Tout le monde le sait, il n’existe rien à droite de l’UMP.
Il arrive que, par accident, des français en souffrance se trompent d’ennemi
et, cherchant un bouc émissaire, tombent dans le piège que leur tend une
poignée de fascistes ultra-minoritaires. Ces pauvres malheureux, souvent
quasi-analphabètes, reviendront bien
vite de leurs égarements et finiront par voir que l’immigration de masse , loin
de constituer une menace économique et culturelle pour le pays, est une chance
qu’il est urgent de saisir s’ils veulent
participer à l’émergence d’un monde métissé et multiculturel générateur de
paix, de sécurité, de prospérité, de fraternité et pour tout dire de bonheur
parfait.
Les frontières sont claires : la droite
« républicaine » s’arrête là où commence la moindre velléité
d‘alliance avec les égarés et leurs machiavéliques manipulateurs. Il lui faut
donc un leader consensuel, à l’odorat délicat, capable de déceler le moindre de
ces remugles que dégagent ceux qui voient des problèmes où il n’y en a pas.
Que ce soit à gauche
ou à droite (« républicaine »),
on est bien d’accord : un personnage a les épaules tombantes et le
charisme d’huitre que requiert la situation : M. Fillon. Lui seul sera en
mesure d’assurer à la droite les lendemains chantants des victoires éclatantes.
Ah ouais ? V’zêtes sûrs ?
Je comprends que Nicolas
soutienne le terne François : le simple fait de s’être laissé marcher sur
la gueule cinq ans durant par l’infâme Sarkozy suffit à toucher son cœur
tendre. De plus, son âme généreuse le pousse à penser que tout le monde partage
peu ou prou ses aspirations à une société d’après lui « plus
humaine ».
M. Hill (Falcon, pas Benny) voit également
dans celui que le Poverello protège une chance pour la droite « RÉPUBLICAINE »
(l’adjectif est essentiel). En en excluant
bien entendu «tout ce qui était insupportable à droite. » car « des Dati, des Morano, des Lefebvre, des
Copé, on n’en veut plus. » Je suppose que s’il ne mentionne pas le
courant « Droite Populaire », il s’agit d’un simple oubli.
On peut soupçonner le premier d’avoir des arrières-pensées :
avec Fillon à la tête de l’UMP, les
socialistes se voient ouvrir un boulevard vers de nouvelles victoires. Les
motivations du deuxième m’apparaissent si obscures qu’elles finissent par ne
plus m’apparaître du tout.
A moins que tous deux ne pensent sincèrement que, comme je
l’expliquais dans mon premier paragraphe, le FN n’existe pas vraiment. Ce qui
impliquerait qu’ils n’attribuent aucunement l’élection de M. Sarkozy en 2007 au
fait qu’il avait su alors rallier à lui une grande partie d’électeurs d’une
droite tout aussi républicaine que l’autre mais, disons, plus ferme sur divers
points. Ce qui voudrait également dire
que pour eux, la « droitisation » de la campagne du président sortant
n’est pour rien dans le resserrement final des scores. Et ce faisant, à mon
humble avis, ils se foutent le doigt dans l’œil jusqu’à l’omoplate.
Il est néanmoins possible que Fillon soit le meilleur leader
UMP. Du moins pour la droite
« dure ». Une UMP réduite à sa partie « RÉPUBLICAINE »,
rejetant jusqu’à l’idée de partager le
moindre thème avec les « nauséabonds » et écartant ses
« droitiers » finira en peau
de chagrin, lui laissant davantage d’espace.
Moi, je dis ça, je dis rien…
"Ce qui voudrait également dire que pour eux, la « droitisation » de la campagne du président sortant n’est pour rien dans le resserrement final des scores."
RépondreSupprimerJe ne sais pas. Personne ne sait. Ce que je sais, c'est qu'une élection ne se gagne pas avec un "resserrement final" mais en passant en tête au second tour.
A part ça, je suis interpellé dans le billet : "De plus, son âme généreuse le pousse à penser que tout le monde partage peu ou prou ses aspirations à une société d’après lui « plus humaine »." Je ne sais pas si j'ai souvent employé "plus humaine"... Mais ce n'est pas grave. Par contre, je ne pense pas que "tout le monde partage...".
