samedi 30 novembre 2013

Curieux ? Pas vraiment !




Depuis des années déjà, j’ai un compte Facebook qui m’a permis de nouer des contacts intéressants et d’autres moins.  J’eus jusqu’à une centaine d’amis jusqu’à ce qu’un beau jour j’en supprime une bonne moitié qui ne m’apportaient pas grand-chose. Je réduisis ma liste à ceux dont les statuts présentaient à mes yeux un intérêt  et à des personnes que je connaissais et appréciais dans la « vraie » vie. Ainsi, je passe d’agréables moments sur ce réseau social. J’y publie des liens vers mes billets ou vers des articles ou vidéos qui m’ont plu et des statuts que j’espère parfois divertissants pour mes éventuels « amis » sans qu’ils puissent constituer un sujet de billet.

Ce fut le cas récemment lorsque je narrai cette anecdote concernant l’aménagement de mon entrée :


Le fait que l’on ne puisse résoudre un problème qu’au moment où il ne se pose plus me parut amusant et me valut quelques « likes » et commentaires, parmi lesquels celui d’un éducateur avec qui j'avais eu des rapports de travail lorsque j'enseignais dans un internat pour jeunes en grande difficulté.


« Aisance épistolaire », « esprit vif et taquin » bon sang, mais c’est bien moi ! J’en fus quasi-rose de plaisir… Sed in cauda venenum comme dit ma boulangère. Suivit un nouveau commentaire qui doucha ma fierté naissante.


Ben mince alors ! Voilà-t-il pas que j’émettrais des considérations, probablement nauséabondes, propres à ennuyer, énerver et mettre en doute l’estime qu’on peut me porter !  Mais c’est que c’est pas bien ça, pas bien du tout !

Je soupçonne donc cet ami de s’inscrire dans une modernité qui supporte difficilement ceux qui n’y adhèrent pas. Soit. Mais de là à me le faire remarquer !  Après tout, les chances de me voir changer à mon âge sont plutôt minces, d’autant plus qu’est ancien mon enracinement dans la nauséabonderie. Ce qui est à noter dans cette remarque c’est l’évidente difficulté à accepter qu’existent  des points de vue différents. On ne les considère même pas comme des opinions mais comme des erreurs graves provoquant colère et mépris. Soit.

J’ai bien du mal à différencier en moi  l’esprit vif et taquin de l’être aux positions inacceptables. Serais-je atteint d’une forme (bénigne ?) de schizophrénie  du genre Docteur Jacques et Monsieur Étienne ?  Ou bien un endoctrinement de style pavlovien pousserait-il des gens au demeurant plutôt sympathiques à se mettre dans tous leurs états dès qu’on s’oppose à leur catéchisme ?  Même s’il arrivait que l’on m’internât afin d’extirper de mon esprit mon double malfaisant, je pense que je continuerais  à pencher pour la seconde hypothèse.

vendredi 29 novembre 2013

Les leçons d’’un sondage



128 personnes se sont donné le mal de participer au sondage exclusif concernant ce blog. Ce qui tendrait à prouver que je serais suivi par un nombre au moins égal de lecteurs. Ce qui est extrêmement encourageant !



Ces 128 votants ont exprimé en tout 154 opinions. Ce qui implique que certains ont exprimé plusieurs opinions, ce que permettait la configuration du sondage.  Un certain  M.D. a même déclaré avoir coché toutes les cases, ce qui n’est pas très sérieux, vu qu’il est difficile d’affirmer en même temps que blog donne un sens à sa vie et que le lire ou peigner la girafe… Mais passons…

Donc 68% des lecteurs trouvent cet endroit distrayant voire intéressant. C’est beaucoup, ce n’est pas trop. Il est vrai que si on ajoute à ce chiffre celui de ceux à la vie desquels il donne un sens  (en admettant bien entendu que personne n’ait voté pour les 2, ce qui n’est, comme je l’ai signalé, pas le cas) on arrive à 85% d’opinions encourageantes.

Que 24% des votants se déclarent fans de notre cher président n’a rien d’étonnant : le connaître, c’est l’aimer. Je continuerai donc de parler de lui de temps à autre même si, à ma courte honte, je dois avouer que je crains d’avoir déjà exprimé à peu près toutes les raisons qui me poussent à lui vouer un culte fervent. Mais on se doit de satisfaire le client…

Les indifférents ne sont que 12% : je leur conseillerais pourtant de préférer le peignage de girafe à la lecture de mes bavardages car des girafes bien peignées ajoutent toujours au prestige d’une grande nation.

