..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.
dimanche 9 octobre 2011
samedi 8 octobre 2011
Au revoir, à bientôt !
Il va falloir que je m'absente pendant quelques jours. Tout dépendra du téléphone qui peut sonner dans la minute, dans l'heure, dans le(s) jour(s) qui vien(nen)t. Il sonnera bientôt, c'est la seule chose certaine et alors je prendrai la route de la Bretagne. Ceux qui m'ont fait l'amitié de suivre ce blog depuis le début comprendront...
A ce propos, je voudrais remercier tous ceux qui sont venus ici lire mes modestes contributions à l'édification de ce monument impérissable qu'est la Culture Française. Si j'ai pu, ces quatre dernières semaines, les faire sourire un peu mon combat n'aura pas été vain.
Je continuerai donc à écrire des conneries dès mon retour. Ceux à qui ça déplaît ne pourront s'en prendre qu'à ceux qui m'y ont encouragé.
vendredi 7 octobre 2011
Adieu, veaux, vaches, blogroll !
J'ai, sur les conseils avisés de M. Jégou, il y a un peu plus de trois semaines, décidé de me lancer dans une des aventures les plus périlleuses que peut tenter un homme (ou une femme) en ce vingt-et-unième siècle balbutiant : j'ai créé ce blog, mon blog. Je fus surpris du nombre et de la qualité* de ceux qui me firent l'honneur et la joie de venir le visiter dès le premier billet. Ce succès ne se démentit pas et le niveau de fréquentation du premier jour fut largement dépassé à plusieurs reprises. Une chose pourtant me turlupinait : l'essentiel de mes visiteurs venait de l'excellent blog de M. Goux. Presque deux tiers ! Car M. Goux, sans que je ne l'en supplie, sans même me réclamer le moindre petit chèque m'avait inscrit dans sa blogroll magique. Une redoutable machine, cette blogroll ! Y apparaître assure le succès, en disparaître est la fin des z'haricots. D'où les multiples pressions, menaces et peut-être voies de fait dont le propriétaire de l'endroit ne manquait d'être l'objet de la part de ceux qui ne s'y affichaient pas ou plus. Ça le lassa. On le comprend. Et que fit-il hier soir, le brave homme ? IL LA SUPPRIMA ! Ou, si j'ai bien compris, la refondit et partit la cacher "là ou personne ne va" ce qui revient pratiquement au même.
Quelles seront les conséquences de cette nouvelle donne ? Vais-je voir mes visites fondre comme prospérité en socialisme ? Alors que je caracolais vers largement plus de 5000 visites pour mon premier mois, vais-je devoir réviser mes attentes ? Pour réveiller l'intérêt de la blogosphère, me faudra-t-il aller poser nu chez ILYS, participer hypocritement aux primaires citoyennes, poster d'innombrables commentaires dument liés sur tous les blogs de la création ?
Ou bien l'élite des lecteurs de blogs* continuera-t-elle de venir ici abreuver sa soif de savoir et de sagesse comme devant ?
L'avenir nous le dira...
*On ne le soulignera jamais assez !
jeudi 6 octobre 2011
De Badinter, du bonneteau et d'autres escroqueries.
"Choisirez-vous de couper un homme en deux ?" demanda le gentil Maître Badinter aux jurés du procès de Patrik Henry, à Troyes, en 1976. Il avait au préalable convoqué quelques experts afin qu'ils leur expliquassent le fonctionnement de la guillotine. Les braves membre du jury, émus, condamnèrent le coupable à la réclusion criminelle à perpétuité.
Couper un homme en deux ! Ce n'est vraiment pas "cool". Un mauvais esprit dirait que c'est plus "sympa" que de le couper en mille morceaux en commençant par les orteils. Ou encore que de le rouer vif avant de l'écarteler à quatre chevaux comme on fit au bon Ravaillac.
