problématique : tous les mâles n’ont pas le degré de sophistication du féministe convaincu. Il se peut que quelques êtres frustes, encore  un brin gouvernés par leur cerveau reptilien aient face à cet étalage les réactions incontrôlées du singe nu qui somnole en eux…