La catégorie des gauchistes qui viendraient ici se livrer aux plaisirs douteux de la délectation morose est peu représentée. Seulement 6% ! Ainsi s’expliquerait, malgré les efforts déployés, le grave déficit de trolls que connaît ce blog depuis sa naissance.

En résumé, si je devais continuer d’alimenter cet endroit, quasi-quotidiennement,  en billets, ceux-ci se devraient d’être à la fois lourds de sens, distrayants,  intéressants et souvent consacrés à M. Hollande. Ce qui n’est ni forcément paradoxal ni de la tarte.

Un grand merci à  tous pour avoir consacré un peu de leur temps, que je sais précieux et minuté, à une enquête qui m’a permis de mieux cerner leurs attentes.

jeudi 28 novembre 2013

Les souffre-douleurs



Plus qu’un jour pour participer à notre sondage exclusif  (en haut à gauche)! Rejoignez les 118 lecteurs qui se sont déjà exprimés. Si demain à 12 h 15 vous n’avez pas voté, lorsque vous vous plaindrez de ne jamais être sondé, vous ne pourrez vous en prendre qu’à vous-même.

Avant-hier, le bon monsieur Peillon a lancé une campagne contre le harcèlement à l’école. Excellente initiative. Mais ce phénomène ne se produit pas qu’à l’école. Il se trouve que le jour d’avant, j’en avais rencontré dans le riche et complexe roman de Michel Desgranges, Je vous hais, un exemple particulièrement extrême qui m’avait un rien bouleversé. Je n’en dirai pas plus, mais ce qui est intéressant, au-delà du malaise que provoque la lecture de ce passage d’une violence inouïe, c’est le fait que la victime, d’une certaine manière, sans être consentante, est résignée à son malheur ordinaire et refuse tout secours qui l’en délivrerait.  Ce refus peut s’expliquer par la débilité légère du personnage et l’attachement profond qu’il ressent pour le misérable environnement qu’il a su se créer. Il ne trouvera comme échappatoire à cet enfer « chéri » que le suicide…

Un autre personnage, prêtre catholique, attribuera cette mort non pas aux persécuteurs mais à la nature que lui avait donnée le Créateur laquelle, quels que fussent l'époque ou le pays aurait fait de lui une victime puisque « [sa] pacifique et douce résignation était une insolente invite au Mal ». Soit. Les êtres de ce genre sont des proies désignées pour des abrutis dont la cruauté n’a d’égale que la lâcheté.  Même en bande ces charognes ne sauraient s’attaquer qu’à des faibles.

Mais je crains qu’il n’y ait pire… En tant qu’enseignant, j’ai eu l’occasion de rencontrer quelques cas de souffre-douleurs, dont un tellement discret, que je n’ai appris que plus tard que son assiduité au CDI était en partie due à la protection que lui assurait ma présence.  Un cas rationnel où la victime avait bien soin d’éviter ses tourmenteurs. Les deux autres, furent bien plus inquiétants.  Ces deux pauvres enfants étaient régulièrement rossés par leurs "chers camarades". On les retrouvait en pleurs, mais, sitôt la douleur passée, ils commençaient à provoquer de nouvelles bagarres dont ils ne pouvaient ignorer qu’ils en sortiraient roués de coups.  UN PEU COMME SI LE MARTYRE QU’ILS SUBISSAIENT ÉTAIT LEUR MOYEN D’EXISTER AU SEIN D’UN GROUPE AUQUEL ILS N’AVAIENT TROUVÉ D’AUTRE MOYEN DE S’INTÉGRER ! Hypothèse désespérante mais que je crains fondée. En l’admettant, on est en droit de se demander l’impact réel que peut avoir, dans de pareils  cas, le prêchi-prêcha laïcard de MM. Peillon et consorts.

La « nature » humaine est complexe et bien tordue. Les chances qu’on a de ramener certains profils psychologiques à une norme acceptable et compatible avec une vie en société harmonieuse me semblent bien faibles. Si la force peut contraindre certaines « natures » de bourreaux à limiter le nombre de leurs victimes, qui empêchera jamais la victime « naturelle » de trouver son bourreau ?

