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mardi 12 mars 2013

Tu n’as rien perdu pour attendre !



Le blizzard attendu a fini par arriver et comme Mac Mahon à Sébastopol il a dû se dire : « J’y suis, j’y reste ! » Depuis hier soir la neige tombe ou plutôt virevolte au gré du vent, monte, descend, tourbillonne. Difficile de dire l’importance de la couche puisque le vent la prend ici pour la déposer là, en prive les toits pour l’accumuler au pied d’un mur d’un arbre, d’un buisson, d’un mur. C’est une neige fine qui se plaque et colle aux fenêtres.

Tout est figé. Raymond n’est pas venu soigner ses moutons. Je sais que c’est jour de marché mais à part quelques kamikazes je ne vois pas qui irait par ce temps risquer sa vie en vue d’hypothétiques ventes de moutons ou de veaux… La trace que laissa la voiture de quelque fou sur la route a été effacée par le vent.

Trêve de bavardage, laissons parler l’image (alexandrin à rime interne !)

Fenêtre enneigée

Bruyère emmitouflée en voie d'ensevelissement
Vue générale

Tout cela est bel et bon mais plus que les conséquences immédiates, ce sont les retombées à long terme du phénomène qui m’inquiètent. Regardons les choses en face : j’ai vérifié, c’est la quatrième fois qu’il neige depuis janvier. Du coup, va émerger une nouvelle génération qui se muera avec l’âge en vieux cons qui bassineront la suivante avec  leur bon vieux temps où il neigeait tant. Et ils le feront de bonne foi, en plus ! Ma seule consolation est que je ne serai plus là pour les entendre.

21 commentaires:

  1. Le Général hiver aura sa défaite. C'est écrit. En attendant ce sont les jonquilles qui se demandent si elles ne se sont pas gourrées d'une quinzaine.
    Mais n'oubliez pas le proverbe qui dit que "la neige est l'engrais du pauvre".

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    1. Vu que je ne mets pas d'engrais au jardin, voilà une bien bonne nouvelle !

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  2. Il neige aussi sur Paris, bon pas de grosses bourrasques mais c'est la 3éme ou 4 éme fois, heureusement que le Terre se réchauffe.

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    1. S'il fait froid, c'est à cause du réchauffement ! Soyez logique !

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    2. C'est tout à fait dans la logique socialiste, ça. Bien vu de la part du fin limier que vous semblez être, Jacques.

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  3. Savez-vous que trainer les tapis dans la neige, face contre neige, c'est souverain pour les nettoyer ?
    Après cela vous les mettez sur un fil à linge et vous les battez comme plâtre.
    C'est souverain !

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    1. Votre astuce est certainement bonne mais, allez savoir pourquoi, je n'ai pas trop envie de la mettre en pratique !

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    2. C'est sans doute parce que vous êtes un conservateur invétéré qui ne peut se résoudre à adopter la moindre innovation.

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    3. Non, c'est surtout dû aux - 3 degrés et au vent de Nord-Est qui abaisse le ressenti à - 7...

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  4. De toute façon, chaque génération de vieux cons trouvera toujours quelque nostalgie pour faire tartir les générations qui suivent. C'est une constante de l'humanité qui ne me détourne pas, toutefois du goût de la Réaction,
    procédât-elle du même principe.
    Amitiés.

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    1. C'est en effet une constante, mais ça m'agace d'entendre des plus jeunes que moi dire que de leur temps ily avait de vrais hivers...

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  5. Votre alexandrin a treize syllabes ! L'épisode neigeux n'excuse pas tout…

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    1. Comment ça 13 syllabes ?
      Trê/ve/de/ba/var/dage/lais/sons/par/ler/l'i/mage
      1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

      Le e étant muet devant la césure à l’hémistiche comme en fin de vers, je n'en trouve que douze !
      j'ai supprimé le s de "bavardages" afin que la rime soit parfaite.

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    2. Trè/ve/de/ba/var/da/GE/lais/sons/par/ler/l'i/mage
      1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13

      Goux : 1 ; Étienne : 0.

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    3. Cher Didier, votre modernisme vous perdra ! Poète archaïsant, je pratique la césure épique où le "e" est caduc.

      Etienne le Réac : 1 Goux le Moderne : 1

      Sed grammatici certant...

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    4. Ultime tentative de compromis : "Foin du bavardage, laissons parler l'image" Pour vous ce sera correct, mais Dieu que ça sonne mal !

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    5. Elle a bon dos, votre “césure épique” ! Je propose :

      Trève de bavardage, ici parle l'image

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    6. Ah ouais ? Une césure à la 7e ? C'est du propre !

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    7. Mais racontez-vous encore ? Elle est parfaite, ma césure !

      Trève de bavardage,/ ici parle l'image

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    8. Force m'est de confesser mon erreur. Vous avez évidemment raison puisque devant la voyelle i l'e est caduc dans le vers classique ! Je me demande si mon neurone n'aurait pas gelé.

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  6. Dernière minute : Bravant les éléments, Raymond est venu s'occuper de ses moutons. Au cas où cette expédition s'avèrerait fatale, j'espère qu'on lui décernera la TOISON D'OR. Ce serait la moindre des choses !

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