..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

samedi 29 août 2020

Un autre temps...

 Je suis tombé par hasard sur cette vidéo. Plus que tous les tristes discours du type "deploration temporis acti" en plus de faire rire, elle démontre si nécessaire à quel point entre ce que l'on pouvait dire du temps de ma jeunesse folle et ce qui est acceptable aujourd'hui un abîme s'est creusé. Comment, quand on a connu une telle époque, pourrait-on supporter les folies de maintenant ?

A regarder jusqu'à la fin puis à méditer : 



mercredi 26 août 2020

Bonne surprise !


Il y a sept ans de cela dans un article judicieusement intitulé « Les Guêpes » je retraçais l’historique de mes rapports tendus avec ces charmantes bestioles. Suite à deux piqûres successives en l’an de chaleur 1976, ayant développé un œdème assez important à la cuisse, mon médecin m’expliqua plus tard que j’étais allergique aux piqûres d’hyménoptères et qu’une prochaine attaque pourrait s’avérer fatale.


Étant d’un naturel mauvais et, avouons-le, spéciste, cette information sur ma vulnérabilité m’a rendu assez agressif vis-à-vis de ce type d’insectes. Je ne conseille à aucun frelon, à aucune guêpe de s’aventurer chez moi car s’ils tendent à s’y incruster et à refuser de profiter de l’opportunité de s’échapper que leur offrent portes et fenêtres ouvertes, leur destin est réglé. Cette année, ils étaient nombreux en Corrèze et ce sont quelques frelons et nombre de guêpes à qui ma cruauté a fait connaître une fin tragique.


Seulement aussi prudent soit on, l’accident demeure possible. Ainsi, voici quelques jours, alors que j’étais descendu en Corrèze pour y accueillir ma fille et son compagnon, un jour que ceux-ci étaient parti découvrir quelques merveilles locales, j’entrepris de vider l’eau dont un orage avait noyé le barbecue de la terrasse. Saisissant ledit appareil, je ressentis une violente brûlure à la main gauche. Curieuse sensation en touchant un métal baignant dans l’eau et forcément refroidi. Sans avoir vu mon agresseur, je conclus que j’avais dû poser ma main sur une de ces satanées bestioles. Vu ce que m’avais dit mon bon docteur quelques décennies plus tôt, j’en fus quelque peu affolé. Je saisis mon téléphone et appelai le praticien local. Son répondeur m’indiqua qu’elle était en vacances. Je me hâtai donc de rejoindre la pharmacie afin qu’on m’y conseille.


La pharmacienne, une fois que je lui eus expliqué le motif de ma visite et les raisons de mon émoi, ne parut pas plus inquiète que cela, et tenta de me rassurer en minimisant la gravité de la chose. Il est vrai qu’à part une rougeur à l’endroit de la piqûre, une douleur modérée et un gonflement de mon index, rien ne justifiait mon inquiétude. M’ayant proposé un antiseptique à appliquer avec une compresse, des comprimés antiallergiques et une crème à la cortisone, elle me dit de revenir au cas où d’autre symptômes apparaîtraient. Je suivis ses directives et la douleur se calma. L’œdème généralisé que m’avait prédit mon docteur castelroussin ne se produisit pas. Le lendemain, mon doigt avait un peu désenflé. Ensuite tout disparut.


Il semblerait donc que je ne sois pas vraiment allergique, ce qui me débarrasse d’une phobie pluridécennale : je ne connaîtrai donc probablement pas le triste sort du regrettable Alcofribas Pecuchard dans l’article du Rabouilleur dont la lecture me fit me remémorer cet incident.

dimanche 23 août 2020

C'est la fin des haricots !

Rassurez vous, je ne vais pas (pour une fois, comme dit ma fille) vous parler de la fin prochaine de la civilisation occidentale mais d’une réalité elle aussi bien concrète : celle de l’inéluctable amenuisement de mes cueillettes de haricots verts et de leur fin imminente.


Depuis quelque temps, j’avais pris la douce habitude de me confectionner pour mon déjeuner des salades comme celle-ci :


Tomates et haricots verts du jardin, œuf et thon au naturel (ou des sardines à l’huile arrosées d’un filet de vinaigre : sans variété la vie devient vite lassante !). Un peu de sel et de vinaigrette maison pour relever le tout et en avant les agapes suivies d’un « Merci Mon Dieu ! » façon Roger Hanin dans « Le Grand pardon » quand il justifiait, face à Jean-Louis Trintignant, l’apparente disproportion entre ses revenus déclarés et son train de vie fastueux par des goûts alimentaires simples.


C’est un véritable petit bonheur que de se régaler des produits de son jardin ! Mais me direz-vous, quid du thon et de l’œuf ? Pour les œufs, la réponse est simple : pourquoi irais-je me compliquer la vie en élevant des poules, animaux bruyants et intellectuellement limités, quand on en trouve de très bons dans le commerce ? Pour le thon, au risque de décevoir certains citadins, je dirais que contrairement à une idée répandue, le thonier n’est pas un arbre donnant, selon les variétés, des boîtes de tailles et de goûts (à la tomate, à l’huile ou au naturel) divers. Il s’agit d’un navire de pêche spécialisé dans celle du thon. S’en équiper serait coûteux autant qu’inutile à l’endroit où je vis tant que le réchauffement global n’aura pas élevé le niveau de la mer de plus de 200 mètres.


