mercredi 26 août 2020

Bonne surprise !


Il y a sept ans de cela dans un article judicieusement intitulé « Les Guêpes » je retraçais l’historique de mes rapports tendus avec ces charmantes bestioles. Suite à deux piqûres successives en l’an de chaleur 1976, ayant développé un œdème assez important à la cuisse, mon médecin m’expliqua plus tard que j’étais allergique aux piqûres d’hyménoptères et qu’une prochaine attaque pourrait s’avérer fatale.


Étant d’un naturel mauvais et, avouons-le, spéciste, cette information sur ma vulnérabilité m’a rendu assez agressif vis-à-vis de ce type d’insectes. Je ne conseille à aucun frelon, à aucune guêpe de s’aventurer chez moi car s’ils tendent à s’y incruster et à refuser de profiter de l’opportunité de s’échapper que leur offrent portes et fenêtres ouvertes, leur destin est réglé. Cette année, ils étaient nombreux en Corrèze et ce sont quelques frelons et nombre de guêpes à qui ma cruauté a fait connaître une fin tragique.


Seulement aussi prudent soit on, l’accident demeure possible. Ainsi, voici quelques jours, alors que j’étais descendu en Corrèze pour y accueillir ma fille et son compagnon, un jour que ceux-ci étaient parti découvrir quelques merveilles locales, j’entrepris de vider l’eau dont un orage avait noyé le barbecue de la terrasse. Saisissant ledit appareil, je ressentis une violente brûlure à la main gauche. Curieuse sensation en touchant un métal baignant dans l’eau et forcément refroidi. Sans avoir vu mon agresseur, je conclus que j’avais dû poser ma main sur une de ces satanées bestioles. Vu ce que m’avais dit mon bon docteur quelques décennies plus tôt, j’en fus quelque peu affolé. Je saisis mon téléphone et appelai le praticien local. Son répondeur m’indiqua qu’elle était en vacances. Je me hâtai donc de rejoindre la pharmacie afin qu’on m’y conseille.


La pharmacienne, une fois que je lui eus expliqué le motif de ma visite et les raisons de mon émoi, ne parut pas plus inquiète que cela, et tenta de me rassurer en minimisant la gravité de la chose. Il est vrai qu’à part une rougeur à l’endroit de la piqûre, une douleur modérée et un gonflement de mon index, rien ne justifiait mon inquiétude. M’ayant proposé un antiseptique à appliquer avec une compresse, des comprimés antiallergiques et une crème à la cortisone, elle me dit de revenir au cas où d’autre symptômes apparaîtraient. Je suivis ses directives et la douleur se calma. L’œdème généralisé que m’avait prédit mon docteur castelroussin ne se produisit pas. Le lendemain, mon doigt avait un peu désenflé. Ensuite tout disparut.


Il semblerait donc que je ne sois pas vraiment allergique, ce qui me débarrasse d’une phobie pluridécennale : je ne connaîtrai donc probablement pas le triste sort du regrettable Alcofribas Pecuchard dans l’article du Rabouilleur dont la lecture me fit me remémorer cet incident.

17 commentaires:

  1. Et quid de Maya, l'abeille de Cadix ?

    Quant à l'autre, la belle de Cadix aimait elle porter des guêpières ?

    Dominique

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Allez savoir, Dominique, allez savoir...

      Supprimer
    2. Si l'éditeur J.E. dispose d'une ligne budgétaire "frais de missions (et non pas de mic...)", je suis prêt à me sacrifier pour mener une enquête de terrain approfondie à Cadix, dussé-je venir les chercher en Corrèze ou en Normandie ...

      Supprimer
    3. Hélas, tous nos budgets sont épuisés.

      Supprimer
    4. A l'inverse de comme le disait, parait-t'il, Einstein, deux choses qui sont illimitées : l'espace et la connerie humaine ...
      Et il aurait précisé que pour cette dernière il y'a un doute ...

      Supprimer
    5. Au temps pour moi, c'est pour "l'illimation" de l'espace qu'il y'aurait un doute, disait il, et non pas pour la connerie humaine ...

      Dominique

      Supprimer
    6. Damned ! By jove !
      Illimitation et non pas illimation ...
      (illumination de ma part ?)

      Pour Cadix, et ma proposition désintéressée d'y mener une enquête approfondie et de terrain, la pingritude de ce blog me fait regretter mon job d'envoyé spécial permanent au Burkina Faso pour celui d'un Grincheux Grave ...

      Dominique

      Supprimer
  2. Je crois que votre médecin – je parle du premier – était un sacré jean-foutre, l'allergie aux piqûres de guêpes étant révélée par d'autres symptômes (difficultés respiratoires notamment) nettement plus graves que votre œdème "cuissier".

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je dois dire que l'infirmière qui m'a soigné à l’hôpital de Londres (où je me trouvais alors) penchait plutôt vers une infection bactérienne colportée par la guêpe piqueuse.

      Supprimer
  3. Allons, pas de panique, tant que cela ne vous déclenche pas un oedème aux crassies c'est bon.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. L’œdème aux crassies peut être la pire et la meilleure des choses. Sir Winston a dit des choses définitives sur la question.

      Supprimer
  4. Moi, c'est plutôt les piqûres de mouche que je redoute le plus.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Serait-ce la conséquence d'une fréquentation très intime de ces diptères ?

      Supprimer
    2. Très intime, non...
      A moins de vivre sur un tas de fumier!

      Supprimer
  5. Ces petites bestioles vont donc pouvoir respirer dans votre environnement immédiat... 😇

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Pas vraiment, je continuerai de les massacrer car mon âme est profondément mauvaise.

      Supprimer
  6. Moi aussi, je crois que j'ai trouvé la bonne surprise qui devrait faire l'affaire, et remettre tout le monde de bonne humeur :

    https://www.youtube.com/watch?v=IYF7bYocaBg

    RépondreSupprimer

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.