..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

lundi 17 octobre 2011

L'immigration en Sud-Manche.




Ils sont là, partout. Ils ont leur journaux, leurs magasins, leur nourriture, leurs entreprises...

On ne voit qu'eux dans les magasins de bricolage ou autres jardineries. Ils s'attardent en groupes bruyants au milieux des allées, s'exprimant dans un langage étrange, riant entre eux. J'en ai même vu installer leurs enfants dans un coin de magasin. Tandis que les parents faisaient leurs emplettes, les petits monstres lisaient tranquillement. Ils ne sont pas comme nous !

Et puis leurs voitures... C'est le passager qui les conduit ! Heureusement, ils placent le volant de son côté ! Certains poussent la rouerie jusqu'à se faire immatriculer en France, pour mieux nous inquiéter : imaginez les sueurs froides de qui voit dans son rétroviseur s'approcher un véhicule dont le conducteur est absorbé dans la lecture d'un journal !

Ces anglais, tout de même !

dimanche 16 octobre 2011

J'ai honte !




Les sujets de billets ne manquent pas : j'en ai plein en réserve mais, ce matin, j'ai la flemme de me lancer dans un plus ou moins long exposé.

On peut aussi commenter l'actualité qui, comme chaque jour que Dieu fait, fourmille de nouveautés:
Pas plus tard qu'hier, la France s'est qualifiée pour la finale de la coupe du monde de rugby. Qu'en dire sinon que je m'en fous ?

Dans le monde entier, quelques (plus ou moins) jeunes gens, indignés comme c'est la mode, ont défilé en se déclarant être les 99% alors que, par leur nombre ils n'en étaient même pas 1,  de pour cent. Avouerai-je, à ma courte honte, que je me bats le coquillard de ceux qui défilent ici ou là pour ceci ou pour cela ? - Oui.

Aujourd'hui, le peuple de gôche va désigner celui ou celle qui affrontera notre bon président lors des prochaines présidentielles. Vu que je ne compte pas voter à gauche, ils pourraient présenter un cochon avec une casquette que ça ne changerait pas grand chose pour moi. Je m'en tape donc totalement.

En fait, l'actualité ne m'inspire rien d'autre que de l'ennui.

Deux choses positives cependant : les chenilles de piérides ont été dûment ratatinées par la froidure, me laissant à la tête d'un carré de choux tout de fine dentelle. Ce qui n'est pas donné à tout le monde. Et aussi, M. Goux est de retour et j'espère qu'il va nous régaler de ces billets savoureux qu'il mitonne si bien.

Comment n'aurais-je pas honte de mon indifférence à ce qui importe comme de mon intérêt pour le futile ?

samedi 15 octobre 2011

Prof, un métier où on s'éclate !



Une prof s'immole par le feu dans la cour de son lycée, en pleine récréation. Le lendemain, un autre zigouille au sabre japonais une femme policier à la préfecture de Bourges. Il ne peut, évidemment, s'agir que de pures coïncidences. On imagine mal une coordination :
- Qu'est-ce que tu fais, toi demain ?
- Je m’immolerais bien par le feu, histoire de manifester le malaise de la profession, et toi ?
- Moi, après-demain, je vais chercher un permis de port d'armes à la préfecture. S'il me le refusent, je compte bien en saucissonner quelques uns à coup de sabre, histoire de montrer que nos métiers sont mal rémunérés.

Impossible de tirer des conclusions générales pertinentes de faits isolés, découlant de problèmes personnels.

L'an dernier, il y aurait eu deux fois moins de candidats aux concours de professeurs. C'est conjoncturel, vous dit-on. Et les salaires, parlons-en des salaires. Et les réductions de postes, ça joue. Et les changements au niveau de la formation, vous en faites quoi ? On pourrait rétorquer à tout ça que la conjoncture, pas très favorable à l'emploi des jeunes, devrait au contraire les pousser vers un emploi stable. Que si les salaires ne sont pas terribles, ça ne date pas d'hier et que dans les autres secteurs d'activité les rémunérations ne s'envolent pas. Quant à la formation, ceux qui en ont fait l'expérience dans le passé ne peuvent que souhaiter que les pompiers soient mieux préparés à combattre l'incendie qu'ils ne l'étaient à enseigner...

A France Télécom, quand on se suicide, c'est à cause de la direction. A l’Éducation Nationale, c'est parce qu'on est fragile. La solution : cessons de recruter des gens vulnérables et on finira par y mettre moins volontiers fin à ses jours.

A part ça, pas trop de problèmes : la preuve, les enseignants n'ont pas de médecine du travail. Si ce n'est pas un signe de bonne santé, ça ! Bon, certains se montrent critiques, écrivent des livres sans queue ni tête sur je-ne-sais-quel malaise... Il y a des brebis galeuses partout.

On vous le dit, on vous le répète : le système d'éducation français est parmi les meilleurs du monde. Pas par ses résultats, certes, mais par nature. C'est indiscutable.

Tout ce qu'il lui faut, c'est une augmentation des salaires et des postes.

Ceux qui affirmeraient que l’Éducation Nationale est une pétaudière où les syndicats se refusent à identifier les problèmes réels, dont les parents attendent ce qu'elle ne peut donner (comme par exemple transformer leur petit chéri au QI d'huitre et à l'attention flottante en  génie) et dont les usagers ambitionnent souvent de réussir sans apprendre, sont des esprits chagrins.