N'empêche qu'il fut 'achement habile, le vieux Robert. Il défendait l'indéfendable : un meurtrier d'enfant, indubitablement coupable, et qui avait lui même, avant qu'on ne le confonde, déclaré que le meurtrier mériterait la mort ! Pas évident... Un des principaux arguments des opposants à la peine capitale est son irréversibilité en cas d'innocence. Dans ce cas, plaider l'innocence eût été hasardeux, vu qu'on avait trouvé le cadavre du petit Philippe Bertrand sous le lit du ravisseur et suivant ses indications... Il fallait donc trouver autre chose.
Et Badinter trouva la faille : puisqu'en l'état de la législation la raison aurait voulu que l'on infligeât à M. Henry la peine de mort, il fallait faire appel à l'irrationnel, à l'émotion. Insister sur l'horreur du châtiment, la hisser au même niveau que celle du crime qui l'eût justifié. Avec en plus l'avantage qu'ainsi ce seraient de braves gens, d'honnêtes citoyens et non un criminel endurci qui se trouveraient responsables d'un acte de barbarie.
On peut penser ce qu'on veut de la peine de mort. Personnellement, dans le cas où aucun doute n'est possible et du moment que le crime jugé est particulièrement odieux, je suis pour. Mais là n'est pas la question. Ce qui me choque, dans ce cas, c'est la méthode utilisée pour éviter qu'elle ne s'applique.
Transformer le bourreau en victime, faire naître chez ceux qui sont chargés de le juger un sentiment de culpabilité, susciter leur pitié est une vieille ficelle. Le pire est que, comme les plus anciennes arnaques, elle marche à tous les coups. Prenez le bonneteau, par exemple. Ça remonte au moins au Moyen Age. Il faut être d''une innocence et d'une ignorance insondables pour ne pas savoir que le jeu est truqué. Eh bien, tous les matins, se lèvent des pigeon qui s'y font piéger
Les escamoteurs "moraux", eux aussi, gagnent souvent. Il leur suffit de faire virevolter les idées comme au bonneteau on jongle avec les cartes. Le chaland finit par penser que le rouge se trouve là où est le noir, que le châtiment est pire que la faute.
Prenons le cas de la "double peine". Un étranger, proxénète avéré ou trafiquant de drogue, se voit condamné à la prison. Avant la suppression de la "double peine", à sa sortie, on l'envoyait méditer sur ses erreurs dans son pays d'origine et s'y refaire une santé morale. Parce qu'on pouvait juger que la France avait peu d'avantage à conserver sur son sol cet hôte discutable. Eh bien, on avait tort : on oubliait que ce brave homme avait quitté bien jeune son pays d'origine, qu'il avait, à grand peine, développé dans notre sol généreux de profondes racines. Que le "renvoyer" dans un pays qu'il connaît si mal ou si peu serait d'une cruauté inouïe. Que deviendraient, sans lui, sa tendre épouse, ses malheureux enfants ? Sans parler de la peine qu'en auraient ses "protégées" ou ses "clients"... Inadmissible, on vous dit...
Autre exemple. M. X est entré en France sans autorisation. Il y vit sans papiers (on se demande comment c'est possible) depuis dix ans, quinze ans, plus parfois. Et voilà qu'à la suite d'on ne sait quel malheureux concours de circonstances il se fait arrêter et on s'apprête à l'expulser. C'est honteux ! Vous vous rendez compte, un gars qui avait quitté bien jeune son pays d'origine, qui avait développé dans notre sol généreux...etc. Régularisons bien vite M. X ! L'ancienneté de son délit lui donne des droits ! Un peu comme si se livrer impunément depuis dix ans ou plus au vol à l'étalage était un argument en faveur du pardon.
On pourrait multiplier les exemples.
Bonneteau, je vous dis ! Ne vous laissez pas abuser par les bonimenteurs de foire, qu'ils soient ancien garde des sceaux ou pas : ils ne veulent pas nécessairement votre bien ni celui de la société où vous vivez.
mercredi 5 octobre 2011
Préservons nos écosystèmes, certes, mais lesquels ?.