Mais cessons d’être lugubre et terminons sur une note optimiste : je vous invite à lire cet article du Garofi  où l’on apprend que le racisme a été officiellement  éradiqué de France grâce à des pétitions et des badges !

mercredi 27 novembre 2013

Chasse aux doublons !

Au moment où nous mettons sous presse, notre sondage exclusif (que vous trouverez en haut de la colonne de gauche) a dépassé les 100 participants. Il était prévu que sa durée fut d’un mois, toutefois, il semble que d’ores et déjà certaines grandes lignes s’en dégagent nettement. Aussi, afin d’en tirer plus vite les leçons, avons-nous décidé d’y mettre fin d’ici deux jours. Retardataires, à vos bulletins !


En nos temps de grande austérité est-il acceptable, voire concevable, que l’on continue d’avoir ici et là des doublons ? Je ne parle pas de ces monnaies d’or espagnoles qui connurent leur heure de gloire entre le XVIe et le XIXe siècle mais d’éléments redondants dans un ensemble.

Prenons le domaine de la politique, par exemple. Est-il vraiment indispensable de voir deux écologistes moustachus venir nous bassiner à la télé ? Ne serait-il pas plus raisonnable de les fusionner ?  Les plus perspicaces d’entre vous auront compris que je veux parler des inénarrables José Bové et Noël Mamère.  

Ne pourrait-on pas, dans un but de simplification, se contenter d’UN Joël  Masé (ou Bomère, ça reste à déterminer) ? L’important n’est-il pas que la parole écologiste soit entendue afin que nous puissions continuer d’en rire ? On me dira qu’ils ont deux personnalités et deux fonctions différentes. Noël est hargneux, José bonhomme. L’un siège au Palais Bourbon, l’autre à Strasbourg. Le premier s’intéresse à la politique politicienne, le second plutôt à l’agriculture.  Eh bien justement !

Joël Bomère (ou Masé, ça pourrait faire l’objet d’un référendum) pourrait siéger aux deux parlements. Il a bien été question de conseillers territoriaux  élus aux assemblées départementales et régionales. On pourrait donc envisager que les députés (ou certains d’entre eux) soient à la fois nationaux ET européens. On économiserait des indemnités. Que l’on ne me dise pas que la tâche serait écrasante : à part le mardi, quand la télé est là, qui assiste aux séances ?  Quant à Strasbourg, ou Bruxelles, l’assiduité y est-elle si commune ? 

Joël gagnerait en bonhommie ce qu’il perdrait en agressivité. D’autre part, au niveau du discours, un écologiste évoquant un peu plus l’agriculture et un peu moins les querelles politiques ne saurait que gagner en crédibilité. Au niveau moustache, on pourrait atteindre un compromis en allongeant un peu celle de Noël aux dépends de celle de José. Lequel pourrait  également céder une partie de sa tignasse à l’autre qui, nous le déplorons, est de plus en plus déboisé de la colline.  Cela aurait pour effet de remplacer la physionomie de garçon boucher de l’un et celle de baba cool sur le retour de l’autre par une apparence de beauf ordinaire dans lequel l'élecyeur se reconnaîtrait plus aisément.

Si cette fusion donnait satisfaction, on pourrait en envisager d’autres…

mardi 26 novembre 2013

Conte de Noël (suite et fin)


M. A, lorsque le conseiller lui annonça sa découverte parut, malgré son tempérament placide un rien décontenancé. « Le Président pense trouver une inversion dans ses souliers au matin du 25 ? Mais il déraille complètement ! Bien sûr, en tant que  socialistes, nous croyons tous, comme ceux qui nous ont portés au pouvoir, au Père Noël mais de là à surévaluer les pouvoirs de l’objet de notre culte… »

Une réunion des principaux membres du cabinet A. fut organisée d’urgence en s’assurant que le secret de ce conseil improvisé serait parfaitement tenu et surtout que le Président H. n’en saurait rien. Le fait que celui-ci s’était rendu à l’institut François Mitterrand de Gaborone afin d’y prononcer la conférence inaugurale de l’Association Franco-Botswanaise pour un Macramé Citoyen facilita les choses. M. A., après avoir déclaré la séance ouverte, résuma en quelques mots la découverte du conseiller et appela chacun à donner son avis sur l’attitude à adopter face à la situation. Du débat, plusieurs points forts ressortirent. D’abord, le Président, malgré son air ravi de la crèche et l’abondance de sa production de blagounettes désopilantes était un homme miné par son degré d’impopularité et que la non-réalisation de sa promesse d’inversion risquait de mener à péter un câble comme fit le bon M. Deschanel. Ce qui n’était aucunement souhaitable.  Ensuite, il fallait bien reconnaître que la publication de chiffres du chômage en hausse courant janvier risquait de nuire à toute l’équipe. Il était donc essentiel de trouver une solution.

