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dimanche 15 juillet 2012

Salauds de (grands) patrons !




Tout le monde le sait. Certains le déplorent. Les patrons sont des salauds. Jusqu’à récemment je pensais que leur seul but dans la vie était de rendre leurs employés malheureux : dans un premier temps, ils embauchaient de braves gens qui auraient été bien mieux chez eux afin de les humilier en les forçant à accomplir des tâches dégradantes. Ensuite se découvraient leurs véritables motivations : ils ne les avaient embauchés que pour se vautrer dans les plaisirs troubles qu’ils ressentent en les foutant à la porte. Certains me diront : « mais de quoi se plaignent-ils les malheureux exploités quand on les libère du joug ? » Je prierais certains de se taire et de ne pas troubler la poursuite de mon raisonnement par leurs questions à la con.

Donc, comme tout un chacun, je pensais que le licenciement était à la fois le but initial et ultime de tout entrepreneur qui se respecte (ou pas). Eh bien il n’en est rien !  Ces crapules  ont un autre agenda caché : faire parler d’eux. Le licenciement  est, en plus du plaisir qu’il procure, un moyen de parvenir à leurs fins.
Cela m’est apparu de manière éclatante lors de la malheureuse affaire de la réduction d’effectifs chez PSA. 

En temps normal, qui se soucie, mis à part quelques rédacteurs de la presse économique et leurs rares lecteurs, de qui peut bien diriger Peugeot ? Franchement, tout le monde s’en fout !  Ces vampires qui se goinfrent à s’en faire péter la sous-ventrière de sang  prolétarien, n’ont rien de Brad Pitt, leurs affaires d’alcôve, leurs joies, leurs peines, la tenue qu’ils portaient au bal du CCE, le monde entier s’en tape ! Et ça les dérange ces messieurs !  Ils ont l’argent, la puissance. Ils voudraient la gloire médiatique. Des unes ! Des passages à la radio ! Et pourquoi pas à la télé ?

Or comment y parvenir ? Mais c’est très simple : on envoie 8000 employés se faire voir chez plumeau et toc ! Il n’y en a plus que pour eux. On les voit à la télé, on n’entend plus qu’eux à la radio ! M. le directeur gni-gni, M. le directeur gna-gna…  Journalistes de se presser !  Pluie d’interviews !  Enfin ils intéressent !

Vanitas vanitorum ! Omnia vanitas !

Quoi ? Le marché automobile européen se contracte ? Les usines tournent à moitié de leur capacité ? La société perd 200 000 000 d’Euros par mois ?  Et alors ? Vous appelez ça des arguments ?  Excusez-les ces salauds pendant que vous y êtes !  Non, non ! La vérité est que ces petits malins sont arrivés à faire d’une pierre deux coups : un nombre record de licenciements avec tout le plaisir que ça comporte et, cerise sur le gâteau,  la célébrité. Sales bâtârds* !

*Je prie mes amis de ne pas prendre le premier accent circonflexe de "bâtârds"  pour une faute. Il s'agit d'une tentative de rendre la prononciation de ce cri de colère qui monte aux lèvres de l'ouvrier d'Aulnay.

18 commentaires:

  1. Vous voilà bien remonté, dès potron-minet !

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  2. Dès potron-minet, pas vraiment. J'avais écrit ce texte il y a deux jours. C'est en écoutant (entendant ?) les divagations cégétistes que me vient ce genre d'idées.

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  3. Vous n'êtes, camarade, qu'un sale affameur de la classe ouvrière !

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    1. mais je n'y suis pour rien, moi ! Je constate, c'est tout !

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  4. Salauds de riches qui roulent en voitures étrangères, traîtres à la patrie qui se véhiculent en automobile teutonne et pas comme notre bon président qui lui se déplace en DS 5 même sous la pluie.

    Cette nuit, j'ai écouté les informations et soudain je me suis cru en Corée du Nord à quand les poèmes à la gloire de notre guide suprême.

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    1. Oui, ça en devient ridicule tout ce bruit autour 'un rien (ou d'un pas grand chose).

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  5. De l'autre côté le délégué syndical pour briller à la télévision, à la radio, avoir sa trogne à la une des journaux, est condamné à attendre que ces salauds de patrons fassent ce qu'on attend d'eux.

    Comme disait Coluche : " le capitalisme c'est l'exploitation de l'homme par l'homme. Le syndicalisme, camarades, c'est le contraire ".

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    1. C'est vrai que les syndicats en profitent aussi. Mais ce n'est que justice : ils font ce qu'ils peuvent pour rendre les licenciements inévitables...

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  6. En dehors des arguments économiques, je vous trouve bien peu compatissant JE.

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  7. Que vous êtes donc en retard Jacques Etienne! Tout ça c'était avant, avant l'élection du candidat normal, avant la création d'un ministère du redressement productif (poil au pif), bref c'était vrai quand les salauds de droite étaient au pouvoir.
    Maintenant c'est différent, puisque maintenant c'est le changement.
    Maintenant notre président normal va prendre sa voix de rogomme pour dire que tout cela est "inacceptable".
    Maintenant le bel Arnaud va convoquer les vilains patrons pour leur dire que tout cela est "inacceptable".
    Maintenant la vie va devenir meilleure, plus juste, plus humaine, plus solidaire, et soigneusement décarbonée.
    Mais pourquoi est-ce que je me fatigue à vous dire tout ça alors que vous avez mister numberouane dans votre blogroll?

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    1. Vous avez raison. Comme tout passéiste j'ai du mal à intégrer les données du changement radical que nous vivons depuis deux mois.

      Cependant, quand je vois que les moindres faits et gestes du président normal (TM) font l'objet de commentaires dithyrambiques sur radios et télévisions, je ne peux m'empêcher de noter un certains changement.

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  8. Bravo, bien parlé!
    Heureusement il y a Montebourre qui veille au grain et qui va nous redresser tout ça productivement. Sans préjudice du lynchage éventuel de ces salauds de patrons-voyous
    (comme il convient de dire en pareil cas).
    Amitiés.

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  9. Il n'y a pas que dans les collines qu'on s'intéresse aux pintades.

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  10. Réponses
    1. Bon, contentez-vous de lire le titre en suivant avec le doigt.

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    2. Même ça, j'y arrive pas ! C'est vous dire !

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