L'entrepreneur anglais à qui j'ai confié l'isolation de l'étage de ma maison est arrivé hier avec son équipe. Avec la furia inglese qui les caractérise, ils se sont mis à tout casser. En quelques heures, il n'y avait plus de cloisons ni de plafonds. Non contents de cela, ils se sont immédiatement attaqués à l'installation des armatures qui soutiendront l'isolation et les nouvelles cloisons. Questionné sur le temps que prendrait la première phase de ces travaux, le patron me déclara qu'il comptait, si tout se passait bien, finir aujourd'hui. Et là ne s'arrêta pas ma surprise. Je lui demandai combien de temps il me laissait pour installer les conduites d'eau et d'évacuation et les lignes électriques, il me dit que si je pouvais le faire ce week-end ce serait bien car avec le froid qui s'annonce la maison sera inchauffable avec sa toiture à nu. Me voici donc condamné à effectuer tous ces travaux à marche forcée. Ma journée va être consacrée à acheter tous les matériaux qui me manquent.
De plus il m'a fallu évacuer mon bureau et m'installer tant bien que mal au rez-de-chaussée. Si jamais je me faisais rare, vous saurez pourquoi.
J'ai pourtant regardé le débat Hollande/Juppé. Je comptais en parler mais qu'en dire ? Rien sinon que j'ai eu l'impression très nette d'assister à un combat de technocrates et non d'hommes d'État c'est à dire d'hommes porteurs d'un véritable projet politique. Faire payer les riches c'est aussi beau qu'inefficace. Gérer la pénurie est peu enthousiasmant. Tout cela est bien terne...