Cela dit, dès après-demain je me verrai contraint de remplacer les haricots par des dés de pommes de terre (du jardin, toujours). Car je me refuse à acheter des haricots du commerce, ceux-ci entretenant avec les miens autant de rapports qu’un grand cru de Bordeaux avec de la piquette espagnole en cubi. Et puis, avec le temps, les tomates, à leur tour viendront à s’épuiser. Nous entrerons dans cet interminable automne qui, certaines années, est l’unique saison normande.


Ne resteront à récolter que des poireaux. Maigre consolation ! Dans le congélateur quelques sachets de sauce tomate et de quoi préparer des gratins de courgettes permettront un temps de prolonger les plaisirs qu’offre le jardin comme le feront les pommes de terre de la cave. Ainsi va la vie...

vendredi 21 août 2020

Privé de confinement, tu seras !

 

J’entends dire que le président Macron aurait déclaré qu’un nouveau confinement général était hors de question. Personnellement, je me demande si la décision est bonne et de nature à satisfaire les légitimes attentes de la population vu qu’elle était majoritairement opposée à sa fin.


Parlant de la deuxième vague, force est de constater que celle-ci est faiblarde ou se fait attendre. Nos chers media ont beau nous parler de l’apparition de nouveaux foyers d’épidémie (ou « clusters » pour les franglophones) un peu partout, d’une augmentation des cas dépistés (ce qui est un peu normal, vu qu’on teste de plus en plus), d’une remontée du taux d’incidence ici ou là, il n’empêche que le nombre d’hospitalisés a baissé de 1800 en un mois (20/07-20/08)et celui des malades en réanimation de 80. Avouez que cette vague est pour le moins décevante.


Ceux qui prévoyaient dès la fin du confinement (le 11 mai, soit bientôt trois mois et demi) une reprise apocalyptique de l’épidémie en ont été pour leurs frais. Ceux qui voyaient celle-ci pour la migration estivale aussi. Espérons qu’il en ira de même pour les partisans d’une vague de rentrée et ceux qui la verraient plutôt à Noël, à Pâques ou à la Trinité. Je sais qu’il est cruel d’espérer voir les attentes de ses semblables déçues mais dans le cas présent, peut-on vraiment s’en vouloir ?


Il n’empêche que grâce à l’ardeur que nos media mettent à rassurer la population, le pétochomètre continue d’afficher des niveaux records et que l’on assiste à des réglementations de plus en plus drastiques concernant le port du masque. On l’a imposé dans les endroits clos, puis dans certaines rues de certaines villes, puis dans tout espace public de villes entières. Les plus zélés mascophiles réclament qu’il soit rendu obligatoire dans tout espace public du pays entier, histoire de clarifier les choses, en attendant de l’imposer dans l’espace privé.


Tout ça me paraît bien absurde. Si un minimum de précautions s’impose aux gens raisonnables, j’en suis arrivé à la conclusion qu’au cas où le virus pullulerait vraiment et que le moindre contact avec lui entraînerait une contamination, sauf à s’enfermer dans un caisson étanche, il serait totalement impossible de lui échapper. Ne serait-ce que parce que l’hygiéniste le plus sourcilleux a toujours des moments de distraction qui pourraient s’avérer fatals.


Le masque est vu par beaucoup comme l’arme absolue sans laquelle tout espoir de survie est illusoire (en oubliant cependant que le taux de létalité de la Covid est très bas). Pourtant, on entend ici ou là qu’il peut être un agent de contamination, que sa manipulation doit se faire uniquement par les élastiques. A croire que les élastiques sont protégés par un antiseptique puissant ou qu’au cas où un contaminé viendrait vous tousser ou vous éternuer dessus à moins d’un mètre (chose qui ne m’est pas arrivée depuis bien longtemps) les mortels aérosols les éviteraient. Je retire cependant de mes observations que les gens ont une utilisation du masque pas très catholique : ils se servent (comme moi) plusieurs fois du même alors qu’il est à usage unique, le mettent dans leur poche sans l’en ressortir par l’élastique, le tiennent à la main, l’accrochent au rétroviseur, etc.


On nous a vendu le confinement sévère comme le nec plus ultra de la prévention. Nous vendra-t-on la crise économique prochaine (autrement plus assurée et redoutable par ses dommages collatéraux qu’une éventuelle deuxième vague) comme une punition divine ? On nous a dit qu’en confinant on avait donné à l’humain la prépondérance sur l’économique. En se refusant à reconduire cette méthode ferait-on passer l’économique avant l’humain ? La question me paraît stupide vu que ces deux aspects sont indissociables.