Plusieurs furent avancées. La destruction du réseau SFR fut rapidement évacuée, vu que le bug d’août avait attiré l’attention des Français sur l’influence de cette entreprise dans l’établissement des statistiques. De même, l’envoi de menaces de mort au directeur de l’INSEE s’il ne publiait pas des chiffres maquillés fut vite balayée : trop de statisticiens étaient en mesure de découvrir la supercherie et les liquider tous pourrait faire naître la suspicion. Restaient les emplois aidés. Seulement, les candidats ne se bousculaient pas. C’est alors que le Ministre des Décisions Primesautières et de l’Enfumage Généralisé, dont l’influence grandissait sans cesse, émit une idée qui rallia tous les suffrages : la période de Noël était une période de trêve politique et de grande consommation. Seulement, elle ne durait que peu de temps… Sauf si, par décret, on l’allongeait. S’il était décidé de prolonger celle-ci, à titre expérimental, jusqu’au 31 décembre 2014, les retombées économiques risquaient d’être importantes et d’entraîner une embellie sur l’emploi. Imaginez seulement : les parents distraits du monde entier, ayant oublié de fêter Noël et de gâter leurs enfants venant en France pour rattraper le coup. Ceux que la maladie, le travail ou toute autre raison avaient empêchés de réveillonner venant à tout moment se goinfrer de menus spécial fêtes à des pris faramineux dans les restaurants de l’hexagone ! La France entière, transformée en parc à thème attirerait du monde entier tous ceux qui avaient gardé une âme d’enfant…

Il fut donc décidé que le projet serait soumis au Président dès son retour du Botswana. Bien entendu, une telle mesure ne put que recueillir son adhésion tant elle s’inscrivait dans le droit fil de l’anaphore « Moi président… » qui lui avait si bien réussi bien qu’il se fût retenu de déclarer, « Moi président ce sera tous les jours Noël ! ». Il fut immédiatement décidé qu’il annoncerait lui-même la nouvelle au peuple de France lors d’une allocution télévisée qu’il prononcerait costumé en Père Noël. Ce qui fut dit fut fait. Le Président suggéra que le Pays fût rebaptisé Santaland, mais ses conseillers l’en dissuadèrent, jugeant la décision prématurée.

La presse, écrite, parlée et télévisée, s’empara du slogan « Avec le Président H, c’est tous les jours Noël ! ». Cet enthousiasme contamina les citoyens, et les affairistes. Les importateurs de rennes embauchèrent à tour de bras, entraînant l’éclosion d’entreprises spécialisés dans les soins aux cervidés, les fabricants de guirlandes lumineuses multiplièrent leurs effectifs et créèrent des filiales de maintenance, les commerces de bouche, d’élevage de volaille et de crustacés leur emboîtèrent le pas, une prospère industrie des traineaux à rennes (avec roulettes escamotables pour les temps chauds) vit le jour, les contrats de Pères Noël, jusque-là de quelques jours se transformèrent en contrats annuels reconductibles…

Par centaines de milliers, des emplois nouveaux virent le jour… Les chiffres de décembre révélèrent non seulement un inversement de la courbe mais un véritable boom sur l’emploi, ramenant la confiance des investisseur et des particuliers. La croissance repartit comme en quarante et le président H. vit sa popularité monter à des niveaux inconnus d’aucun de ses prédécesseurs. Ce qui lui fit confier à un proche : « Cette vieille baderne de Mitterrand croyait aux forces de l’esprit, moi je crois au Père Noël, et jusqu’ici ça ne m’a pas trop mal réussi ! »

IMPORTANT : Toujours à l’écoute de notre lectorat et désireux de mieux connaître ses motivations et ses attentes, nous vous proposons de participer à un SONDAGE que vous trouverez en haut de la colonne de gauche.