On a eu la première vague parce qu’on n’avait pas de masques. On a eu la deuxième bien qu’on ait eu des masques.
Ce qui nous manquait pour enrayer l’épidémie, c’était des tests. On a des tests, elle continue.
Les gestes barrières sont efficaces. On les a renforcés mais les contaminations continuent.
La fermeture des restaurants et des cafés est indispensable mais ne semble pas changer grand-chose.
Le confinement permet d’enrayer la contamination. Quand on le suspend, elle repart.
Le vaccin est la panacée mais on n’en est pas certain qu’il soit efficace contre les variants présents et à venir et certains craignent des effets secondaires sur le long terme .
On a beaucoup progressé : on sait avec précision ce qui ne marche pas !
Il ne reste donc plus qu’à trouver ce qui marche car manifestement la reproduction, voire le renforcement, de ce qui ne marche pas risque de ne pas marcher.
On nous dit qu’il faut apprendre à vivre avec le Covid. Tout ce qu’on nous propose c’est de couvrir nos feux ou de nous confiner dès que ça tourne au vinaigre. Est-ce cela vivre avec ?
Il semblerait qu’un troisième confinement soit en vue. Sur quelles bases s’appuie-t-on pour penser qu’il se montrera capable de faire mieux que les précédents ? Le deuxième devait être levé si on atteignait un seuil de 5 000 contaminations par jour. On n’y est pas parvenu. Je ferais d’ailleurs remarquer que l’épidémie est forcément partie d’un seul contaminé et que par conséquent penser qu’en dessous d’un nombre de X milliers de personnes atteintes on pourrait la stopper est simplement fantaisiste. Vu qu’on n’avait pas atteint le chiffre magique, on nous imposa un couvre-feu à 20 h, puis à 18 h pour certains départements avant de généraliser cette mesure à l’ensemble du territoire et de s’apercevoir que ça ne changeait pas grand-chose.
Je me demande bien, en dehors d’éviter de congestionner les services de santé, à quoi pourraient bien servir un nouveau confinement et l’absurde « Autorisation de déplacement dérogatoire » qui ne saurait manquer de l’accompagner. On en est donc réduit à faire de la capacité d’accueil des hôpitaux l’alpha et l’oméga de la lutte anti-Covid alors que s’y rendre, c’est aussi prendre le risque de l’attraper entre autres maladies nosocomiales.
En tant que personne à risques ( passé le cap des 70 ans, cœur et poumons dans un état pas vraiment nickel) mon goût pour les rave parties est limité, je m’emmerde vite au restaurant et ne vais jamais au café. Ai-je vraiment besoin d’une mesure gouvernementale et d’un bout de papier pour limiter mes sorties ? Je me montre prudent autant que faire se peut, mais il m’arrive, comme à tout le monde, de commettre des « imprudences » par distraction. Vivre avec le Covid, c’est, qu’on le veuille ou non, également accepter d’en être atteint voire d’un mourir, le risque zéro n’existant nulle part.
J’entends qu’ici ou là, des voix s’élèvent contre masque et confinement. On manifeste dans bien des contrées, aux Pays-Bas émeutes et pillages ont eu lieu. La mise à sac de magasins en tant que moyen de prophylaxie ne me paraît pas évidente. Elle n’a cependant rien d’étonnant dans les asiles à ciel ouvert que sont devenues nos sociétés occidentales.
Il me semble de plus en plus qu’au lieu de mettre en place des mesures inefficaces quand elles ne sont pas plus mortifères que le mal, on ferait mieux de faire appel à ce qui reste de raison chez nos concitoyens et ailleurs, d’encourager la prudence, de soigner, de vacciner et de laisser voguer la galère. Advienne que pourra !