Privés de confinement, tu seras donc. Ça te fera les pieds. A moins que…  ...l’on n’y contraigne que les personnes à risque, comme on le laisse entendre? Bien qu’en faisant partie à divers titres, je trouverais une telle mesure totalement inacceptable. Si certains vieux veulent se confiner, qu’ils se confinent volontairement en attendant l’EHPAD ! Ce n’est tout de même pas eux qui vont aller contaminer notre belle jeunesse dans les boîtes ou les rave parties ou s’y faire contaminer ! Une telle mesure serait non seulement discriminatoire mais infantilisante. Être vulnérable ne justifie pas qu’on prenne pour vous des mesures coercitives même pour votre bien sauf en cas de perte du jugement. Que chacun prenne ses responsabilités, assume les risques qu’il prend et les vaches seront bien gardées ! J’exige d’être privé de confinement !


mercredi 19 août 2020

La nature ? Une marâtre sans pitié !

Il n'y a pas que les brebis pour être galeuses! 

Je ne dirai jamais assez de mal des écolos urbains qui vous parlent d’une nature bienveillante au sein de laquelle régnerait un équilibre harmonieux auquel il ne faudrait sous aucun prétexte toucher. C’est une ânerie totale. Cet équilibre merveilleux n’a que le défaut de n’avoir jamais existé. Même au sein de notre nature « domestiquée » d’aujourd’hui les maladies font rage et on constate de soudaines pullulations. Pour ce qui me concerne, cette année, j’en ai constaté deux.

D’abord, en Normandie, j’ai assisté à celle des escargots. Ces animaux sont appréciés de certains à la conditions qu’ils aient auparavant effectué un stage au four dûment accompagnés de beurre aillé. Ce n’est pas le cas du jardinier qui, comme ce fut mon cas, les voit totalement ravager ses planches de haricots. Pourquoi, cultivés au même endroit l’an dernier, les gastéropodes ne leur avaient-ils occasionné aucun dégât ? Il se trouve que, pour une raison ou pour une autre, ces sales bêtes ont connu cette année une expansion démographique galopante. Je m’en suis aperçu un soir pluvieux où, la nuit tombée, allant faire un tour au jardin, j’entendis sous mes pas le craquement de leurs coquilles. Il y en avait partout.

En Corrèze, alors qu’un soir, avec ma fille et son chevalier servant, nous dînions sur la terrasse, nous vîmes courir sur la table une bestiole que je pris d’abord pour une araignée. Ensuite nous en aperçûmes une autre et, lui ayant fait un sort (tout insecte s’aventurant dans mon environnement immédiat doit s’attendre à une triste fin) nous constatâmes qu’il semblait s’agir d’une sorte de cafard. De très petite taille, certes, mais d’un cafard. Je n’en avais jamais vus de tels en Limousin ou ailleurs. En ayant remarqué quelques uns dans la maison et craignant une invasion, ma fille se mit en quête d’un moyen de les éliminer et revint des courses avec des pièges à cafards. Nous en plaçâmes dans toutes les pièces et constatâmes à notre moyen dam (le dire grand serait exagéré) que ces pièges ne semblaient pas attirer les bestioles. Finalement, nous eûmes la clé de l’énigme : il ne s’agissait pas de cafards atteints de nanisme mais d’une espèce non domestique à laquelle il n’arrive qu’occasionnellement de pénétrer dans les maisons. Pourquoi s’étaient-il mis à pulluler ? Mystère !

Les maladies des légumes ne plaident pas non plus en faveur de la bénignité de Dame Nature. Ainsi, certaines de mes tomates se virent atteindre par une maladie bizarre les incitant à pourrir. Il ne pouvait s’agir du mildiou, lequel vous détruit tous vos plants en un rien de temps n’épargnant aucun fruit. Une année, en Eure-et-Loir, alors que j’en avais planté soixante pieds le mildiou réduisit ma récolte pourtant prometteuse à néant. Ce qui, reconnaissons-le, est bien peu. Les dégâts furent, cette année réduits. Il faillit ne pas en aller de même pour mes pommes de terre. J’hésitai entre les récolter quand les tiges seraient entièrement  fanées ou le faire auparavant vu que, suite à un mois d’avril exceptionnellement doux le mûrissement des récoltes était précoce. Impatient, je les arrachai et constatai que les taches que présentaient déjà les tubercules précédemment prélevés étaient allées grandissantes. Deux patates présentaient même des sortes de cavernes et un début de pourrissement. Renseignement pris, il s’agissait d’une attaque de gale de la pomme de terre, maladie bactérienne contre laquelle on ne peut pas grand-chose et qui présente le désavantage de rendre une récolte invendable à cause de son aspect si récoltée à temps et de la détruire totalement si elle est tardive. Une fois hors de terre, les dommages cessent.

Malgré tout, je m’entête à ne pas traiter, non par conscience écologique, mais par goût des produits naturels que j’obtiens cependant et dont je me régale en saison sans avoir à leur faire prendre une douche. Si je voulais des légumes traités, j’en trouverais dans n’importe quel supermarché. Seulement, les artichauts, haricots verts, tomates, courgettes et pommes de terre qu’on y trouve, « bio » ou pas, ont des goûts si différents de ceux que j’obtiens qu’on se demande s’il n’y a pas tromperie sur la marchandise...