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Je suis passé de la sidération à l’affliction. A quoi bon parler géopolitique quand tant d’Européens semblent poser sur la situation d’aujourd’hui une grille de lecture vieille de plus de 80 ans alors que tout a changé non seulement sur leur continent mais dans le monde ?
Dans le vacarme des passions, quelques voix s’élèvent : des militaires, des spécialistes de géopolitique, envisagent le problème de manière rationnelle et prônent la négociation au niveau où elle doit se tenir, à savoir entre les USA, patrons de l’Otan, et la Russie.
Les Ukrainiens souffrent. Pour rien, puisqu’ils ne sont qu’une case sur un échiquier géopolitique qui les dépasse. Les Européens, avec leurs éventuelles livraisons d’armes, ne feront qu’ajouter à leur misère.Si M. Poutine était le belliciste fou qu’on nous décrit , il pilonnerait les villes, les raserait et ce n’est pas avec leurs dérisoire cocktails Molotov que les gens de Kiev ou de Karkov pourrait l’en empêcher. Qui envisage une victoire ukrainienne ?
Si l’on veut éviter un bain de sang, si on ne tient pas à voir un conflit local, certes déplorable, se transformer en conflit mondial il est urgent que les VRAIS protagonistes s’assoient à la table de négociation. C’est aux États-uniens d’en prendre l’initiative.
On pourra me dire que ce serait reculer pour mieux sauter, que Poutine c’est Hitler. Mais dans ce cas, rien ni personne ne pourrait l’empêcher de déclencher un conflit mondial.
J’en reviens à ce qu’a dit M. Sarkozy : on n’a le choix qu’entre la guerre totale et la négociation.
Mais je cause, je cause et ça n’avance à rien : aux vrais responsables (s’ils le sont vraiment) de prendre leurs responsabilités ou de sacrifier des milliers d’Ukrainiens dans un combat douteux.