Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais la campagne présidentielle commence à me gonfler grave. Du fait du quinquennat, on dirait qu’elle ne cesse pratiquement jamais. C’est pourquoi j’en suis venu à penser qu’une restauration de la monarchie ne serait pas forcément une mauvaise chose. Ça aurait au moins l’avantage de nous alléger d’un scrutin.
Qu’est-ce que ça changerait ? Pas grand-chose ! Il n’y a qu’à observer les pays d’Europe qui ont à leur tête un monarque pour s’apercevoir qu’il y règne autant de liberté (c'est-à-dire de moins en moins), que les nations qui les peuplent sont largement aussi décadentes que la nôtre, qu’elles sont également frappées par la crise et connaissent les mêmes problèmes d’immigration que nous (c'est-à-dire aucun, si on en croit les médias).
Un roi, une reine, ça vous a de la gueule. Ça fait cossu. Et ça ne coûte pas forcément plus cher, les fastes de la république valant bien ceux d’une royauté. Il semble également que ça joue un rôle stabilisateur.
Plus j’y pense et plus je n’y vois que des avantages. Bien sûr, ça n’empêcherait pas les combats politiques qui font le sel de notre démocratie. Le changement pourrait continuer à être maintenant. Comme devant. La France n’en serait pas moins forte pour autant. Seulement, ces intéressants débats n’auraient lieu que pour les législatives et on saurait au moins qui gouverne. Pas d’ambigüité. Pas de cohabitation envisageable.
Mais comme bien des réformes, la restauration ne serait pas facile à faire accepter à un peuple que l’on a endoctriné au point de penser évident qu’hors de la république il n’existe point de salut. Il faudrait une longue campagne pour qu’un référendum vienne l’entériner.
En supposant la question résolue, qui mettrait-on sur le trône ? Le descendant le plus direct des capétiens, quelle que soit sa nationalité, me paraît s’imposer. Après tout, le père de Victoria était bien plus allemand qu’anglais ce qui n’empêcha pas son pays d’atteindre le summum de son rayonnement sous le règne de cette dernière…
Moi, je dis ça, je dis rien. C’est juste une idée, comme ça.