Plus "humaine", plus "truc", plus "machin", plus "juste", qu'importe au fond, du moment qu'elle soit ne serait-ce qu'un peu plus et si possible beaucoup moins.
SupprimerFalconhill est un exemple extrême, dans la mesure où il représente très bien la droite “honteuse” de l'être, et qui, de fait, ne l'est pratiquement pas. Au fond, sa véritable ambition, son rêve le plus cher, c'est d'être d'accord avec Nicolas. Et son bonheur fait plaisir à voir lorsque notre Nem beurre ouane lui accorde avec magnanimité un certificat de bonne pensée progressiste.
RépondreSupprimerJe délivre des certificats, moi ? Je dirai plutôt que contrairement à beaucoup de blogueurs qui se lâchent un peu facilement sur la toile, que FalconHill est un élu de terrain, dans un département très FN...
SupprimerEn outre, z'êtes rigolo, vous vous comportez comme Gauche de Combat, en délivrant des certificats de "vraie droite"...
C'était une façon imagée d'exprimer une réalité : ce bon Falcon n'est jamais aussi heureux que lorsqu'il parvient à être d'accord avec vous. Alors que ça devrait plutôt l'inquiéter, à mon sens.
SupprimerEt quand vous dites qu'il est un “élu de terrain”, vous voulez dire qu'il est laboureur ?
Non, andouille (si je puis...) ! Il est conseiller municipal (même adjoint, je crois), impliqué dans la vie politique locale, les partis, ...
SupprimerFalconHill étant un bon pote (un peu comme vous, tiens ! Rencontré dans les blogs, je vais aller le voir pendant les vacances et quand on se voit au bistro ou autre, on ne s'engueule pas, on raconte des bêtises pour rigoler), il est relativement normal qu'il soit content lorsque nous trouvions un terrain d'entente, mais ce terrain d'entente ne vient jamais sur un projet politique. Et nous avons en commun de combattre certaines "extrêmes", dont la gauche de la gauche et son paquet d'individus sectaires.
Je ne voudrais pas introduire la zizanie entre vous.
SupprimerIl est vrai que la droite "modérée" ressemble tellement à la gauche "modérée" qu'on finit par se demander s'il ne s'agirait pas de jumeaux jouant à se chamailler pour de faux.
Oui.
SupprimerCa fait déjà un petit moment que d'aucuns l'appellent l'UMPS.
Il doit bien y avoir une raison non ?
Fredi,
SupprimerBah, nous on parle de l'UMPFN, alors ce genre d'arguments...
Jacques,
Il n'y a pas de Zizanie entre amis... On s'engueule souvent, notamment dans les commentaires, chez lui, parce que j'aime bien le titiller...
Le droite modérée ressemble plus à la droite "moins modérée" qu'à la gauche modérée mais ça dépend où on se place...
Fredi,
SupprimerBah, nous on parle de l'UMPFN, alors ce genre d'arguments...
Nicolas (qui doit déjà être parti se réfugier dans les spams).
C'est quand même bien avec NS que nous avons vu des ministres issus du PS non ?
Ou j'ai rêvé ?
Vous n'avez pas rêvé. C'était une des plus grosse conneries de Sarkozy, d'ailleurs. Faire croire que le clivage n'existe pas.
SupprimerCe sont quelques individus qui ont accepté, certains (proches du PS comme Amara ou Hirsch) parce qu'ils croyaient avoir la possibilité de faire ce pourquoi ils étaient nommés. D'autres, comme Besson, pour des raisons plus incompréhensibles (sa carrière politique semble terminée). Enfin, Kouchner doit regretter mais il n'a jamais eu un grand sens politique...
En aucun cas, le PS n'y est pour quelque chose...
J'ai vu qu'on parlait de moi...
RépondreSupprimerRien à dire sur vos procès d'intention. Les miennes d'intention sont claires : j'ai envie que la droite revienne au pouvoir. Et pour qu'elle revienne au pouvoir, il faut qu'elle gagne les élections. Ce qu'elle ne sait plus faire (régionales, cantonales, présidentielles, législatives en sont la preuve).
