J’entends dire que le président Macron aurait déclaré qu’un nouveau confinement général était hors de question. Personnellement, je me demande si la décision est bonne et de nature à satisfaire les légitimes attentes de la population vu qu’elle était majoritairement opposée à sa fin.
Parlant de la deuxième vague, force est de constater que celle-ci est faiblarde ou se fait attendre. Nos chers media ont beau nous parler de l’apparition de nouveaux foyers d’épidémie (ou « clusters » pour les franglophones) un peu partout, d’une augmentation des cas dépistés (ce qui est un peu normal, vu qu’on teste de plus en plus), d’une remontée du taux d’incidence ici ou là, il n’empêche que le nombre d’hospitalisés a baissé de 1800 en un mois (20/07-20/08)et celui des malades en réanimation de 80. Avouez que cette vague est pour le moins décevante.
Ceux qui prévoyaient dès la fin du confinement (le 11 mai, soit bientôt trois mois et demi) une reprise apocalyptique de l’épidémie en ont été pour leurs frais. Ceux qui voyaient celle-ci pour la migration estivale aussi. Espérons qu’il en ira de même pour les partisans d’une vague de rentrée et ceux qui la verraient plutôt à Noël, à Pâques ou à la Trinité. Je sais qu’il est cruel d’espérer voir les attentes de ses semblables déçues mais dans le cas présent, peut-on vraiment s’en vouloir ?
Il n’empêche que grâce à l’ardeur que nos media mettent à rassurer la population, le pétochomètre continue d’afficher des niveaux records et que l’on assiste à des réglementations de plus en plus drastiques concernant le port du masque. On l’a imposé dans les endroits clos, puis dans certaines rues de certaines villes, puis dans tout espace public de villes entières. Les plus zélés mascophiles réclament qu’il soit rendu obligatoire dans tout espace public du pays entier, histoire de clarifier les choses, en attendant de l’imposer dans l’espace privé.
Tout ça me paraît bien absurde. Si un minimum de précautions s’impose aux gens raisonnables, j’en suis arrivé à la conclusion qu’au cas où le virus pullulerait vraiment et que le moindre contact avec lui entraînerait une contamination, sauf à s’enfermer dans un caisson étanche, il serait totalement impossible de lui échapper. Ne serait-ce que parce que l’hygiéniste le plus sourcilleux a toujours des moments de distraction qui pourraient s’avérer fatals.
Le masque est vu par beaucoup comme l’arme absolue sans laquelle tout espoir de survie est illusoire (en oubliant cependant que le taux de létalité de la Covid est très bas). Pourtant, on entend ici ou là qu’il peut être un agent de contamination, que sa manipulation doit se faire uniquement par les élastiques. A croire que les élastiques sont protégés par un antiseptique puissant ou qu’au cas où un contaminé viendrait vous tousser ou vous éternuer dessus à moins d’un mètre (chose qui ne m’est pas arrivée depuis bien longtemps) les mortels aérosols les éviteraient. Je retire cependant de mes observations que les gens ont une utilisation du masque pas très catholique : ils se servent (comme moi) plusieurs fois du même alors qu’il est à usage unique, le mettent dans leur poche sans l’en ressortir par l’élastique, le tiennent à la main, l’accrochent au rétroviseur, etc.
On nous a vendu le confinement sévère comme le nec plus ultra de la prévention. Nous vendra-t-on la crise économique prochaine (autrement plus assurée et redoutable par ses dommages collatéraux qu’une éventuelle deuxième vague) comme une punition divine ? On nous a dit qu’en confinant on avait donné à l’humain la prépondérance sur l’économique. En se refusant à reconduire cette méthode ferait-on passer l’économique avant l’humain ? La question me paraît stupide vu que ces deux aspects sont indissociables.
Privés de confinement, tu seras donc. Ça te fera les pieds. A moins que… ...l’on n’y contraigne que les personnes à risque, comme on le laisse entendre? Bien qu’en faisant partie à divers titres, je trouverais une telle mesure totalement inacceptable. Si certains vieux veulent se confiner, qu’ils se confinent volontairement en attendant l’EHPAD ! Ce n’est tout de même pas eux qui vont aller contaminer notre belle jeunesse dans les boîtes ou les rave parties ou s’y faire contaminer ! Une telle mesure serait non seulement discriminatoire mais infantilisante. Être vulnérable ne justifie pas qu’on prenne pour vous des mesures coercitives même pour votre bien sauf en cas de perte du jugement. Que chacun prenne ses responsabilités, assume les risques qu’il prend et les vaches seront bien gardées ! J’exige d’être privé de confinement !