En fait, tout va très bien Madame la marquise !

vendredi 14 octobre 2011

Elle veut changer ma vie !



Ce matin, sur France Inter, j'ai entendu une femme me dire qu'elle allait changer ma vie. Rien moins. 

Je ne la connais même pas, cette Martine-là. Pourtant j'en ai connu des Martine...

Alors comme ça, on est tranquillement en train de prendre son petit déjeuner, le café est bon, le pain un peu mou, mais l'un dans l'autre c'est un moment agréable et une furie arrive et vient me dire qu'elle va changer mon quotidien. Et pas qu'un peu, hein, elle va me le changer en profondeur

Et de quel droit, s'il vous plaît, Madame ? Je ne suis pas macho, pourtant je n'aime pas qu'une femme vienne me changer le quotidien, en profondeur ou pas. J'ai été jeune, moi aussi. Il m'est arrivé de penser qu'une femme allait changer ma triste vie en  paradis. Le temps a passé. Je sais maintenant que ça relève du rêve. La simple perspective du changement ne me séduit plus. Je me suis accepté. Je serais même plutôt heureux. Alors tout foutre cul par dessus tête, vous pensez...

Un choc pareil, ça donne quand même à penser. Qu'est-ce qu'elle pourrait changer à ma vie la Martine ? Bien sûr, mes fidèles lecteurs le comprendront, elle pourrait me débarrasser de la piéride... Mais, vu que les premières gelées approchent, le problème sera bientôt résolu. Alors quoi changer au juste ? Comme toutes les femmes qui souhaitent changer un homme (ou tous les hommes qui veulent changer une femme), c'est forcément une chieuse, ou, pour employer un terme scientifique, une emmerdeuse. Une chieuse (ou emmerdeuse), ça veut votre bien. C'est à ça qu'on les reconnaît. Et votre bien, il est facile à définir : il faut manger sain, faire du sport, ne plus boire de whisky ni de vin, même pas de vodka et arrêter de fumer. Elle pourrait aller jusqu'à me pousser à quitter mes collines pour la ville afin de participer à la vie associative ! TOUT ÇA EST HORS DE QUESTION, MARTINE, JE TE LE DIS TOUT NET !

Des esprits fins, il n'en manque jamais, me diront que je fais fausse route, que ces changements sont d'une toute autre nature, qu'il s'agit de réforme fiscale, de meilleure répartition des richesses, de redressement national et tout ça. Et alors ? Je ne vois pas comment la création d'une nouvelle tranche d'impôts ou de nouvelles allocations pourraient révolutionner mon quotidien. Vu ce que je vais finir par payer comme impôts, je ne suis pas directement concerné. Quant aux allocations, je n'en ai pratiquement jamais touché de ma vie. En admettant que la gauche parvienne à changer l'image de la France, je doute qu'à mes yeux elle le fasse dans un sens positif...

Cela dit, une conclusion s'impose : cette femme me connaît bien  mal. Ou alors, pour elle, je ne fais pas partie de ces français auxquels elle s'adresse et dont elle veut changer la vie.

jeudi 13 octobre 2011

Vous êtes nés en France ? Vous en avez de la chance !



On entend souvent ce genre d'ânerie : on aurait de la chance d'être né en France. Partant, en tant que chanceux, la moindre des choses serait d'accueillir à bras ouverts (voire plus si affinités) tous ceux qui ne le sont pas. Certes, certes... Mais, étant de nature mauvaise, j'ai du mal à voir en quoi le fait d'être né en France relève de la chance. J'y vois plutôt une certaine logique : mes parents étant français et pas suffisamment aventuriers pour aller tenter leur chance loin de la mère patrie, je suis donc né ici.

On peut cependant penser différemment. Il se pourrait que nous soyons en fait de petites âmes voletant dans l'azur avant de s'incarner. L'incarnation se ferait  fonction de quoi ? Va savoir... Par tirage au sort ? Au gré des vents ? Suivant les plans de je ne sais quel destin ? Il y aurait des gagnants et des perdants :
- Tu t'incarnes où, toi ?
- En France !
- Ouah ! La chance! Moi je m'incarne au Burkina Fasso...

Mouais... Pas très convaincant...

De plus, naître en France n'est pas nécessairement une chance en soi. A bien des époques notre pays fut ravagé par guerres, invasions et disettes, comme le sont d'autres aujourd'hui. C'était d'autant plus dommage qu'en ces temps difficiles c'est en vain qu'on se serait usé les yeux à guetter l'avion ou le bateau nous apportant des victuailles venues de lointaines contrées...

Même aujourd'hui, on peut naître dans ce beau pays avec de graves handicaps qu'ils soient physiques, mentaux, sociaux ou les trois à la fois ce qui rend cette fumeuse chance très relative...

En admettant que l'on soit né en  France, dans une famille de niveau socio-culturel acceptable et sans tares trop prononcées, ce qui est un cas heureusement assez répandu, cela n'est pas le résultat d'un quelconque hasard mais plutôt d'une longue histoire d'efforts, de travail, d'inventivité, de progrès culturel, technique, médical et commercial.

A mes yeux, être français est un héritage qu'il appartient à chacun de faire fructifier par respect pour ceux qui nous l'ont légué et aucunement un privilège dont nous devrions nous excuser.