On peut ne pas être d'accord sur la manière d'y arriver. On peut aussi s'écharper entre nous, et mépriser les gens de droite qui ne pensent pas forcément comme le voudrait certains.
Il manquait quelques dizaines de % de voix à Sarkozy pour l'emporter au deuxième tour. ON n'a peut être pas le même avis sur la question.
Rien à rajouter sur les sentiments de Didier Goux (que j'apprécie au demeurant et que je salue) à mon égard.
(mais sinon c'est bien ; j'aurais découvert un nouveau blog)
Tu devrais lire mon blog plus souvent, je parle souvent de Jacques Etienne !
SupprimerTiens ! Mes commentaires passent à nouveau en spam, ici. J'avais répondu à Didier. Font ch... chez Blogger.
Bienvenue, Falconhill !
SupprimerOn peut toujours penser que les 15 à 18 % d'électeurs du FN n'existent pas. Mais au cas où ils existeraient il faudrait pour que la droite "RÉPUBLICAINE" obtienne une majorité que l'électorat de l'ensemble de la gauche se réduise et ne recueille que 3o et quelques %. En admettant que ce soit possible, cela supposerait tant de concessions qu'on aurait plus vite fait de voter socialiste directement.
Nicolas, je vais finir par vous réclamer une indemnité de déspamage !
SupprimerJacques,
SupprimerJe la paierai en liquide exclusivement...
Et bien je pense que tout a été dit sur la question.
RépondreSupprimerOui la droite est bien honteuse. (NKM et consort)
Oui la méthode Buisson a bien permis à NS d'être présent au second tour, ce n'était pas gagné il y a tout juste un an.
Oui la droite aurait pu gagner encore cette fois si, si, si, si....
Si une loi avait osé dès 2007 remettre en question deux tabous – le droit du sol et le regroupement familial – , Sarkozy serait encore à l’Élysée avec une majorité confortable.
D Tillinac.
Et non nous n'allons pas repartir en campagne pour 5 ans: laissons les choses se décanter.
Tout à fait d'accord avec vous, Fredi !
SupprimerIl n'y a jamais eu droitisation de l'UMP. Jamais.
RépondreSupprimerDes paroliers habiles ont mis des mots dans la bouche d'un candidat et, avec les drapeaux bleu-blanc-rouge, celà a donner de très beaux spectacles sur les estrades.
C'est tout.
C'est tout et c'était trop peu car, l'electeur qui n'est pas toujours un demeuré, n'a vu aucun signal durant les cinq années écoulées de ce candidat qui aurait signifié "je vous ai compris".
La droitisation de l'UMP n'a pas eu lieu car, tout simplement, le medef n'en voulait pas. Laurence aurait hurlé:
-Quoi !! Et mes travailleurs sans droit ! Et mon chomage à 15% qui fait tant peur aux insiders !!
Pourtant, la préférence nationale par exemple, aurait été un joli thème pour l'UMP. Après tout n'est-il pas vrai que nous sommes encore chez nous ?
Les électeurs ont jugé que le spectacle sonnait creux.
Tout comme celui de Mélanchon, idiot utile de Laurence.
La seule droitisation réelle est dans le coeur et les esprits des français, et il faudra bien songer un jour à en tenir compte.
En attendant ce faux débat permet à l'aile centriste de l'UMP (commment une aile peut-elle être centriste, je me perds en conjectures..) de reprendre du poil de la bête, inconsciente du sort à la Bayrou qui l'attend.
Encore une fois d'accord. Il est certain qu'après la déception suivant l'élection de 2007 il était difficile de croire aux prises de position de Nicolas Sarkozy.
SupprimerPour ce qui est des Bayrouiste de l'UMP, je crains comme vous qu'ils ne se trompent lourdement.
Vae victis!
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RépondreSupprimerPendant ce temps, dans le sud de la France, l'union des droites est en train de se faire ... Cette petite Le Pen que certains présentaient un peu vite comme une "Marionnette" dit des choses très pertinentes
RépondreSupprimerhttp://www.francetv.fr/info/marion-marechal-le-pen-a-ete-seduite-sarkozy_117411.html
Enfin ! Tout cela est bien rassurant, Bernard ! En plus, je n'en ai jamais douté.
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