J'ai regardé ce soir un documentaire
particulièrement passionnant sur BFM. Il posait la question de
savoir qui avait tué François Fillon. Il va sans dire que cette
chaîne est d'une objectivité exemplaire. Des journalistes
d'exception ont interrogé le ban, l'arrière ban et
l'arrière-arrière ban des élites LR. Ce défilé de cloportes
avait de quoi soulever le cœur de toute personne un tant soit peu
sensée. Faisons à ces répugnantes couilles molles de
soi-disant-droite la charité de ne pas les nommer.
L'enquête était passionnante. On
chercha d'où pouvaient bien venir les « fuites » qui
avaient entraîné la chute du candidat favori. On entendit
Trucmuche, Bidule et Machin-chose exprimer leurs réticences quant à
l'opportunité de maintenir une candidature vouée, vue l'importance
des accusations portées, à l'échec. On glissa sans insister sur
l'incapacité où se trouvèrent MM. Trucmuche, Bidule et
Machin-chose de susciter la candidature de remplacement dont ils
avouaient avec bien du retard avoir rêvé. On interrogea un
troisième couteau sur la machiavélique ruse qu'il utilisa pour
« niquer » M. Fillon, lui payant des caleçons en
pilou (ou quelque autre article textile) avant de révéler ce
scandale à un organe de presse qui s'empressa de le porter à la
connaissance du public. Ce qui fut la fameuse goutte qui mit le feu aux
poudres ou l'étincelle qui fit déborder le vase !
Tout cela était bel et bon, seulement,
dans cette affaire, on oublia deux acteurs majeurs : les media
et la justice, piliers bien connus de la démocratie. Car c'est une
évidence, les peccadilles que ces deux respectables institutions
reprochèrent à un candidat dérangeant ne prirent d'importance qu'à
cause du zèle que mirent les premiers à leur offrir un
retentissement outrageusement disproportionné et la seconde à
donner des suites à un dossier dont l'avenir nous dira (peut-être)
l'exacte importance.
Cette fabuleuse enquête ne fait que
confirmer la remarquable aptitude des media à faire passer
l'anecdotique pour un fait majeur. Seulement, et c'est la seule chose
qui compte, les conséquences de leur populisme exacerbé sont elles
bien réelles : nous voici avec pour président un pantin
ridicule et une « droite » bien abîmée qui s'entête à
refuser la seule alliance qui lui permettrait d'accéder au pouvoir.
Les lamentables cloportes qui la composent continuent de rêver d'une
France gouvernée au centre (c'est à dire au milieu de nulle part)
comme si ce genre de position n'était pas responsable du triste état
du pays et surtout comme si la place ne leur avait pas été ravie
par un triste guignol.