J’ai beau ne pas traiter mes légumes, trier consciencieusement mes déchets et de manière générale tenter de ne pas trop saloper mon environnement, je ne me considère en rien écologiste. Plus qu’une idéologie rétrograde, c’est un minimum de bon sens qui me dicte ma conduite. Ça, et la certitude que si mes tomates, comme elles en ont la fâcheuse coutume, pourrissent à cause du mildiou au moment où elles s’apprêtaient à murir, j’aurai toujours la possibilité d’en acquérir à la supérette du bourg voisin. Ces dernières ne seront peut-être pas aussi bonnes, pas aussi « bio » mais je n’en serai pas privé.
Mes lecteurs attentifs, si j’en ai, auront senti leurs cheveux se dresser sur leur tête en me voyant qualifier l’écologie d’ « idéologie rétrograde ». Ou alors c’est qu’ils sont de bien mauvais sujets, ce qui ne m’étonnerait qu’à moitié. Pourquoi osé-je ce blasphème ? Eh bien parce que la préservation des écosystèmes me semble une idée très conservatrice.
Procédons par ordre : Qu’est-ce qu’un écosystème ? Selon le Petit Robert, un copain à moi qui, malgré son jeune âge est d’une culture quasi-mirandolesque, un écosystème est une « unité écologique de base formée par le milieu (=>biotope) et les organismes végétaux, animaux et bactériens(=>biocénose) qui y vivent. Et Bobby de nous citer pour exemple : « La forêt, la montagne, les déserts dont des écosystèmes ».
Ce qui me chiffonne là dedans, c’est que l’écosystème à préserver est présenté comme stable, voire immuable. Moi je veux bien. Mais si je lève les yeux de mon écran, qu’aperçois-je ? Des collines. Et un bout de la petite départementale qui serpente entre elles. Je suppose que ces collines sont plutôt anciennes. Elles appartiennent au massif armoricain, formation géologique remontant au Paléozoïque , ce qui ne nous rajeunit pas. Jadis fières montagnes, les 330 millions d’années qui se sont écoulées depuis l’apparition du plissement hercynien les ont vues grandir puis s’éroder. Tout ça pour dire qu’elles n’ont rien d’éternel. Mais ne chipotons pas. Admettons que ces quelques derniers millions d’années elles n’ont pas trop changé.
A part que sur ces collines, j’aperçois de drôles de choses : un champ de maïs, des prés où paissent des vaches, des talus surmontés de hêtres et de chênes. Rien moins ! Ça n’a RIEN de naturel. Tout ça a été créé par un être relativement récent appelé « homme » apparu dans la région il n’y a pas si longtemps, soyons larges, disons quelques dizaines de milliers d’années. C’est ce coquin qui a défriché, monté les talus, tracé la route, élevé les vaches, semé le maïs (plante arrivée hier seulement de la lointaine Amérique). Autant le dire clairement, dans nos vieux pays, que ce soit à la mer à la montagne, à la campagne, la « nature » n’a rien de bien naturel.
Admettons que voici seulement quelques millénaires régnait ici la lande d’ajoncs, de genêts et de bruyères. On peut penser que conséquemment y prospérait le couineur des ajoncs (oiseau imaginaire uniquement là pour détendre l’atmosphère et illustrer mon propos, comme toutes les autres espèces que je citerai), qu’insectivore, il se repaissait de la mouche à perruque mauve laquelle prospérait grâce aux déjections du gougnassier genêtivore, etc. Bref, que l’écosystème y était TOTALEMENT différent.
En faisant pousser des chênes sur les talus qu’il a construit, l’agriculteur a permis que le geai (des chênes ) s’y installe, en se spécialisant dans l’élevage bovin, il a assuré la fortune de la mouche à bouse dont se repaissent les joyeux zoziaux, etc.
Tout cela pour dire que ceux qui défendraient l’écosystème de mes collines ne feraient que tenter de figer l’histoire en un point précis alors que celle-ci est perpétuel mouvement, interaction entre la « nature », la géologie, le climat et l’homme.
Là-dessus, je vais planter des fraisiers.
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